Chapitre 29. ✔️

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Et en quelques secondes, le punching-ball s'enlève soudainement du crochet et s'en va loin de moi. Je le jauge et respire assez fortement pour reprendre mon souffle. J'enlève les bandages autour de mes poignets et les lâche sur une table contre le mur.

— Tu n'es pas censé être rentrée ?

La rousse me jauge toujours de son air de pute, qu'un T-shirt recouvre son corps et si elle cherche à m'exciter, ça marche très bien. Dans quelques heures seulement, elle sera donnée à un autre homme, elle ne fait partie que d'un marché pour me faire du bien, elle ne m'appartient pas et heureusement. Je ne veux plus de femmes dans ma vie. J'en veux seulement une, mais ça ne sera pas pour la chouchouter comme un pauvre con le ferait. L'amour n'est que pour les faibles après tout.

Et je l'ai appris à mes dépens.

— Je me suis dit qu'une petite affaire encore toi et moi et je pourrais partir.

Je sens son corps se coller au mien. Son souffle saccadé, la dure froideur de ses dents et la chaleur humide de sa langue se fondant en une tentation unique qui m'excitait. C'est une sensation diffuse, difficile à définir, mais lubriquement efficace.

Elle n'est qu'un simple jouet et elle le sait.

Elle me retourne avec sa seule main sur mon épaule, ses yeux bleus sont parfaitement dessinés me regardent attendant un moindre mouvement de ma part. Sa lèvre se fait mordre par des dents blanches. Elle saisit ce long T-shirt probablement trouvé dans mes affaires et le passe en dessus de sa tête. Habité seulement d'un boxer blanc, sa poitrine à moitié caché par ses cheveux montre qu'elle me veut, moi et seulement moi.

Je souris, l'attrape par la taille et la soulève pour la poser sur le bureau. Un son sort de ses cordes vocales. Elle se précipite pour saisir mon pantalon, défaire la ceinture d'une manière maladroite. J'avais mal, mon sang se dirigeait tout en bas et la bosse ne faisait qu'empirer de seconde en seconde.

Sa bouche se colle à la mienne, sa langue probablement déjà violée par d'autres homme beaucoup plus vieux que moi se faufile dans ma bouche. Elle ondulait son bassin contre le mien et n'attendait qu'une seule chose de ma part.

À se demander qui était vraiment le jouet ici.


*****


ANNEE 2015

Avançant, dans mon smoking noir, je jaugeais la grande salle sans me faire démasquer. Les mains dans les poches, je ne me concentre sur rien d'autre que la foule bruyante en bas. Finalement, j'en sors une et saisie un verre d'un plateau.

Derrière moi, des amateurs de billards misant sur la meilleure lancée. J'entends des gloussements de filles incessant. Je bois encore une gorgée du liquide rougeâtre avant de poser le verre sur la rambarde lorsque je vois ma cible rentrée.

Je tire sur mon costard une nouvelle fois avant de disparaître derrière les convives. La musique me dérange, elle transperce mes oreilles comme un sifflet que l'on colle juste à côté de celles-ci. Je secoue la tête et descends tranquillement les escaliers cachés par un long drap.

Arrivé en bas, il est toujours à la même place, il sourit à une femme qui ne semble pas caché son charme. Habillé d'un costard blanc, j'ai hâte de le tacher de rouge. De déchiqueter sa face entièrement sans aucun remord.

Je sors mon arme de mon smoking, je m'approche, un peu plus près à chaque seconde, des mètres en moins à chaque pas. Je lève mon arme discrètement, prêt à tirer mais il intervient après avoir bu son verre.

PURSUED [terminée]Where stories live. Discover now