—  Vous n'êtes pas trop fatigués à cause du décalage horaire ? leur demandai-je.

—  Non ça va, on a pu se reposer, répondit Charles.

J'hochai la tête. J'avais tellement de choses à leur dire que je ne savais même pas par où commencer.

—  Ta maison est magnifique, lâcha Ethel.

Je tournai la tête vers elle et pouffa de rire. J'étais sûre qu'elle lui plairait.

—  Ta nouvelle vie te plaît Ben ? Lui demanda Stan.

Mon meilleur ami me regarda, heureux puis tourna la tête vers Paola et lui sourit. Cela me faisait plaisir de le voir comme ça.

—  Oui, j'ai fait le bon choix.

—  J'ai faim, vous aimez les hot-dogs ? demanda Paola avec son petit accent américain.

Paola parlait très bien français, parfois elle se mélangeait un peu avec l'espagnol mais ce n'était pas très grave.

Ils hochèrent tous la tête. Paola se leva et je l'imitai.

—  April, tu pourrais me ramener de la crème solaire ? me supplia Ethel.

Stan se moqua d'elle, ce qui lui valut un regard assassin de la part de la rousse.

—  Bien-sûr, ris-je.

*

Il devait être dix-sept heures passées et le soleil s'était déjà couché. L'air était frais et je commençai à avoir un peu froid. Mon frère riait à gorge déployée avec Matteo et Stan, Brad s'entendait super bien avec Charles et Noémie, quant à Ethel elle discutait avec Paola et Benjamin.

—  Tu veux qu'on rentre à l'intérieur ? Tu as la chair de poule minette, constata Antoine.

Je relevai la tête vers lui et souris. Son surnom m'avait manqué. J'hochai la tête et me levai. Antoine m'imita et me suivit jusque dans la cuisine. J'ouvris le frigo, attrapai la carafe de thé glacé, que mon frère avait préparé ce matin et la posai sur le comptoir. Je sentais le regard d'Antoine braqué sur moi et cela me déstabilisait.

—  T'en veux ? lui demandai-je en pointant la carafe.

—  C'est quoi ?

—  Du thé glacé.

Il secoua la tête de droite à gauche et je rangeai donc la carafe dans le frigo après avoir remplis mon verre. J'allais m'assoir sur le canapé.

—  Je peux ? me demanda Antoine en s'approchant du sofa.

—  Fais comme chez toi, lâchai-je.

Il sourit et s'assit à mes côtés. Assez proche de moi pour que mon cœur se mette à battre plus rapidement que d'habitude. Il leva son bras, hésita puis le glissa sur les épaules pour se rapprocher encore plus de moi.

—  Ça va ?

Je lâchai un petit rire nerveux, avant de répondre que tout allait bien et de lui retourner la question.

—  Non mais je veux dire, comment ça va par rapport à avant ?

J'haussai les épaules. Ça allait beaucoup mieux, mais ce n'était pas encore parfait. Pour être franche je doutais que ça le soit un jour.

—  Et toi ? dis-je en tournant la tête vers lui.

—  Oui, mais tu me manques.

Il m'aimait toujours et rien que d'y penser j'avais envie de sourire. Je ne répondis pas et laissai tomber ma tête sur son épaule. Sa présence m'avait manqué. Je m'étais trompée, Luc ne me comblait pas de bonheur. Certes je l'aimais, mais j'avais tourné la page depuis un an. Celui qui me faisait vibrer était Antoine, il me comprenait, même si il était aussi têtue et énervant que moi, je l'aimais.

Feels with meWhere stories live. Discover now