~Chapitre 23~

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« -Harry parle moi.. s'il te plaît
-H: Je n'ai rien à dire. »

Il écrase sa cigarette dans le cendrier et pousse la porte coulissante de la cuisine, il essuie vite fait ses chaussures et prend son manteau et il pose la main sur la poignée de porte.
J'arrive en courant derrière lui et j'attrape son bras de toutes mes forces. Il me tourne le dos.
Je sais qu'il est blessé, je ne sais pas pour qu'elles raisons et c'est ça qui m'énerve, il m'a brièvement parlé de son adolescence, qu'il n'était pas un gars sympa, qu'il pouvait être horrible et c'est pour ça qu'il ne voyais plus beaucoup sa mère.
Je le prend dans mes bras pour la seconde fois de la journée, j'espère que ça va l'apaiser, je ne veux pas qu'il parte. Il enfouit sa tête dans le creux de mon cou, et je me rend compte à cet instant que c'est mon moment préféré. Je souris timidement et il relève la tête, je lui prend la main et je le guide jusqu'au canapé, où il s'assoit le premier et je le rejoint à ses côtés. Ses yeux brillent, je tien toujours sa main fermement. Je sent la tension qu'il y a, alors je décide de rompre le silence pesant.

« -Quand j'avais 12 ans, j'étais la fille la plus chiante qui existe, je répondais à ma mère et je sortais tout les soirs, j'avais été voir un psy, mais il me soûlais et je ne lui parlais pas, alors ma mère en a eu marre et m'a changée de collège, mes notes ont chutées en 4ème. J'ai réussi à avoir mon brevet, le truc qui sert à rien mais t'es content de l'avoir sur le moment. Ensuite en 3 ème j'ai rencontrée un gars, et on a fais toutes les conneries inimaginable ensemble, on était pas en couple mais on étaient jaloux. J'étais amoureuse de lui mais je ne lui ai jamais dit, parce que je pensais que j'étais trop jeune. Je foutais rien en cours, j'aimais pas ça, je passais mon temps dans les hôpitaux ou à faire des conneries, et puis j'ai découvert ma passion pour la médecine, alors je piquais le matériels à ma mère et je m'entraînais sur moi, j'ai encore les cicatrices, je soulève ma manche, j'aimais pas me faire du mal, mais j'aimais apprendre. J'ai même opéré le chat de ma voisine, ma mère était super énervé, ma voisine elle, elle rigolait, elle s'en foutait de son chat. Son chat n'est toujours pas mort, comme quoi. Et après ça a été le lycée, j'ai commencée à travailler, et j'aimais bien mes potes, on sortait et j'étais heureuse, jusqu'au.. enfin bref c'était bien. Et voilà après j'ai commencée à bosser, j'ai redoublée d'efforts pour lui, j'ai tout fais pour avoir mon bac, pour pouvoir réaliser mon rêve. J'ai été horrible avec plein de personnes, j'ai été sans coeur pendant très longtemps, mais j'ai mûri, j'ai grandi, et puis depuis lui j'ai changée, c'est grâce à des personnes comme lui, grâce à des personnes comme.. toi, que j'ai réalisé que la vie était trop courte pour avoir des regrets et ne pas réaliser ses rêves, aller jusqu'à bout des choses. On a tous fait des conneries, des choses qu'on regrette, mais on grandis et on changent. Tu as peut-être été un gars horrible, je ne sais pas, mais je suis certaine que tu as changé, j'en suis certaine parce que tu as réussi à devenir chirurgien, prof, tu as réussi à changé ma vie, tu as réussi à me faire m'attacher à toi.. et tu sais que c'est vraiment pas facile. »

Après mon roman, je le regarde, et je me rend compte à quel point je tien a lui, a quel point il a changé ma vie, c'est même flippant, mais je suis contente qu'il ai croisé mon chemin, je ne regrette rien.
Je tien toujours fermement sa main, il a le regard baissé et il ne dit rien, je déteste qu'il soit comme ça, il est si fort d'habitude. Soudainement il relève la tête, ses yeux sont rouges, il n'a plus ce regard amuseur, charmeur, heureux, il a ce regard profond, triste, sombre et je ne sais pas comment faire pour changer ça. Il prend la parole d'un voix rauque.

« -H: Camille, tu ne comprend pas que je vais te faire du mal? Il lâche ma main et se lève
-Tant que..
-H: Camille! Laisse moi! »

Il se lève et part en direction de la porte sans me jeter un regard, il s'arrête un moment devant celle-ci, puis finit par l'ouvrir avant de partir de la maison, me laissant seule, assise sur ce canapé, le coeur déchiré.

[NDA: je tien à m'excuser si j'écris de moins en moins régulièrement mais je suis en stage et je finis tard et j'ai beaucoup de travail, je ferrais des chapitres plus court pour en poster plus souvent, j'espère quand même que le chapitre vous a plus, n'hésitez pas à me donner vos avis]

L'amour à l'hôpital « Tome 1 » Where stories live. Discover now