Chapitre VII

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Bonsoir !

Une envie soudaine de publier m'a prise ! Le chapitre est corrigé et surtout réécrit !

N'hésitez pas voter et à commenter pour ce chapitre qui marque un premier rapprochement entre Estel et Daeron ♥️♥️

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Le mauvais temps continue de toner sur le royaume. La pluie est si forte que sortir à l’extérieur est impossible. C'est un véritable torrent qui s'abat sur nous. C’est donc avec une pluie que cette une nouvelle journée commence sur Ibn Fadhan.

— Estel, tu es tout rouge.
— Hein ?

Je fixe Lionel qui m’aide à ranger ma chambre. Je n'aime pas le laisser tout faire pour moi. J'ai vingt-deux ans maintenant, je ne suis plus un enfant. Daeron l'oublie très souvent. Sûrement parce que l'Estel adulte ne se laisse pas approcher...

— J-Je vais bien.

Je mens un peu. Je crois bien que j’ai attrapé un coup de froid. Ce n’est pas étonnant, j’ai subi la pluie en tendant le parapluie à Daeron. Mais en plus de ça, je dors nu tous les soirs. Je ne suis pas vraiment étonné de me retrouver malade...

— Sa Majesté va être très inquiète si elle te voir comme ça. Notre roi ne supporte pas de te voir comme ça. Tâche de ne pas trop en faire. L'idée que tu puisses souffrir lui fait énormément de mal.

Je souris avant de le laisser partir avec mon linge sale. Je m'appuie contre la porte de ma chambre, me laissant glisser jusqu’au sol pour me recroqueviller. Mon corps est faible et tremble. Ma tête me fait si mal que je ne peux pas rester concentré longtemps. J'accumule la fatigue car les nuits deviennent de plus en plus difficiles. Je pense trop à comment je dois faire pour sortir de ce cercle vicieux, mais je ne trouve aucune solution. La peur me gagne et un rien m'angoisse. Je deviens rapidement malade...

Mais je ne peux pas embêter Daeron. Depuis qu’il à repris le trône, il est occupé. Mais il vient toujours me voir pendant les Lunes entières. Il attend patiemment que je m'endorme avant de caresser mes cheveux et de partir.

Je suis inquiet pour lui. Il ne trouve pas le temps de s'occuper de lui et je suis sur qu'avec cette pression, il a mal aux épaules.

Après être revenu à la réalité, je quitte ma chambre. Récemment, j’ai le courage de marcher tout seul dans les couloirs et les différentes pièces. J'ai l’impression de faire des progrès. Alors même si l’effort reste tout petit, il a le mérite d’être là ! Je suis déjà très heureux par cette première victoire !

— Aïe !

Trop contente, je me prends la porte en pleine tête. Je frotte mon front en comprenant que je vais avoir une belle bosse qui va inquiéter Daeron. Mais le fait d’être malade n’arrange pas les choses à mon état. Je me sens fatigué et j'ai perdu le peu de réactivité que j'ai.

Je m’arrête devant le bureau de mon époux. Il travaille d’arrache pieds pour rattraper le retard de son père. Il peu néanmoins s’appuyer sur Claude et Lionel mais également sur toutes les personnes qui sont à son service. Il fera un grand roi. Et je sais qu’il a besoin de sa reine. Et je suis celui qui possède ce rôle. Certes, pour l'instant je suis discret mais je le soutien moralement à ma manière.

— Petit prince, que fais-tu ici ?

Il relève la tête en ma direction. Nos regards se croisent et j’ai l'impression que mon esprit se perd dans ses yeux ardents. Il a simplement senti ma présence malgré la porte qui me sépare de lui. Les bêtes sont bien plus développées que nous. Nos races sont si différentes l'une de l'autre que c'est déconcertant par moment.

Je sens mes joues chauffer malgré qu'elles le sont déjà avec la fatigue. Quand je regarde sa main qui soutient un grimoire de quelques milliers de pages, mes yeux s'arrêtent sur son alliance. Mon prénom complet y est gravé, et elle est la preuve que Daeron est mon mari.

Je ne devrais pas discuter mes envies mais mon passé me perturbe beaucoup trop pour agir comme je le veux.

Mais, que désire-je vraiment ?

J’ai l’impression d'en avoir conscience seulement maintenant. Peut être que c’est grâce à mes efforts ?

— J-Je peux rester avec toi ?

Il se contente dans un premier de me fixer. Puis d'un geste de la tête, ils demandent à Lionel et Claude de nous laisser seuls. Puis il ouvre sa gueule pour me répondre.

— Je ne te fais pas peur ?

Je secoue la tête.

— Les bêtes sont effrayantes mais toi, tu es gentil.
— Approche, petit prince.

Je rougis en venant à côté de lui. Je sais parfaitement ce que Daeron va faire. Me tester. Voir jusqu’où mes efforts vont aller. Il veut voir mes limites.

Bien que je me crispe tout de même devant lui-même, je n’ai pas peur de Daeron. Le fait qu’il soit une bête reste toujours impressionnant, mais je sais que c'est une manière de m'aider. Alors, je ne peux pas le fuir. Je marche devant lui avant de contourner le bureau qui nous sépare. Il passe ses longs doigts sur mes bras dénudés avant de venir refermer sa prise sur mon poignet. Je frémis en sentant ses griffes se frotter à ma peau sensible et mon stupide de cœur n’arrange absolument pas mon état. Je découvre ces nouvelles sensations que je ne connais pas. Celles d'être touché.

Celles d'un garçon excité par le toucher de la personne dont il est amoureux.

Mon ventre brûle et j'ignore si c’est à cause de ma fatigue.

— Estel ?

Mon regard humide se perd dans les siens. Je suis debout, face à lui. Il est assis les jambes écartées pour que mon corps puisse se retrouver au plus près du sien. Je comprends maintenant ses attentions. Il a certes l'envie de m'aider mais ce sera à sa manière. Avec mon âge, fini les pincettes. Daeron m'aide mais d'une manière beaucoup plus directe qui laisse véhiculé un certain message.

Le désir.

Je ne suis pas né de la dernière pluie non plus. Daeron a besoin de sentir et toucher mon corps.

— Dae…

Je m’effondre sur lui de tout mon poids, peinant à retrouver une respiration normal. Mes poumons me font si mal que l’air me fait terriblement souffrir lorsqu’il passe dans ma gorge. Je me cramponne à lui pour ne pas perdre connaissance mais la vision se trouble.

— Estel !? Estel !?

La voix de Daeron se perd dans un arrière son qui résonne douloureusement. Loin dans mon esprit. 

HIS SOUL BONDOù les histoires vivent. Découvrez maintenant