Chapitre XX

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Je publie le chapitre 20 corrigé  😍

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Bisous baveux !

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Ma tête est complètement étourdie. Je peine à rouvrir mes yeux, sur le coup. Mais je me redresse rapidement, prenant conscience que je suis tombé sur Daeron de tout mon poids.

— Hein !?

Ce dernier m'a rattrapé pour me protéger de ma chute. En passant ma main sur mon front, je me rend compte que je saigne légèrement. La blessure est bien superficielle. J’ai au moins l’honneur de descendre les escaliers plus rapidement que prévu. 

— Tu vas bien, Estel ?

Le soulagement se lit sur mon visage quand mes yeux croisent les siens. Daeron n'a rien...

— Je…je suis désolé !
— Tout va bien, l'importance c’est que tu n'aies rien.

Lui-même savait que ma blessure n’était pas grand-chose. Par contre, en regardant son bras couvert de sang, je me mets à paniquer.

Je retire ce que j'ai dis plus tôt ! Daeron est grièvement blessé et je suis coupable...

— Tout va bien. Je me suis simplement ouvert en te rattrapant.
— Regarde l’état de ton bras ! Ça ne va pas du tout, Daeron !

Par ma faute, il s'est blessé. J’ai blessé mon amour à cause de mon comportement excessif...

Finalement, nous sommes soignés par Claude. J’ai eu le droit à un bandage autour de la tête tandis que Daeron en à son bras. La blessure de ce dernier est cependant plus inquiétante que la mienne. S’étant blessé grièvementit, il ne doit pas forcer. Sa blessure demandera bien plus de temps que la mienne pour partir. Je ne peux m'empêcher de culpabiliser.

Daeron voit ma détresse et comprend que je m'en veux énormément. J’ai vraiment fait n'importe quoi aujourd’hui. Entre ma jalousie et ma maladresse, je n'ai causé que des problèmes à Daeron.

Cela fait quatorze ans que je fais n'importe quoi avec Daeron.

— Gnh...
— Petit prince...

Nous sommes sur notre grand lit, assis l'un en face de l’autre. Ma tête est baissée, il m'est impossible de le regarder en face avec ce que je lui fais subir ces dernières heures.

— Pourquoi tu pleures ?
— J-Je ne pleure pas !
— Vraiment ?

Sa voix grave se montre très douce. J'en rougis tout en tentant de cacher mes larmes. Je ne suis bon qu’à pleurer de toute façon. Je ne sais rien faire sans créer de problèmes autour de moi. Je suis ridicule et mes réactions sont disproportionnées. Mais Daeron me perturbe. Je ne sais pas aimer de la bonne façon et ça me fait peur. J'ai peur d'aimer librement Daeron et de me brûler les ailes.

— Oui !

Son corps se rapproche du mien et l’une de ses mains vient caresser mes cheveux.

— Alors montre moi ton visage.
— N-Ne fai...

Sa main caresse ensuite ma joue avant de glisser sous mon menton pour me relever ma tête. Mes yeux humides rencontre les siens. Je ne suis pas capable de cacher à Daeron mes larmes et mes joues rouges. Il me voit à nu. Ce n'est pas une nudité physique mais psychologique. Je n’aime pas quand il me regarde de cette manière, j’ai l'impression qu’il peut lire en moi et ça me dérange.

— Pourquoi tu pleures, Estel ?

Cette fois, je ne peux plus mentir. Sa voix s’est montrée plus ferme. Il a besoin d'une réponse.

— Parce que…je…t’ai blessé.

Je l’avais chuchoté d’une manière à peine audible.

— Par-

Son nez vient se frotter au mien, m’arrêtant dans mes excuses. Instinctivement, je suis le mouvement, le tenant par le cou. Je sens son corps tout proche du mien et sans même m’en rendre compte, je suis sur ses cuisses. Mais je le laisse faire. J'aime ce délicieux contact rassurant. Je me sens protégé, aimé et désiré. Tout ce dont j'ai besoin... Je réalise alors que je peux le perdre à tout moment. Par ces femmes qui le désirent et son obsession à vouloir me protéger.

Aujourd’hui, il a simplement été blessé, mais peut être que demain, il n'aura pas cette chance. Peut être que je serai responsable d'une blessure bien plus importante.

Si c'était le cas, jamais je ne me le pardonnerai. Jamais.

Pour le moment, je chasse toutes pensées négatives et profite de cette étreinte pour me tenir à lui désespérément. Je ne veux pas qu'il m’échappe. Je le veux. Je le désire ardemment. Physiquement et psychologiquement, j'ai besoin de lui.

— Je ne vais pas partir, Estel. Alors parle moi franchement. Ne me cache rien. Plus de tabous. Livre toi à moi.

Je sens ses mains passer sous mon dos pour me maintenir dans la meilleure position. Impossible pour moi de fuir son regard à présent. Je réalise qu'il est... Entreprenant.

Je le découvre d'une tout autre manière. Plus séducteur que jamais, électrisant de nouveau tout mon bas ventre. Cette proximité me fait ressentir des choses étranges dans le corps. Notamment… Un peu plus bas. Je réalise qu’être assis sur lui n’était pas la meilleure des idées…

Encore un peu, et je cède complètement à Daeron. Mais si c'est lui, alors je pense... Je dis bien "je pense" que je suis prêt... À aller un peu plus loin avec lui dans notre intimité.

Pour l'heure, je ne suis pas ici pour évoquer ma sexualité. Je dois lui parler franchement, comme il me souhaite.

— J-J'ai lu l'une des lettres que tu as reçues.
— Je sais, je t'ai vu. Mais tu ne me dis pas tout. Je te connais, petit prince. Je te connais par cœur. Ou presque.

Je comprends. Tant que je ne lui céderai pas mon physique, Daeron ne me connaîtra pas entièrement. Son ton est terriblement suave, sa voix rauque. Ses grognements ne passent pas inaperçus et quand je sens ses mains se balader sur la peau de mon dos, je devine son impatience.

Je gonfle mes joues car il vient de toucher un point sensible. J'aurais préféré ignoré le sujet mais je lui dois bien ça, après tout. Il m'a secouru et n’a pas hésité à se blesser pour me sauver.

— J’étais…

L’une de ses oreilles bouge, signe qu’il m’écoute attentivement.

— …jaloux.

Le dire est libérateur. Je réalise que nous manquons cruellement de communication. Mais il n'est jamais très tard pour changer ces mauvaises habitudes. Et dans un couple, ce n'est pas toujours à l'autre d'agir. Aujourd'hui, c'est à mon tour de me libérer.

HIS SOUL BONDOù les histoires vivent. Découvrez maintenant