Chapitre 26

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_Eh ben ? Qui t'as mi dans cet état petite soeur.

Me retournant d'un bloc je constatais que mon charmant Jumeau se tenait là. Juste dans l'embrasure de la porte.

_Quel état? Marmonnais-je.

_Eh bien. Cet état qui démontre que tes iris ont virés au rouge démoniaque et que ton apétit charnel est à son summum petite soeur. Se moqua mon éternel grand frère de par sa posture.

_Ça ne te concerne pas. Grand frère.

Luz lâcha un rire et se mit face à moi.

_Je suis venue t'annoncer que je m'absenterai quelques jours des enfers. Des affaires humaines à régler. Fit-il en faisant apparaître une flûte de champagne.

_Je pensais que tu allais rester en Enfer avec Maman et Papa. Opinais-je.

La grimace qu'il me tira ne mit pas long feu à me faire comprendre la situation.

_Oh je vois. Je pense que je vais prolonger mon séjour sur terre aussi.

Nous échangeames un regard complice suivit d'un sourire avant d'éructer d'une même voix.

_Ils sont enfin réunis.

Un concerto de rire s'en suivit. Nous n'avions jamais connu notre mère. Mais la lueur de chagrin que notre père arborait chaque jour en posant ses yeux sur nous, nous avait fait comprendre... Que même le Diable en personne avait une faiblesse. Et cette faiblesse était aussi la nôtre. Notre mère. Celle qui avait donné sa vie pour l'être le plus détesté du Monde. Et pour ses enfants.

_Bon. Petite soeur, je dois te laisser. Des ...enfin, j'ai d'importantes "affaires" qui attendent.

Je levais mon verre de Vodka en son honneur et le voyais déposer un baiser sur mon front.

_Ne soit pas trop sage Luz.

Mon frère disparut dans un nuage de fumé en laissant son rire gutturale et une phrase me saluer.

_Voyons Artémis, tu sais que je suis un Saint.

Cette petite entrevue m'avait permis d'évacuer ma "frustration" passagère. M'affalant dans l'immense fauteuil je soupirai lassé par cette soirée. Et hanter par le reflet bleu lunaire de ses iris.

Le lendemain je m'étais rendue à mes cours dans un perpétuelle cycle. Le détail qui me chiffonnait était l'apparition d'une nouvelle tête. Une tête que je ne flairais pas le moins du monde. Grande, châtain clair, coupe carré, un teint nacré et les yeux bleus azur.

Son air candide me faisait vomir. Mais je préferais l'ignorer. Ma mère étant absente pour une longue durée un professeur la remplaçait. Seulement les élèves n'étaient pas aussi intéressé par son cours. Et tout le monde se retenait de me questionner.

Lorsque l'heure du repas sonna, je me précipitai vers la sortie et me heurtais au seul humain que je ne voulais pas voir.

Gabriel 🔱Où les histoires vivent. Découvrez maintenant