HIS SOUL BOND

Chapitre II

Bonjour !

On se retrouve pour le chapitre 2 corrigé de His Soul Bond !

Un petit dessin en cours de Estella est en média :) je travaille beaucoup sur le design du personnage ^^

Je vous remercie d'avoir accueilli le premier chapitre et j'espère que celui ci vous plaira tout autant ♥️

N'hésitez pas à voter si le chapitre vous plaît et à commenter pour me faire parvenir de votre avis ^^

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Lionel me réveille délicatement avant de tirer le rideau de ma chambre. Le soleil m’aveugle un léger instant puis je me lève de mon lit, complètement nu en laissant le serviteur remettre les draps en place.

Je dors toujours nu et mon peignoir me sert principalement de pyjama.

Ce matin, comme tous les débuts de semaine, j’ai rendez vous avec mon médecin, Claude. Une bête à la tête de chèvre et à nouveau, je ne perçois aucun mal en elle. Elle veut simplement s’assurer, sur ordre de Daeron que j’aille bien. J'enfile mes pantoufles en baillant avant de quitter la chambre après m’être habillé tout de même, laissant le renard ranger le peu de désordre dans ma chambre.

Lionel me rejoint sur le trajet. Au départ, j’étais surpris par ce mode de vie car Daeron fait tout par lui-même. Il a lourdement insisté pour que je ne bouge pas un petit doigt. Je suis un véritable petit prince à ses côtés. C'est simplement sa manière à lui de prendre soin de moi. C'est sa preuve d'amour. Daeron ne communique pas beaucoup, mais il agit énormément.

En ouvrant la porte qui donne sur l’immense réception, je suis surpris de croiser Daeron. J’ai du mal à croire que je suis lié à lui par les liens de l'amour. Il est si... Daeron est aussi effrayant que majestueux.

S’il le pouvait, je pense qu'il m’aurait remplacé par quelqu'un d'autre, mais personne ne choisit l’être aimé. Malgré la peur qu’il représente pour moi, je ne peux m'empêcher de le trouver fascinant et magnifique. Il mesure pratiquement deux mètres vingt pour environ deux cents kilos de muscles. Physiquement, je sais que je ne suis pas insensible à son charme et une partie de moi est ravie qu’il ne soit rien qu’à moi.

Sa tunique fait ressortir parfaitement ses pectoraux. Ses jambes sont immenses et le portent avec élégance et force. Les griffes de ses grandes mains sont impressionnantes mais ses crocs le sont encore plus. Un véritable loup à l’état pur. Pourtant, jamais il ne les a utilisé contre moi.

Son physique n'est pas sont unique atout. Les hommes bêtes ont la capacité à rendre certains hommes enceints en plus des femmes.

Sa mère était humaine mais elle est morte. Son père est un loup argenté plongé dans un profond chagrin. Cette dernière est morte à l’accouchement et depuis, son père vit dans la dépression. Daeron sait qu'il devra reprendre Ibn Fadhan sous peu. Nous savons tous que ce dernier mourra prochainement de sa peine.

Ses poils noirs sont longs et brillants. J’aimerais beaucoup les caresser mais j’ai un peu peur de sa réaction. Daeron est un homme bête très solitaire. Ses yeux rouges me font toujours rougir.

Si j'en avais le courage, je glisserai mes doigts entre les siens qui font deux fois la taille des miens pour sentir la chaleur de ses grandes mains.

— Bonjour Estel, Claude t’attend. Ne le fait pas trop attendre.

Sa voix grave est pleine de charisme. Par moment, quand il me parle, sa gueule s'ouvre puis se referme. Jamais il n'a haussé la voix à mon égard. Que je pleure, ris ou cris, il m'a toujours écouté et malgré tout ce que je peux penser de sa race, une partie de moi est fascinée par lui.

— Je te demande pardon, Daeron.
— Estel.

Il m'oblige à le fixer juste avec la puissance de son regard et le timbre de sa voix ferme.

— Je ne veux plus jamais t'entendre me dire ces mots là. Rejoins simplement Claude.

Puis il me dépasse pour traverser les couloirs qui se trouvent plus loin, refermant la porte derrière lui. Je me sens stupide, mon cœur bat la chamade dans ma poitrine. Je suis véritablement amoureux de lui et voir cette distance entre nous me fait de plus en plus mal. Cela fait une dizaine d'années que je l’évite et qu'il perd son sang-froid. Même si cet homme ne laisse rien transparaître, la distance entre nous le blesse. Si je suis aussi triste alors il l'est forcément car nous partageons également nos émotions, en plus de notre amour. 

— Tu devrais lui parler à la prochaine Lune.

Je fixe le petit renard qui me tient toujours compagnie. Quand je suis avec Daeron, j'en oublie tout le reste. Même Lionel...

— Même si c’est votre petit moment habituel, tu devrais discuter avec lui sérieusement. Vous en avez besoin.

Il a raison. Le plus souvent, il reste assis sur le fauteuil à me regarder pendant que je m'endors.

— Sa Majesté est malheureuse sans toi. Son père est en train de mourir et il a besoin de soutien de la part de son époux.

Mon rôle est de le soutenir. J’ai accepté de l’épouser malgré ma peur car au fond de moi, c'était une évidence. Le renard a totalement raison, je ne peux pas laisser Daeron seul, d'autant plus que son père a tout de suite accepté notre union invraisemblable. Il me considère comme l'un des leurs malgré tout le mal que je pense d'eux.

— Personne ne t’oblige à le prendre contre toi. Il a besoin d’entendre des mots de soutien, Estel.

Derrière la petite voix de mon interlocuteur, se cache une véritable force de persuasion. Il a cette façon de me donner du courage. Il est un soutien précieux pour moi en plus d'être un ami cher à mon cœur.

— Je vais essayer de lui parler à la prochaine Lune.

Un sourire s’étire sur la petite gueule du renard. Je comprends que Daeron aussi a besoin de ce genres de moments lui aussi. Une discussion où c'est à son tour de dire ce qu’il a sur le cœur, de s'ouvrir et d'échanger pleinement avec moi, son époux. Homme bête ou non, je prends conscience à cet instant que Daeron a des moments de doutes où il a besoin de moi.

C'est plein d’énergie que je me hâte de retrouver Claude. Pour ne pas marcher sur le fin tissu de ma longue robe de chambre, je la tiens à l’aide de mes doigts, comme le font les princesses.

Je traverse l'immense salon avant de quitter les pièces communes pour me rendre dans les quartiers médicaux du palais. Le renard me suit toujours, me demandant de ralentir la cadence. Ses membres sont plus petits que les miens après tout. Mais je ne peux pas m'arrêter. J'ai besoin que le temps s'écoule afin d'arriver rapidement à la prochaine Lune.

Je veux leur montrer que malgré mon passé, je me bats constamment contre cette partie sombre de ma vie, à la recherche de la lumière.

Mais comment faire quand je ne suis plus que l’ombre de moi-même ?