Je me suis réveillée, une femme était dans ma chambre. Elle préparait du thé après avoir certainement ouvert les fenêtres. Une brise légère entrait dans la pièce, celle d'un temps qui s'annonçait agréable et ensoleillé pour la journée.
- Mademoiselle, vous êtes réveillée. Avez-vous bien dormi ?
Je ne voulais pas pour le moment me trouver des infinités avec cette femme. Après tout, je ne l'ai jamais vu dans le château avant aujourd'hui. Elle s'est approchée avec un plateau sur lequel il y avait des tartines et du thé. J'avais envie de revoir mes amies, savoir si elles étaient en vie, en sécurité.
- Vous devez manger. Avec tout ce qui c'est passé...
- Qui êtes-vous ?
Elle s'est figée pour me fixer d'une façon étrange. On a l'impression que ses yeux sont désaxés, qu'ils ne bougent pas tous les deux en même temps, qu'ils...
- Moi...juste une vieille femme. Personne d'autre.
Elle a déposé le plateau à mon côté.
- Je déteste ce jeune crapaud. J'aimerais m'en débarrasser.
- Je suis du même avis que vous.
Elle m'a de nouveau regarder. Il faut qu'elle arrête de me regarder ainsi. Je vais en faire des cauchemars. Elle s'est rapprochée de moi, s'approchant un peu trop à mon goût. J'ai eu un petit mouvement de recul sous son halène nauséabonde.
- Je vais donc avoir besoin de vous mon enfant.
Elle est retournée vers la table.
- Une aide, j'ai tiré les draps, pour faire quoi ?
Je me suis levée pour aller la rejoindre. Elle s'est reposée devant moi, j'ai retenu ma respiration.
- À le tuer.
J'ai frissonné. De peur ou d'envie, je ne saurais le dire. Elle a attrapé les draps qu'elle avait emmenés pour aller les ranger dans la grande armoire. Je l'ai suivi.
- Le tuer... Mais comment comptez-vous faire cela ? Cela est quasiment impossible... Enfin, je voudrais vous faire comprendre...
Elle s'est retrouvée brusquement, me stoppant net.
- Seule, je ne peux pas. Mais avec vous...
- Je ne pourrais pas le tuer...
Elle a ri. J'aurais préféré qu'elle se taise. Ce rire est tout comme sa personne : horriblement hideuse. La tête d'une vraie sorcière.
- Comment...
Elle a attrapé ma main, j'ai réprimé une envie de vite m'en défaire et de partir en courant. Comment ose-t-elle me toucher de cette façon ?
- Vous pouvez l'approcher. Plus vous gagnerez sa confiance, plus il sera accessible. Je pourrais donc alors m'en approcher aussi et...ni vu, ni connu.
J'ai souri, me sentant sous l'emprise du diable. Cette idée était si belle, si inattendu. Ce que j'attendais depuis des nuits et des nuit, se propose enfin devant moi. Elle a souri aussi, affichant un sourire édenté.
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La Catin
عشوائي"J'ai grandi dans cette ville où tous ne parlent que du roi. Ce roi cruel mais si réaliste à la fois. Beaucoup l'aiment, beaucoup le déteste. On ne se demande pas qui l'aime et qui le déteste. Après tout, nous somme...
