Chapitre 28

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Coucou les pingouins 🐧 ! Voilà ce nouveau chapitre, j'espère qu'il vous plaira ! Et comme d'habitude, merci de lire cette fiction ! 💖

Axelle

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À mi-chemin, nous sommes tombées sur Octave, cet idiot aux ours en peluche décapités. Je commençais à sérieusement le haïr, ce gars-là. Il ne pouvait donc pas nous laisser tranquilles, pour une fois ?

– Rendez-vous, c'est un ordre de Rome !, a crié l'augure de sa voix horriblement aigüe.

Comme si on allait lui obéir et se rendre comme ça, laissant tout tomber ! Comme si on allait renoncer à cette quête pour sauver le monde de Gaia juste pour ses beaux yeux – non pas qu'il ait de beaux yeux !

– Octave, a tenté Piper, ce qui s'est passé au camp était un coup monté. On peut tout vous expliquer.

– Je ne t'entends pas !, a répondu Octave, toujours en hurlant. On a de la cire dans les oreilles, c'est la procédure normale quand on affronte les sirènes ennemis.

J'ai soupiré.

– Dans son cas, la cire doit être naturelle. Rien de mieux qu'un bouchon de cérumen pour empêcher l'ouïe de marcher normalement.

Les filles ont pouffé à ma remarque tandis qu'Octave continuait à s'égosiller :

– Jetez vos armes par terre et tournez-vous lentement pour que je vous ligote les poignets.

Je ne voyais plus aucune solution pour nous sortir de là. Hazel a bien proposé de l'embrocher, mais je ne voyais pas comment on aurait pu se débarrasser des autres romains qui l'accompagnaient.

Et puis soudain, Annabeth a pris son poignard et l'a jeté le plus loin possible d'elle, droit dans l'eau du port. Je ne savais pas à quoi elle jouait, mais franchement, perdre un poignard si précieux, ça ne pouvait pas être une très bonne idée.

Eh ! Une seconde ! Le port ! Mais bien sûr ! L'eau ! Il suffisait que je me concentre pour contrôler l'eau !

– C'est quoi l'idée ?, a râlé l'augure romain. J'ai pas dit lancer, j'ai dit jeter par terre. Ça aurait pu nous servir de preuve, ou de butin de guerre !

Il s'est alors tourné vers Piper et Hazel, pointant du doigt leurs armes. Quant à moi, j'étais trop loin de l'eau pour réussir à la faire ne serait-ce qu'esquisser le moindre mouvement. Je n'étais malheureusement pas aussi douée que Percy pour utiliser mes pouvoirs.

– Vous deux, là, a dit Octave. Déposez vos armes au sol. Et pas d'entourl...

Sa voix a été étouffée par des milliers de litres d'eau, qui ont englouti les trois romains. Ces derniers se sont retrouvés dans le port, coulant presque à pic, et Percy se tenait debout face à nous, le poignard de sa copine dans sa main.

– Tu as perdu ça, a-t-il lâché tandis qu'Annabeth lui sautait au cou.

Je n'y avais pas pensé. En voyant l'eau, j'avais pensé à la contrôler, mais je n'avais pas réalisé que Percy se trouvait dans le port. Il nous avait pourtant bien dit qu'il allait ''sauter dans le port et essayer de communiquer avec les Néréides locales''.

Dans les eaux remuantes du port, Octave ne cessait de hurler, et Percy le narguait, profitant du fait que le romain n'entendait rien. Nous nous sommes alors précipités sur le pont de l'Argo II, après que Percy ait certifié que les romains ne mourraient pas et seraient recrachés sur la berge juste après notre départ.

Tandis que Piper descendait envoyer un message-iris à Jason pour rapatrier le reste de la troupe à bord et qu'Hazel allait chercher Hedge, Percy et moi nous sommes concentrés pour faire naviguer le bateau jusqu'à l'île de Fort Summer.

Piper, Hazel et Hedge sont arrivés sur le pont à leur tour, mais dans la cohue, je ne distinguais pas ce qu'ils disaient. J'ai cependant vu Piper lever un doigt vers le ciel et, suivant la direction, j'ai aperçu Frank l'aigle qui tenait Leo entre ses serres. À côté d'eux, Jason volait, les cheveux au vent, l'air serein.

– Première fois que je vois Jason voler, a râlé Percy, juste à côté de moi. On dirait Superman en blond.

– C'est pas le moment !, l'ai-je rabroué en même temps que Piper.

Je n'ai pas entendu la suite de sa phrase car le satyre a tiré depuis la baliste, visant le char qui fonçait sur nos amis. Malheureusement, le projectile est passé trop près de Frank, qui a lâché Leo au passage. Jason a tenté de le rattraper, mais ils ont dégringolé dans le ciel tous les deux, avant de disparaître de notre vue.

Piper a engueulé Gleeson Hedge, qui semblait plutôt fier de lui. Si je m'étais écoutée, je l'aurais étranglé moi-même, mais m'occuper de faire naviguer l'Argo II m'avait vidée de mes forces. Je me suis donc écroulée sur le pont sans que personne ne s'en rende compte et j'ai sombré dans un profond sommeil.


Tremblante comme une feuille, j'observais ma mère appuyer de toutes ses forces sur la porte. Derrière moi, mon petit frère Benoît et ma petite sœur Elina se tenaient collés l'un à l'autre, tandis que la personne dehors tambourinait à la porte.

Alors que ma mère semblait pouvoir résister encore longtemps, la porte a soudain volé en éclats, et ma mère est tombée en arrière. Elle s'est redressée en vitesse et s'est placée devant mon frère, ma sœur et moi.

– Vous ne les toucherez pas !, a-t-elle crié en direction de l'inconnu qui entrait.

Ce n'était pas un homme qui venait d'entrer, mais un adolescent. Il semblait âgé de quinze ou seize ans, il avait des cheveux blonds, des yeux clairs et une vilaine cicatrice sur la joue.

– Vous n'avez pas à me donner des ordres, a-t-il répliqué avant de s'avancer vers ma mère.

D'un revers de main, il l'a jetée au sol avant de se pencher légèrement vers moi.

– Mila Brown. Enfin, je te rencontre.

Il a ri, d'un rire qui aurait pu être agréable s'il n'avait pas semblé tant démoniaque.

– Tu vas venir avec moi, sans faire d'histoire, ou je te promets que ta famille va mourir dans d'atroces souffrances.

– Ne l'écoute pas, Mila !, a alors hurlé ma mère.

L'adolescent lui a crié de se taire avant de lui envoyer un coup de pied dans les côtes. Un filet de sang a jailli de la bouche de ma mère sous les cris horrifiés de Benoît et Elina.

– Je ne viendrai pas avec vous, ai-je craché.

– Ah non ? Très bien.

Il a alors sorti un couteau de sa poche et j'ai eu peur un instant qu'il ne me tue. Pourtant, il s'est dirigé vers ma mère avec un calme olympien. La soulevant par les cheveux pour que je puisse admirer son œuvre, il lui a passé la lame en travers de la gorge tandis que je poussais un hurlement.

– Tu vas venir avec moi, a-t-il répété en relâchant ma mère, dont le corps inerte s'est affalé sur le sol. Tu vas venir avec moi ou je tue ton frère et ta sœur.

– Ne les touchez pas !, ai-je hurlé avec tout le courage que je pouvais rassembler. Laissez-les tranquilles ! Je ne veux pas venir avec vous, je dois m'occuper d'eux !

Mais l'adolescent ne l'entendait pas de cette manière. Il m'a giflée, me faisant tomber au sol. Puis il a pris mon petit frère par le cou et l'a tué, avant de faire de même avec Elina. Enfin, il m'a empoignée par le bras et m'a relevée. Deux hommes plus âgés sont entrés dans la pièce et m'ont attrapée. Malgré mes hurlements, et même si je me débattais comme une diablesse, ils m'ont jetée dans une cage comme un vulgaire animal. Puis ils m'ont entraînée dehors, loin de ma maison, loin de ma mère, mon frère et ma sœur, désormais morts par ma faute. 

Le Feu et l'EauOù les histoires vivent. Découvrez maintenant