Gabriel 🔱

Chapitre 12

_Elle s'est sacrifié pour un homme qui a cherché pendant deux cent ans à l'oubliée.

Le silence régna dans la pièce. La remarque de mon fils était aussi limpide que de l'eau de roche. Il me reprochait de ne jamais leur avoir parlé de leur mère et par la même occasion de l'avoir oublié.

Je me contentais d'un simple coup d'œil furieux sur mon fils qui esquissa une simple révérence.

_Je vais de ce pas retourner à ma besogne...Papa.

Sur ceux il disparut sans laisser de trace. J'expirai bruyamment et fixais le troisième portrait encore recouvert d'un drap. Le drap glissa sous le simple ordre de mes pensées et dévoila un tableau que j'affectionnais plus que les autres.

Elle n'était ni coiffé, ni habillé de tiare, elle se trouvait au milieu de la forêt verdoyante.

J'enviais ce portrait qui emprisonnait sa beauté depuis déjà deux siècle. L'empêchant de disparaitre et de mourir. La tenant là, souriante et aussi belle qu'un fragment d'étoile qui scillonait le ciel.

Combien de temps l'avais-je tenue dans mes bras en implorant ce maudit créateur de me la rendre.

Flash Back

PDV Ezekiel.

Une énième fois je tentais de raisonner Lucifer. Il avait réhabiliter le visage de sa femme à son corps et la tenait entre ses bras. Genoux au sol, les mains en sang et les larmes aux yeux.

L'amour était une chose dévastatrice pour nous les Anges. Car nous n'aimons qu'une fois et que notre amour reste même lorque l'être aimé mourrait. Pour les humaines dire "Je t'aime" était frivole.

Ils se lamentaient lorsqu'il se séparait mais trouvais bien plus rapidement quelqu'un d'autre. Alors que les anges, eux, n'avait pas ce don là.

Lorsqu'un ange tombait amoureux et cela rarement mais occasionnellement, il dévouait son coeur à cette être là. Sans aucune limite ni barrière. Un Ange n'avait pas le droit d'aimer car si il le faisait, il deviendrait faible et vulnérable.

Je tenais le fils de Lucifer dans mes bras en tentant de le calmer mais ses cris résonnaient si fort dans la pièce qu'il m'était impossible de dire quoi que ce soit.

Lucifer pleurait encore et encore en berçant le corps de son épouse. Hurlant à la mort sa requête.

_Rends la moi! Rends la moi, maudit créateur! Rends moi ma femme! Elle est mienne! Tu ne peux pas me la prendre!

_Tu sais bien qu'il ne le fera jamais Lucifer. Essayais-je en vain.

_Tais toi! Il va me la rendre! Elle est a moi! Elle m'appartient! Est-ce donc cela ta justice maudit Dieu! Est-ce donc cela ta justice! Tuer une innocente! Réponds moi ordure! Salopard! Enflure!

Je serrais son fils dans mes bras et ressentais de la pitié envers Le Dieu des Enfers. Je n'avais jamais réaliser qu'il était autant épris de cette humaine. Mais l'évidence se montrait dès a présent sous mes yeux.
Lucifer demeura ainsi, prostrée au sol, son épouse dans les bras et ses hurlements perçant le silence pesant du Manoir. Ses cris déchirants menaçaient de faire ploire la bâtisse de Marbre. Des larmes de sang coulaient sur son visage et ses pleures brisaient les chants des derniers oiseaux