Bonus: Comment Jakob Noelson est devenu Jack Frost ?

Depuis le début
                                    

- Cela ne te regarde pas. Faites-le prisonnier. Et je m'en occuperai personnellement.

- Ja, Sir Weselton.

Sans qu'il comprenne la raison, Jakob fut tiré jusqu'aux véhicules ennemis. Sans la moindre douceur, il fut jeté en prison avec pour seul confort, un lit de paille, une légère couverture et un pot en guise de toilette. Il pouvait encore sentir les odeurs de ses prédécesseurs; ainsi, que les couinements des rats. Peu de lumière parvint jusqu'à lui. Jakob fixa les grilles se refermer sur lui en se demandant si finalement, il n'aurait pas fallu mourir plutôt que d'arriver ici. Puis, il sortit la photo de sous sa veste. Il fixa le visage souriant d'Elizabeth. Non, il ne devait pas mourir. Il devra tout faire pour sortir d'ici. Et c'est elle qui lui donnera la force.

 Et c'est elle qui lui donnera la force

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Janvier 1941.

Malgré lui, Jakob s'était habitué à sa détention. Il ignorait le temps qu'il s'était écoulé. Quelques semaines ? Quelques mois ? Quelques années ? Il n'avait plus la notion du temps, plongé dans le noir et la saleté. Le son des talons des bottes allemandes résonnait depuis le couloir, reliant les cellules entre elles. Jakob resta impassible, s'attendant à recevoir son maigre déjeuner comme chaque jour.

Cependant, le bruit d'une clé qu'on remue dans la serrure de sa grille lui fit lever les yeux. Le vieil homme qui était responsable de sa détention lui faisait face de l'autre côté des barreaux. Jakob fronça les sourcils, sans comprendre. Il cria des ordres dans sa langue maternelle. Puis, sans qu'il ne pût donner un sens à ce qui lui arrive, deux hommes viennent le tirer de sa cellule. Il le maintenait en place alors qu'il croisa le regard de Weselton.

- J'avais dit que j'avais d'autres projets pour vous.

Sans attendre de réponse, il fit signe à ses hommes pour leur indiquer ce qu'il désire. Jakob n'avait plus la force de se débattre. L'islandais était sous-alimenté et les cicatrices dues à ses blessures durant le combat, sont très difficiles à guérir. Il n'avait pas vu de médecin. Mais son front chaud et les sueurs qui le traversent ne firent aucun doute. Une fièvre montait en lui, signe d'une éventuelle infection. Jakob serra les dents alors qu'on le jeta à nouveau dans l'une des camionnettes allemandes. Privé de lumière, il s'assit en boule dans un coin en essayant de s'assoupir quelques minutes.

Jakob sursauta au bruit que firent les Allemands en ouvrant les pans de la bâche qui recouvre l'arrière du véhicule. Il eut à peine le temps de s'habituer aux rayons du soleil qu'il entra dans un nouveau bâtiment. Les cris de douleur remplissaient les quatre mures de la bâtisse. Ces derniers étaient blancs, tachés de gris et de rouge. Jakob ne préférait pas savoir d'où ces tâches provenaient.

Sur son chemin, il croisa différents hommes en blouse blanche qui ne lui disait rien qui vaille. Par l'entrebâillement de certaines portes, il pouvait voir la folie de certains hommes, femmes et enfants l'emportaient sur leurs raisons. Ils n'avaient plus que la peau sur les os et leurs visages renvoyés toute la douleur qu'ils ont dû subir. Puis, il distinguait dans certaines pièces des objets relevant plus de la torture que du savoir-faire médical.

La Force de t'aimerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant