La petite ville d'Ashland n'est rien que mystères et secrets. Lorsque le 17 juillet 2017, un terrible accident est survenus, de nombreuses rumeurs se sont propagées.
Toutefois, Sarah Simon n'a jamais était au courant. Et lorsqu'elle revient dan...
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Le vent qui s'infiltre à travers la fenêtre de ma voiture, fait voler mes cheveux blonds. Musique à fond, un sourire se dessine sur mes lèvres en voyant le panneau d'Ashland, la ville où je suis née et où j'ai vécue pendant près de 18 ans.
Ashland se situe dans l'Oregon aux États-Unis, elle compte près de 20 000 habitants et pourtant, de l'extérieur elle semble si petite et paisible. J'ai toujours aimé cette ville, j'ai toujours aimé mon village. Non seulement car il y faisait presque tout le temps beau et chaud, mais aussi ,car elle contient un paysage magnifique et semblable au paradis.
Revenir ici, après autant de temps, me comble de bonheur. Alors que je viens à peine d'avoir vingt-deux-ans, rester loin de la seule famille qu'il me reste me paraissait impensable. C'est pour quoi, après trois ans à Los Angeles j'ai décidé qu'il était temps pour moi de rentrer. J'en avais plus que besoin.
Il fait nuit quand je me stationne devant la maison de mon grand-père, sa voiture est garée devant l'entrée de son garage et les lumières extérieures sont allumées. Un petit sourire se forme sur mes lèvres, rien n'a vraiment changé et c'est comme si je n'étais jamais vraiment partie. Je finis par sortir de ma voiture pour aller ouvrir le coffre afin d'en sortir mes quelques valises.
Je n'ai pas le temps de faire un geste de plus, que la porte d'entrée s'ouvre sur Andy, mon grand-père affichant un énorme sourire sur ses lèvres.
– Sarah, chérie !
Souriant à mon tour, je me dépêche de fermer le coffre de la voiture avant de m'avancer vers lui. Je lâche ma valise et mon sac sur le patio pour le prendre dans mes bras. Son odeur me frappe et me remmène à des souvenirs lointains.
J'ai toujours vécu avec Andy, c'est lui qui s'est occupé de moi et qui m'a élevée avec ma grand-mère, bien sûr. C'est même grâce à eux que j'ai pu faire mon entrée dans une école d'infirmière à Los Angeles, j'ai toujours voulus les rendre fières.
Andy se recule de moi pour m'observer et finit par me faire entrer en portant mon sac. Je referme la porte derrière moi et reste stupéfaite, rien n'a changé depuis tout ce temps. L'entrée est toujours ornée d'un porte manteau sur la gauche, d'un meuble en bois à côté où sont posés des papiers et des clefs. Il y a toujours les mêmes photos accrochées au mur. Je les observes comme si c'était la première fois que je les voyaient, ça me rappelle tellement de bon moments. Néanmoins, la dernière reste ma préférée puisqu'on y voit mon grand-père, ma grand-mère, ma mère et moi bébé.
Je ne peux malheureusement pas me souvenir de ce moment, mais les sourires éclatant sur leurs visages montrent qu'ils étaient heureux à cet instant. Malgré moi, un sourire triste se pose sur mon visage et Andy pose ses mains sur mes épaules en regardant la photo à son tour.
– Ta mère serait extrêmement fière de toi.
Je n'en suis pas si sûre mais je hoche la tête tout en posant ma main sur la sienne et je la serre légèrement. Ma mère est morte alors que je n'avais que cinq ans, elle avait un cancer qui lui a coûté la vie et mon père ne l'a pas supporté et est partit laissant ma grand-mère et mon grand-père s'occuper de moi sans jamais me donner de nouvelles. Je n'ai pas beaucoup de souvenirs d'eux donc je n'ai jamais vraiment étais dévasté par cela. J'avais Andy et Violette, après tout.
Je reprends mes esprits et continue d'avancer dans le long couloir où à droite il y a une ouverture où se trouve le salon. Puis à gauche, il y a la cuisine avec la salle à manger et les escaliers au bout. Nous pénétrons dans le salon et Andy m'indique de m'installer sur un des canapés. Tout est comme avant, à part que la télévision a été changé ainsi que les canapés remplacés par des neufs et modernes.
Je m'assois sur celui qui se trouve près de la cheminée allumée et je pose ma valise à côté. Andy s'éclipse quelques instants avant de revenir avec une tasse dans la main et une petite assiette. Mon grand-père a souvent froid alors même si nous sommes qu'en octobre, il laisse tout le temps le feu allumé le soir.
– Du chocolat chaud et tes cookies préférés. J'ai essayé de suivre la recette de ta grand-mère mais en vain. Je ne suis pas aussi doué qu'elle l'était.
Il s'assoit à côté de moi et pose le tout sur la table basse. Il laisse un échapper un petit soupire et je pose ma main sur son genou, signe de réconfort.
– Je suis désolé grand-père.
Il pose sa main sur la mienne et la serre une seconde avant de se frotter les mains en souriant.
– Aller goûte. Tu me diras ce que tu en penses.
Je souris et pioche un biscuit dans la petite assiette. Je croque à l'intérieur et je sens le regard de mon grand-père sur moi pendant que j'essaye d'avaler le morceau que je viens de mâcher. Quand j'y parviens, je lance un regard à Andy en grimaçant.
– Ce n'est pas bon hein ? Me demande-t-il en riant.
Je secoue négativement la tête en reposant le biscuit dans l'assiette. Je prends une gorgée de mon chocolat et m'installe confortablement sur le canapé.
– Ils sont beaucoup trop cuits et trop secs. Je te montrerais comment on les faisait avec grand-mère.
Ma grand-mère est morte, il y a seulement quelques mois. D'une mort tout à fait normale mais je n'ai pas pu être présente étant en période d'examens. Cela m'a beaucoup attristé.
De plus, laisser mon grand-père dans cette période difficile a été très dur pour moi. Heureusement, je savais qu'il pouvait compter sur ses amis et ses voisins. Je regrette tout de même de ne pas avoir pu dire au revoir à grand-mère...
– Et si tu me jouais un morceau de piano ? Ça fait longtemps que je ne t'ai pas entendu.
Je secoue négativement la tête, cela fait beaucoup trop de temps que j'ai arrêté de jouer. J'ai appris lorsque j'ai eu dix ans car ma mère en faisait étant jeune mais j'ai tout arrêtée quand je suis partie d'ici par manque de temps et d'envie. Je me lève du canapé et attrape ma valise et mon sac.
– Désolé grand-père, mais je suis un peu fatiguée. Je pense que je vais aller me coucher.
Il se lève à son tour et m'offre un sourire avant de me donner un baisé sur la tempe.
– Dors bien ma petite chérie.
Je souris et le remercie avant de sortir du salon pour me diriger vers les escaliers. Il y a encore les mêmes photos, cette fois-ci, on me voit beaucoup avec ma grand-mère. C'était un peu comme ma mère, tout comme Andy que j'ai toujours considéré comme mon père.
Lorsque j'arrive à l'étage, je dépose ma valise à côté de mon bureau et je m'installe sur mon lit en regardant les photos accrochées au mur devant moi en soupirant. Certains regrets s'emparent de mon esprit mais malheureusement je ne peux faire machine arrière.
