Chapitre I, Partie 4: Début de la Psychose

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- Putain Liv on avait dit un petit coup ! Qu'est ce que tu ne comprends pas là dedans ?

- Oh ça va ! Elle va se réveiller !

- Et si ce n'est pas le cas on fait comment ?

- Mais c'était un petit coup !

- Liv...

J'ouvre les yeux lentement et me redresse, une famille de castors semble s'être installée dans ma tête et ma vue est complètement floue. Je distingue quatre silhouettes penchées vers moi mais je referme immédiatement mes yeux sous la pression de mon mal de crâne. Oh les castors se réveillent. Ils ne sont pas contents du tout.

- Tu crois que je l'ai rendue conne ?

- A mon avis, elle l'était déjà avant.

Doucement j'ouvre une nouvelle fois mes yeux, laissant ceux-ci s'habituer à la luminosité ambiante. Je distingue assez quatre têtes que je prends le temps de détailler.

Celle que je remarque en premier est celle d'une jeune fille, celle qui me suivait hier matin. Les cheveux violets, un visage maigre et fin, mais qui ne manque pas d'harmonie. Elle me fixe avec un sourire en coin qui ne me plaît pas du tout. Le second visage tourné vers moi est un visage dur, beaucoup plus âgé que le premier. Il semble m'en vouloir pour quelque chose que j'ignore. A côté de moi se trouve un jeune homme au visage fin, ses yeux verts me transpercent littéralement et mon mal de crâne revient d'un coup.

Je tente de porter mes mains à ma tête mais un objet froid se colle contre ma tempe avant que je ne puisse esquisser le moindre geste. Je tourne lentement ma tête, faisant bouger l'objet en même temps et je croise le regard de mon assaillant. Son unique oeil bleu perçant me dévisage avec froideur, sonde mon âme en profondeur. Il vient de me faire une promesse, si je bouge, il tirera.

Un flingue. J'ai un flingue sur ma tempe. Relativisons.

Ça pourrait être pire, non ? Je pourrais être, je sais pas... si ça se trouve ce n'est qu'un rêve ! J'ai toujours fait des rêves bizarres.

L'homme resserre sa prise sur le revolver et appuie davantage contre ma tempe et sans réfléchir un instant je lance:

- De toute façon, tu n'es pas réel.

Le borgne me fixe avec incrédulité, comme si je venais de cracher sur la tombe de sa grand-mère. Il pointe son pistolet en l'air et regarde ses amis avec des yeux brillants de malice. Il me prend pour une folle. Parfait.

Je profite de ce moment d'inattention pour observer où je me trouve à la recherche d'une issue? Je suis enfermée dans une vieille voiture visiblement. Je suis enfermée dans une vieille voiture visiblement. Je remarque vite la porte non verrouillée à ma droite, si j'agis suffisamment vite peut être que...

White Out [TERMINÉ]Where stories live. Discover now