Chapitre 8

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_Celui qui l'a gravé...

Écarquillant les yeux, je sentais un objet froid se déposer sur ma chair et réalisait qu'il m'avait passé mon médaillon. Il se recula lentement alors que son souffle brûlant frôlait lascivement mon cou.

Je portais ma main droite sur mon médaillon et le serrai précieusement dans mes mains.

_Bien, il serait temps de prendre le déjeuner. Venez.

Glissant sa main au creux de mes reins, il me mena à sa suite.Je le dévisageais du coin de l'œil en décortiquant chaque détail de son visage. Des pieds à la tête cet homme transpirait la virilité et...le calme.

Pas cette état de sérénité optimale et complète mais ce calme qui cachait un orage dévastateur. Et cette infime fragrance de noix. Il inspirait à la fois le danger et la sécurité. Comme une Oxymore, un paradoxe obsessif qui me tenaillait l'esprit. Mon attention se dirigea sur son torse puissant et sa musculature souligner par ce polo noir, plus mes yeux auscultait sa formation abdominal plus mon observation dérivait sur des horizons prohibés. Lorsque mes iris effleurèrent de leur observation la boucle de la ceinture noir que portait le père d'Artémis, je relevais les yeux.

Je commençais sincèrement à perdre la tête.

_Seriez vous tomber sous mon charme? Demanda l'homme aux allures d'ange damné.

J'ouvrais la bouche et le fusillais du regard.

_Vous vous pensez irrésistible? Arguais-je en levant un sourcil.

_Ma foi c'est-ce qu'on dit.

_J'espère que votre miroir ne cède pas sous votre narcissisme omniprésent. Plaidais-je d'un ton faussement désolé.

Mon kidnappeur esquissa un rictus avant de partir en fou rire et me communiquer un sourire espiègle.

_Que diriez vous de tomber amoureuse de moi?

Cette dernière question sonnait de manière rhétorique tel un écho d'un souvenir lointain. Je fronçais des sourcils et lui avouais.

_J'ai l'impression de vous connaître...depuis longtemps.

Il cessa aussitôt de rire et annonça d'une voix dure

_On oublie jamais ceux qu'on aime.

Sa voix on disait long sur ses pensés. Et ses iris pareil à l'éclat de l'or déployait un sentiment de nostalgie.Il paraissait blesser voir troubler. Son visage ne laissait rien trans paraître mais son regard...Il disait "Tu me manques". Un pincement au cœur me vint tel un coup de poignard. Cet homme souffrait d'une douleur qui ne se soignait avec aucune médecine.

_Je suis désolé pour votre femme. Ne pouvais-je m'empêcher de lui dire en le scrutant avec compassion.

Ses traits se contractèrent et sa mâchoire tressauta.

_Je vous demanderai de ne jamais évoquer ce sujet.

_Je voulais juste-

_J'ai dit assez!Gronda-t'il en ôtant sa main du creux de mes reins tout en passant son autre main dans ses cheveux.

Gabriel 🔱Où les histoires vivent. Découvrez maintenant