Chapitre XVIII

3.4K 366 53
                                    

Bonjour !

J'espère que vous allez bien ? ;)

Bon, on se retrouve pour le chapitre 18 de His Soul Bond que j'ai corrigé et réécrit.

Votez et commentez si cela vous plaît 😍

Bisous les gens 😍

_____

Daeron lit une à une ces lettres, ignorant complètement ma présence. Comment dois-je le prendre ? Se moque-t-il de moi ?

En tout cas, c'est un véritable manque de respect. À moins qu'il ne reste à sa manière mes limites. Dans tous les cas, je n'approuve pas cette façon de faire et je compte bien le lui dire !

Avant tout, je remarque que les enveloppes ont été choisis avec soin. Certaines sont même décorées et parfumées. Ces femmes ont pris leur temps pour lui écrire. Elles y ont mis leur cœur et pourtant, j'ai juste envie de les brûler.

Sans qu’il me remarque, je pique l'une d’entre elle à Daeron. Doucement, j’ouvre l’enveloppe pour en sortir son contenu. Rapidement, la colère me gagne. Des mots doux, voir d’amour sont inscrits sur la feuille. L’écriture est soignée et je comprends que je ne me suis pas trompé. Elles veulent toutes de Daeron. Sans aucune exception.

Mais ça ne va pas se passer comme ça.

D'un côté, je ne peux pas blâmer Daeron, puisque c'est à cause de moi que notre relation reste secrète. Mais il pourrait quand même faire un effort ! Il n'est pas non plus obligé de lire une à une toutes ces lettres d’amour ! Et plus je le regarde faire, plus je me fâche à l’intérieur. À aucun moment il ne semble perturbé. Je suis le seul à être aussi mal à l'aise et nerveux.

Réagirait-il de la même façon si les rôles avaient été inversés ? Si on me séduisait, comment le prendrait-il ? Je me le demande quand je le vois agir de cette manière. Une chose est certaine, je suis profondément vexé.

— Tu comptes toutes les lire ? Tu veux que je t'aide à les déballer ? Je peux aussi les lire à haute voix si ça peut te faire plaisir !

Malgré mon timbre de voix aigu, je ne cache pas mon exaspération. Je déchire la lettre que je tenais entre mes mains avant de passer à la seconde, avant de ne plus les compter.

— Estel, de qu-
— Ça suffit Daeron ! Arrête de me prendre pour un con !

Je lui jette une poignée de lettres en plein sa gueule avant d'en prendre plusieurs entre mes mains pour les froisser. Mes larmes envahissent mes yeux sous le coup de la colère. J’ai l’impression que l’on va me retirer Daeron et ça, je ne l'accepte pas !

Et il ne fait rien pour me rassurer de son côté. Si c'est une manière de me tester, qu'il le dise parce que c'est suffisamment humiliant comme ça !

Daeron tente de m’arrêter mais je lui jette au visage toutes les lettres qui trainent sur mon passage avant partir en courant tout en pleurant.

Ce n’est pas après Daeron que j’en veux directement mais à moi-même. Je sais que si j’avais du courage, je pourrais assumer notre relation. Mais il est censé m’aider dans mon combat. Et ce n’est clairement pas en lisant ce type de courrier qu’il y parviendra !

J'ai été trop con certainement. J'ai cru qu'il était possible pour moi de tourner une petite page de mon passé. Je m'en suis remis à Daeron sans me mettre à sa place.

Après avoir monté les escaliers, je passe le bout de mes manches devant mes  yeux pour arrêter les larmes qui coulent. Sur le chemin, je tombe nez à sur l'une des servantes du palais.

Étant une lapine, elle est toute petite. Sa tenue de domestique la rend mignonne. Elle se tient sur ses deux pattes arrières en me fixant la.

— Votre Altesse ?!
— Ce n’est rien...
— Vous ne savez pas mentir.

L'espace d'un instant, je souris. Étrangement, chaque personne de ce palais sait comment me remonter le moral. Alors gentiment, je la prends contre moi pour qu'elle grimpe sur mon épaule.  C'est étrange mais j'ai l'impression que tout le monde me connait. Je suis en effet, incapable de mentir. Je suis un livre ouvert.

Liliana la lapine, passe un mouchoir sur mes yeux pour effacer les dernières traces de larmes.

— Vous pouvez nous parler quand ça ne va pas...
— Liliana, je ne peux pas toujours vous embêter.
— Ça nous fait plaisir de partager avec vous, votre Altesse. Nous sommes inquiets avec Lionel et Claude.

Ils ne sont pas mes amis pour rien. Dire que ce sont des bêtes...

Arrivée dans l’une des chambres d’amis, Liliana saute de mon épaule pour atterrir sur le lit. Ici, Daeron ne me trouvera pas directement alors je peux souffler un petit instant.

Me retrouver seul avec quelqu'un d'autre me fait du bien.

-— Tu sais, je me demande vraiment ce qui pousse Daeron à rester avec moi.

Elle grimpe sur mes genoux quand je m’assois sur le lit. Ses grands yeux noirs ne quittent à aucun moment les miens.

— Son amour pour vous, votre Altesse.
— Hein ?
— Je sais que pour vous c'est difficile mais vous devez y croire.

C'est vrai que ces derniers temps, on s'est beaucoup rapproché lui et moi. Peut être que c'était trop soudain finalement... Je devrais songé à revoir nos méthodes et à reprendre mes distances.

— Le roi vous aime. Je ne connais personne qui soit plus sincère que lui !
— Vraiment ? Alors pourquoi lire les lettres de toutes ces femmes sous mes yeux ?!

Dans ma voix, ma colère est audible. Je suis irrité rien que de penser à elles. J'ai l’impression de ne pas être à la hauteur. Si j'étais une femme, peut être que tout aurait été différent. Je sais que je n’ai pas le corps idéal. Je suis couvert de cicatrices, je n’ai pas de poitrine mais par-dessus tout, je reste un homme. Même si les relations homosexuelles sont normales, avec une femme, les choses sont toujours meilleures...

C'est ce que je pense en tout cas.

— Votre Altesse, se pourrait-il que…

Je rougis face à la lapine qui persiste avec son regard.

— Que je quoi ?

Après un petit instant à me fixer, elle se lance.

— Je comprends. Vous êtes jaloux.

Hein ? Que vient-elle de dire ?

— J-Je suis…jaloux ? Moi ?

C'est impossible. Serait-ce une...blague ?

HIS SOUL BONDOù les histoires vivent. Découvrez maintenant