Chapitre XXXII

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Bonsoir !

Hehe doucement, nos deux héros se retrouvent et on espère une première incroyable à Estel d'ici le prochain chapitre qui sort demain :)

En attendant, votez et commentez pour ce chapitre corrigé si ce dernier vous plaît *_*

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En arrivant dans notre chambre, je reste subjugué par l’image que j’aie. Je ne compte pas le nombre de pétales rouges sur le sol et le lit. La literie blanche est repassée et soigneusement mise. Les bougies sont allumées sur les meubles. Les fenêtres sont légèrement ouvertes pour aérer la pièce. Le parfum est agréable à respirer, la pièce est plus chaleureuses que d'habitude... Je ne réalise pas que c'est notre chambre.

Daeron retire la veste de mes épaules, la laissant tomber au sol. Mes vêtements sont moins humides que tout à l'heure mais ils me collent encore à la peau. Je m’étais attendu à ce qu'il me pousse sur le lit et commence directement. Mais, il opte pour une tout autre solution.

La romance et la douceur.

Daeron a joué le jeu. Il veut m’offrir une première fois mémorable, inoubliable et incroyable. Le connaissant, il va de donner à fond.

Alors que même dans la salle de bain le décor est le même, l’eau chaude a déjà été coulée. Daeron me laisse en toute intimité me laver. Nous n'avons pas échangé de mots depuis que nous sommes rentrés. Nous prenons la situation très à cœur. Et notre seul moyen de communication pour l’instant est le regard.

Je suis tendu. On va enfin faire l'amour et même si je suis heureux, je suis à la fois perdu. C'est comme vivre ma véritable première fois. J'ai peur de ne pas savoir faire... Parce que je dois l'admettre. Je ne sais pas le faire et ça me fait...un peu peur.

Pour l'instant, je suis seul avec moi-même et profite de l'eau chaude. J'hésite, mais pas à cause de mon viol. Simplement parce que je ne pense pas être à la hauteur. J'ai jamais eu à faire ce genre de choses. Mais je sais que pour le bien de notre couple, que c'est c'est important.

Alors je profite un maximum du bain avant de sortir de la baignoire. Je marche sur le carrelage, oubliant même les pétales sur le sol froid. Je m'arrête devant le miroir pour me regarder après m'être moi-même évite, ces dernières années.

Mon corps est fin et est abimé, meurtri par les cicatrices du passé. Il est petit et fragile.
Mais je sais que Daeron l’aime comme il est. Alors me voilà rassuré.

Je sors de la salle de bain, les cheveux encore humides.

— Estel, tu as remis tes vêtements ?

Je rougis. J’ai pas pu sortir nu. Je préfère rester caché sous mes vêtements pour l’instant et le laisser me découvrir petit à petit. Et puis sinon, ça fait trop soudain et je reste pudique ! Quand je dormais seul, je pouvais être nu mais devant Daeron, ce n'est pas la même chose.

— Ça me permettra de découvrir le corps que tu caches.

Alors il a deviné que je cache mon corps ? Il lit en moi, c'est certain...

— Allez, met toi à l'aise.
— À-À l'aise ?

Je tremble comme un agneau qui vient de naître. Je suis anxieux et je me pose mille questions.

— Oui, je ne vais pas te sauter dessus dès les premiers instants. Je vais être patient et discuter avec toi.

Il sèche mes cheveux en reprenant la serviette qui pend autour de mon cou.

— Discuter ?
— Oui. Tu as besoin d'être rassuré et moi aussi. Finalement, moi qui ai l'habitude de coucher, je réalise qu'avec toi, ce ne sera pas pareil.

Le peu de fois où il m'a touché, j'avais apprécié.

— Que veux-tu dire ?
— Que d'une nouvelle manière, tu vas me faire découvrir de nouvelles sensations. Coucher avec son âme sœur est probablement la plus belle des sensations.

Je vois. On sera connecté. Lié d'une manière que rien ne pourra détruire, tel un nœud solidement noué.

— Tu ne dois pas te prendre la tête. C'est assez spontané de faire l’amour. Tu dois simplement laisser ton corps apprécier et découvrir ce que tu aimes.

Je le laisse poursuivre pendant qu'il sèche encore mes cheveux.

— Après ton discours, je me suis rendu compte que j’ai perdu les pédales.

Il parle de la... f-fellation. Je rougis rien qu'en y repensant, baissant la tête pour ne pas croiser ses yeux.

— Mais, j'ai beaucoup réfléchi sur nous. Ça ne peut pas marcher si on s'évite constamment. Tu n'as pas besoin de te surpasser ce soir. Je veux simplement que tu découvres ton plaisir.
— J-Je m'en remets à toi... je te fais confiance, Daeron.
—Je sais, et ce que tu t’apprêtes à faire prouve que tu es sur la bonne voie. Je suis heureux.
— Heureux ?
— Oui. Tu ne te forces pas. Tu es juste crispé mais c'est normal car tu appréhendes. Mais le fait que tu me désires pour de vrai, me rend heureux.

Alors, moi aussi je suis capable de le rendre heureux ?

— Je ne souhaite pas en parler mais cela fait partie de ton histoire. Tu dois aller au-delà de ton viol. Ce que tu as vécu n’était pas une étreinte. Juste un acte abominable. Je ne veux pas que tu confondes « baise » et « amour ». Le sexe est une chose extraordinaire. En plus de faire du bien à l'un comme à l'autre, c’est un moyen de communication.

Alors pratiquer le sexe est une forme de langage ? Une communication non-verbale où seuls les actes comptent ?

— Bon dieu, apprend à bien sécher tes cheveux. Tu risques de tomber malade, Estel. Et c'est vraiment pas le moment.

Ça, je peux comprendre que ce ne soit pas le moment idéal pour tomber malade.

— Tu seras là pour me soigner.

Comme à chaque fois que je tombe malade.

— Estel, je suis ton allié. Ne me crains pas, petit prince.
— Je ne te crains pas, Daeron. J'ai abandonné. J'ai rendu les armes. Je ne te fuis plus. Alors...

Mon cœur bat la chamade en pensant à lui. Je me rend compte que je suis amoureux de lui à en mourir. J’ai besoin de lui pour vivre, pas à cause de mon passé, mais parce que je l'aime tout simplement.

— Je te confie mon corps à partir de maintenant.

Sans lui, mon monde n'aurait pas de sens. Même si un jour,  la mort nous séparera.

HIS SOUL BONDOù les histoires vivent. Découvrez maintenant