Chapitre XXVIII

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Ça sent le chapitre 28 corrigé les amis ?

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C'est avec la boule au ventre que je m'apprête à faire mon discours. Je suis anxieux. Tous m'attendent au tournant. Je n'ai pas le droit à l'erreur. Je dois faire honneur à Daeron. Lui qui a pensé au moindre détail, je n'ai pas le droit de tout faire capoter.

Ma tenue est loin d'être discrète. Il veut que je sois celui qu'on regarde. Tous vont faire ma connaissance et je sais que malgré mes incertitudes, Daeron est avec moi.

Je suis vêtu tout de blanc. Daeron dit que cette couleur me va à ravir car elle fait ressortir la beauté de mes cheveux blonds. Cela me fait rougir quand il me complimente. Je suis heureux de lui plaire. C'est ma manière à moi de le séduire.

— Je me tiendrai à tes côtés pendant ton discours, Estel. Alors fais comme d'habitude. Reste toi-même et parle. Personne ne te jugera.

Il pose une main chaleureuse sur mon épaule droite. Je baisse les yeux avant de les relever pour me ressaisir.

— Daeron, après mon discours, il faut qu'on se protège !
— Qu'on se protège ? S'interroge-t-il.

Je rougis énormément.

— Lionel a dit qu'on devait se protéger ! Et que je devais t'en parler...
— Lionel, hein ?

Il semble un peu irrité car ses doigts se resserrent.

— Il va me le payer, ce foutu renard !

Daeron semble se parler à lui même. Je me demande vraiment si nous sommes en danger, mais les paroles de Lionel ont été étranges. Je pense qu'il s'en fait trop pour pas grand chose.

— Oublie ça Estel. De toute façon, n'oublie pas que tout ce qui compte, c'est ton discours. N'aie pas peur d'ouvrir ton cœur, Estel.

Je place une main sur son cœur, souriant ingénument.

— Je sais. Ne t'en fais pas. Je vais ranger ma peur de côté et parler avec mon cœur, Daeron.
— Je compte sur toi.

C'est sur un sourire que notre conversation s'achève. Daeron me fait confiance. Je ne peux pas le décevoir.

— Estel, tu sais...
— Hm ?
— Rien, je voulais simplement savoir si tu allais bien.

Je rougis en détournant le regard. Quelque chose me dit qu'il ne voulait pas totalement me dire ça. Mais Daeron a toujours été un peu mystérieux. C'est ce qui le rend...charmant.

— Viens ici, Daeron.
— Hm ?
— Oh, allez !

Il s'approche de moi. Je viens contre lui et me met sur la pointe de mes pieds pour frotter mon nez à son museau. Puis, je recule pour m'avancer sur le balcon affrontant d'en haut, tout le peuple d'Ibn Fadhan.

Je suis pris par ma détermination et cette fois, je vais montrer à Daeron que je peux être aussi lumineux que ce magnifique soleil. Il reste néanmoins derrière moi. C'est sa manière de faire attention à moi. Il doit sans cesse de tenir près de moi pour intervenir en cas de problème.

Il n'est pas mon roi charmant pour rien.

Je vois pour la première fois d'autres personnes que celles du palais et cela fait monter la pression. Je ne sais pas comment réagir. Tous ces gens sont venus à ma rencontre. Pour m'écouter et le rencontrer...

Je place une main au cœur, hésitant. Je n'arrive pas à ouvrir la bouche pour exprimer tout ce que je ressens. Mon corps tremble tandis que les regards sont rivés sur moi. Je ne sais pas comment faire. J'ignore comment commencer mon discours. C'est frustrant de ne pas se souvenir de tout ce que j'ai à dire. Mais alors que le doute est à son apogée, une main gentille se pose sur le bas de mon dos.

Celle de Daeron.

— Bonsoir, mes chers citoyens, commence Daeron.

Mes yeux se rivent sur lui, émerveillés par sa prestance naturelle. Il est naturellement proche de ces gens.

— J'ai l'honneur de vous présenter Estella.

Puis il me regarde. C'est la première fois que je vois un sourire pareil s'afficher sur son visage.

— Dis quelque chose, n'aie pas peur.

Je rejette mon attention sur cette foule avant de tenir les remparts du balcon de mes petites mains.

— B-Bonsoir !

Je suis pris par le stress mais pourtant, personne ne se moque de moi.

— J-Je suis ravie de tous vous rencontrer, pour la première !

Daeron est avec moi, impossible que je rate mon discours. Je prends mon courage à deux mains avant de me lancer. Je bégaie un peu mais c'est normal. Je ne suis pas quelqu'un qui s'exprime beaucoup avec Daeron alors, devant des milliers de personnes...

— Je tenais à m'excuser pour mon retard. Je sais que ce n'est pas très poli de ma part d'apparaître après plus d'une décennie. Mais sachez que j'ai rêvé de ce jour.

Oui, car la solitude va un temps.

— Je suis heureux que vous ayez répondu à mon invitation. Je remercie sa Majesté Daeron pour avoir préparé ce banquet en mon nom, à vos côtés.

Petit à petit, je me détends. Je me sens un peu plus libre à chaque mots prononcés.

— Nous sommes mariés. Mais je vivais dans l'ombre pour des raisons de santé. Aujourd'hui, je vais mieux et c'est avec fierté que je me tiens debout, en face de vous.

Daeron m'écoute attentivement, fixant le peuple.

— J'espère sincèrement que humains et bêtes pourront cohabiter ensembles encore longtemps. Et de mon côté, je tâcherai de soutenir Daeron. Maintenant, je sais que j'en suis capable. Alors je vous le demande à tous...

Mes pieds se collent, mon torse se penche en avant, une main au cœur pour saluer respectueusement le peuple d'Ibn Fadhan.

—... S'il vous plaît, prenez soin de moi. De nous. Je rendrai Daeron fier car maintenant, je suis peux à rester à ses côtés.

Puis je me tourne vers lui, les larmes aux yeux. J'ai besoin de le lui dire. Ces mots qu'il veut entendre.

— Daeron, ta rencontre est la chose la plus merveilleuse qui me soit arrivée. Pour cela, je tenais à te remercier. Mais je veux également t'ouvrir mon cœur. Je t'aime à en mourir. Et je te demande pardon. Pardon, d'avoir pris autant de temps à répondre à tes sentiments. Je sais que je suis lent à la détente mais je te promets d'être à ton écoute à partir de maintenant. De prendre soin de toi. De t'aimer et te chérir jusqu'à ce que la mort nous sépare.

Je glisse mes mains dans les siennes, lui reste si droit mais pas insensible à mon discours.

— Tu veux bien de moi à tes côtés ?

Je rougis. J'ai lâché une seconde bombe. Sans réfléchir, je tire Daeron par le col de sa tunique impeccable pour plaquer mes lèvres sur sa gueule. Mes yeux se ferment. Mes joues deviennent rouges. Mon cœur bat pour lui. Mon Daeron.

— Estel, si tu fais ça, je ne vais pas pouvoir te résister longtemps, chuchote-t-il contre mes lèvres.
— Dae...

Daeron tire sur les rideaux de la porte fenêtre du balcon tout en me retirant de la vue des convives. Il m'allonge sur le sofa le plus proche pour venir m'embrasser avec passion. C'est la première fois que nous partageons un baiser aussi brûlant. Je pensais que sa gueule poserait problème mais ce n'est pas le cas. Encore moins quand sa langue vient glisser dans ma bouche, me prenant par surprise.

— Hm ?!

HIS SOUL BONDOù les histoires vivent. Découvrez maintenant