Chapitre 30. ✔️

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— Que quelqu'un se débarrasse de ce corps. Je m'occupe d'Aurélie.

Elle m'impressionne, je l'avoue. Sauf qu'elle ne pourra jamais complètement partir, je sais qu'elle se souvient de moi au fond d'elle – ce n'est qu'une question de temps. Plus les jours passeront et plus son corps deviendra faible, plus elle deviendra dépendante de ce que je lui offre. Cette vie qu'elle menait avant de venir me voir n'était pas pour elle, elle se lamentait sur son sort comme un pauvre chiot abandonné. Plus les jours passeront et plus elle comprendra son rôle dans cette histoire. Et chaque personne qui se mettra en travers de mon chemin recevra une balle dans la tête. Elle n'en fera pas l'exception.


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Son menton entre mes doigts, je regarde son visage creusé et ses yeux fatigués. Elle a peur. Et j'aime ça. Ce n'est pas après tout ce qu'elle fait que je dois être clément avec elle. Elle me défie, me pousse à bout. Comment voulait-elle que je réagisse ? Il faut qu'elle apprenne. Qu'elle sache que je suis le bourreau de cette histoire, celui qui commande, dirige. Je ne crois pas qu'elle encore saisie le concept.

— Je ne serai pas loin. Quand tu auras compris qui est le boss ici, ils te laisseront. J'aurais bien aimé te punir par une autre manière mais je vais être actuellement occupé pendant qu'ils s'amuseront. Bonne séance.

Je rigole en lâchant son menton puis me lève doucement à l'aide de mes mains sur mes genoux. Je regarde Léon perdue dans ses pensées, regardant sa sœur à terre telle une esclave. Je sais qu'il ne va pas regarder Aurélie se faire dénudée entièrement. Il ne pourra pas.

Je descends des escaliers et arrive dans une pièce. Avant même d'entrée, j'entends des bruits incessants et énervants. La porte s'ouvre. La tête de la victime est en arrière et l'eau se précipite sur son visage. Il semble s'étouffer.

Et en vérité. Cela m'importe peu.

Soudainement, on arrête de le faire souffrir. Austin enlève brusquement le tissu et le séquestré respire bruyamment, reprenant sa respiration. Ses cheveux sont désormais mouillés, ses joues rouges. Austin saisie sa touffe de cheveux et le prochain objet tousse pour évacuer toute l'eau ingurgitée.

Je m'assois sur une chaise.

— Bonjour à toi, je vois que l'on te traite bien.

Le détenu ne prononce aucun mot. Continue de regarder dans le vide, comme si je n'existais pas. Ce comportement me rappelle étrangement celui de quelqu'un.

— Bien. Alors je t'explique vite-fais Jonathan. J'implique des règles. Et maintenant, tu dois les respecter. Tu fais partie de mon business, tu vois le truc ?

Sa lèvre tremble, ce qui montre le signe de sa faiblesse. Tout ce que je n'aime pas. Je reprends sur moi et continue de parler :

— Voilà le deal. Tu retournes chez toi sans aucune égratignure mais en échange, je veux que tu sois mon infiltré dans la police.

Le brun ne m'adresse aucun mot, soupire et balance sa tête en arrière. Je jauge Austin une seconde avant de revenir sur l'homme qui n'est pas facile à dresser. Il part quelques instants, nous laissant dans le silence. Puis il revient avec une petite fille, reniflant et réveillant son père du sommeil.

— Tu ne peux pas refuser cette offre, pour être honnête avec toi, je n'aime pas tuer des enfants surtout lorsque je m'adresse à de futurs associés.

En vérité. Je n'allais pas tuer l'enfant. Je ne suis pas mon père. Je ne veux tout simplement pas le devenir. Mais j'ai besoin d'aide et le seul moyen qu'il accepte est de toucher à sa famille. J'ai compris ça au fil des années. On devient faible lorsqu'il s'agit de personnes que l'on chérit.

PURSUED [terminée]Where stories live. Discover now