Chapitre 7 : La magie de Noël

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D'épais flocons pleuvaient sur la ville, recouvrant ses rues d'un magnifique manteau blanc

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D'épais flocons pleuvaient sur la ville, recouvrant ses rues d'un magnifique manteau blanc. Ce spectacle avait le pouvoir magique d'attirer les âmes enfantines à l'extérieur, malgré les basses températures. Habiller de blouson chaud, d'une paire de gants et de bonnets sur la tête, les enfants s'aventuraient dans les rues. Ils les égayaient de bonhomme de neige, ou de bel ange. Pour les plus téméraires, ils élaboraient la meilleure stratégie pour gagner la traditionnelle bataille de boule-de-neige.

Les mères du foyer préféraient garder un œil avisé sur leur progéniture depuis l'intérieur, appréciant les crépitements du feu de cheminée. L'atmosphère était légère. Des guirlandes illuminaient les rues. De petits chalets de bois s'étaient installés le long des Champs-Élysées pour proposer les meilleurs produits tels que du vin chaud, des confiseries, du pain d'épice et des jouets. Les prunelles des petits et des grands enfants s'émerveillaient. Les odeurs se mélangeaient dans les narines des Parisiens. Cependant, personne ne faisait aucune remarque désobligeante. C'était le temps du pardon et des concessions. C'était Noël.

Il fallait bien une période comme celle-ci, un 24 décembre, pour que Gothel et sa protégée croisent la famille Dunbroch, sans la moindre anicroche. Bien entendu, ils s'ignoraient, mais c'était toujours plus agréable que les joutes verbales habituelles. Alice adressa un faible sourire à la jeune rouquine. Leurs parents ne s'appréciaient pas. Ils n'avaient pas les mêmes points de vue politiques. Cependant, les adolescentes n'avaient rien à voir avec leurs différends. Au contraire, elles étaient intriguées par l'autre. Ce fut ainsi qu'en voyant Marie seule au stand de chocolat chaud, qu'Alice faussa compagnie à sa tutrice pour rejoindre la file d'attente. L'adolescente rebelle fronça les sourcils en sentant la blondinette l'observer dans son dos. Elle se tourna vers elle. Alice lui adressa son plus beau sourire avant de lui tendre la main.

- Bonjour. Je m'appelle Alice ! Et toi ?

- Marie. Répondit-elle sans se saisir de sa main pour lui donner le dos aussi sec.

- Écoute... Soupira-t-elle en la voyant si froide, elle poursuit avec sérieux. J'ai conscience que nos familles se détestent, mais crois-moi, je ne partage pas les idées de ma tante.

- Je vais être direct : je m'en fous de tes idées politiques. Je ne m'intéresse pas à tout ça.

- Cool ! s'enthousiasma-t-elle, elle poursuit timidement. Alors... Tu ne vois pas d'inconvénient si on fait connaissance ?

Résigner, Marie acquiesça d'un mouvement de tête. Alice se plaça à ses côtés pour le reste de l'attente. Le sourire de la blondinette déridait la rebelle qui commençait à voir en elle une possible amitié. Elles empoignèrent leur boisson chaude, puis s'éloignèrent pour laisser place à d'autres. Avant de se séparer, les deux bourgeoises eurent la même idée.

- Ça ne te gêne pas si on échange nos adresses, pour garder une correspondance ?

- Non, j'allais te le proposer. C'est une chouette idée !

La Force de t'aimerWhere stories live. Discover now