Chapitre 17

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Jeux Inter Étudiants : H-24.

Pour la première fois depuis une éternité, je me suis levé en retard. Non pas que je n'ai pas entendu mon alarme sur le téléphone, mais celle-ci n'était tout simplement pas activée. Il y a des jours où je me maudirais bien moi-même.

« Eh bien ! Pourquoi tu cours Alex ?

— Pousse-toi !! Je dois aller me laver ! »

La douche en quatrième vitesse, s'habiller à la va-vite et se dépêcher de rejoindre l'amphithéâtre. J'ai environ 20 minutes pour traverser le campus et arriver à l'heure en cours. C'est possible. C'est faisable.

En entrant dans les douches, j'aperçois Théo juste là, serviette autour de la taille, se couvrant le torse dès que nos regards se croisent.

Sérieusement ?

« Ce n'est pas comme si tu avais de la poitrine. Idiot. »

Je lui passe à côté, totalement indifférent à son geste de petit garçon prude et timide.

« Je voudrais savoir quelque chose Alexandre.

— Quoi ? Parle plus fort, j'ai l'eau qui coule dans les oreilles.

— Tu étais sérieux... Hier soir... Quand...

— Quand j'ai dit que j'allais te faire tomber amoureux de moi pour une seconde fois ? Ouais, carrément. Si vraiment on doit jouer à ce petit jeu, je pense que tu me connais assez bien maintenant pour savoir comment je suis. C'est vrai que nous ne sommes plus nos anciens nous, mais nous ne sommes pas si différents pour autant non plus. Cela serait se mentir, de penser ça.

— Tu crois vraiment que j'ai envie de vivre dans le passé et de me dire que je suis le restant d'une jeune fille amoureuse ? Surtout que tu peux faire le fier, toi. Moi... Je suis un homme. UN HOMME ! J'ai un truc entre les jambes et...

— Et tu n'as pas de poitrine à cacher.

— Oh ça va hein ! C'était un réflexe !

— Un réflexe idiot... Quand bien même, je l'ai déjà vue maintes fois, ta poitrine. »

Je sens alors soudainement une bouteille de shampoing m'atterrit sur la tête.

« Aïe !

— Abruti.

— C'est celui qui dit qui l'est d'abord !

— Demain... Il y aura l'ouverture des jeux.

— Et ?

— Tu es prêt ?

— As-tu seulement besoin de poser la question ? »

D'ailleurs, quitte à jouer, autant jouer pour quelque chose.

Ouvrant la porte de ma cabine, Théo se tient juste derrière cette dernière, ses yeux se baladent par mégarde sur moi.

« Quoi ? Tu les as déjà vues mes fesses aussi...

— Tu étais plus... Respectueux de certaines valeurs auparavant.

— Comme ?

— La pudeur ?

— Ouais... Mais le XXIe siècle à manger la pudeur depuis que les chanteuses de Pop se baladent en string léopard à la télé. Bref... Tu veux jouer avec moi Théo ?

— Ça dépend... À quoi ?

— Si j'arrive premier dans mes deux sports... On sort en ville tous les deux.

— Alors là... Quand les poules auront des dents ! Ou alors c'est un excès de confiance.

— Du tout, c'est juste un pressentiment.

— OK ! Puisque tu es si sûr de toi... Si tu arrives premier, on se fera un ciné.

— Marché conclu. »

Tu sais, je n'ai jamais pris des paris inutiles. Je ne me suis jamais engagé dans un jeu risqué dans lequel j'avais plus de chance de perdre que de gagner.

Mais si je gagne, tu ne pourras pas revenir en arrière.

« En attendant... Tu devrais te rincer avant d'arriver en retard en cours !

— Je n'ai pas entendu mon alarme sonnée !

— On se demande bien à cause de qui... »

Enfoiré. 

Remember (BxB)Where stories live. Discover now