Chapitre 48

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Après une après-midi à skater avec mes potes, je rentre chez moi faire cette putain de valise pour Nice. Elle va être très vite remplie ! Il fait quarante degrés là-bas, alors deux maillots et une serviette suffiront. Bon, ok, je prends quelques boxers et paires de chaussettes au cas où, ainsi que mon skate, mon chargeur de téléphone, mon iPad et ma batterie externe chargée !

Je compte sur les fringues de Max sur place. Toujours bien sapé, il repasse aussi bien qu'une femme ; je lui piquerai ses polos, ça fera l'affaire... Cet abruti est parti passer la nuit chez Agathe, et l'autre crétin de Paulo est probablement une fois de plus chez Sophie, à lui faire mille promesses qu'il ne tiendra pas plus de quarante-huit heures.

Je sors en boxer de la salle de bain quand Dakota frappe à ma porte d'entrée.

— Salut !

Je la laisse entrer sans m'avancer pour l'embrasser. Pourtant elle a fait beaucoup d'efforts pour moi ce soir. Elle s'est maquillé, a lissé ses longs cheveux blonds et a enfilé une robe noire moulante qui lui va comme un gant.

— Salut ! me répond-elle en me détaillant. Tu vis toujours à poil ?

— Ah, non, je sors de la douche, je préparais mes affaires !

— T'as besoin d'aide ? me propose-t-elle gentiment.

— Non... J'ai juste pas envie de partir !

— J'ai juste pas envie que tu partes...

Nous restons un long moment silencieux à nous regarder dans les yeux, au beau milieu du hall d'entrée de la maison. Mes cheveux un peu trop longs dégoulinent sur mes épaules nues. Plantés là, face à face, nous ne savons pas quoi dire. J'aimerais lui lancer une vanne comme je sais si bien le faire, mais rien ne vient. Dans ces cas-là, je suis lâche et j'attends patiemment qu'elle craque et qu'elle finisse par dire quelque chose, mais Dakota semble aussi muette que moi. Elle me détaille juste avec ses grands yeux bleus qu'elle a souligné au crayon noir et je suis là devant elle, en boxer, comme un con. Alors finalement, je ne trouve rien d'autre à lui balancer qu'une excuse bidon sur ma tenue :

— J'ai pas fait exprès de t'attendre en caleçon !

Ok, c'est nul, mais je savais vraiment pas quoi dire, et au lieu de me répondre, Dakota sourit et lève les yeux au ciel en faisant la grimace, comme pour dire qu'elle s'y attendait... Je cherche un truc à faire et je scanne la pièce du regard pour y trouver un objet qui pourrait m'aider, mais je ne vois absolument rien à proposer. Personnellement, je sais ce dont j'ai envie à cet instant précis : l'embrasser et la conduire jusqu'à ma chambre, mais ne connaissant pas vraiment les raisons de sa présence, je suis décontenancé. Alors maladroitement, je me résous à lui indiquer d'un coup de menton le canapé qui trône au milieu de la pièce :

— Assieds-toi, je vais m'habiller !

Je monte le grand escalier en pierre pour entrer dans ma chambre. J'ouvre mon armoire pour attraper un T-shirt et je cherche mon bermuda bleu marine que j'avais tout à l'heure. En me tournant vers le lit pour regarder si je ne l'ai pas laissé traîner dessus, je découvre Dakota appuyée à la porte de ma chambre.

J'analyse rapidement la situation... Elle vient me trouver chez moi, sachant pertinemment que je suis seul. Je l'invite à s'asseoir dans le salon, le temps que je m'habille, mais elle me suit jusqu'à ma chambre. Non, je ne me fais pas d'idées : elle me cherche ! Ok, Popol, t'emballe pas trop vite. On a toute la nuit !

Je déglutis et je la fixe dans les yeux en m'avançant vers elle pour l'embrasser. Je ne la touche qu'avec mes lèvres qui caressent doucement les siennes. Elle s'accroche à mon cou pour que je la prenne enfin dans mes bras. Je glisse alors ma langue dans sa bouche pour titiller la sienne, et mes mains sous sa robe pour remonter jusqu'à ses fesses. Délicatement (oui, je sais que ce n'est pas mon fort !), je la dirige vers mon lit. Lorsqu'elle bute dedans, je l'aide à se coucher pendant que je m'allonge sur elle sans quitter sa bouche. Popol est raide dingue de cette fille, et moi de son corps chaud sous le mien.

Dakota ondule contre mon bassin et ses mains effleurent mon dos en douceur. Mes lèvres descendent dans son cou, où j'hume son odeur. Elle sent le gel douche fruité. C'est si agréable que je ne me lasse pas de respirer sa peau. Pour la première fois, je partage avec elle un moment de vraie tendresse et je ressens toute l'affection qu'elle a pour moi mais que je ne lui rendrai jamais. Dakota est amoureuse et moi, en gros connard que je suis, j'en profite sans l'aimer.

En descendant les bretelles de sa robe rose, mes mains découvrent sa poitrine. Ses tétons frôlent mon torse et une bouffée de chaleur m'envahit. Je bascule sur le côté pour dégrafer son soutien-gorge. J'ai déjà essayé plusieurs fois sur celui de Marion et je me débrouille plutôt bien. Je pince le tissu agrafé dans le dos de Dakota avec mon pouce et mon index et le sous-vêtement saute aussitôt. La langue de Dakota descend dans mon cou, puis sur mon torse. Ànouveau, j'avale ma salive alors que ma respiration s'accélère quand la bouche de Dakota atteint mon nombril. Tout mon corps est parcouru de frissons et j'ai la chair de poule.

Je dois reprendre mes esprits rapidement : ne pas oublier la capote, ne pas oublier la capote, ne pas oublier la capote, répète une voix dans ma tête tandis que Dakota baisse mon boxer. Je tends mon bras vers ma table de nuit. Sans bouger pour ne pas l'arrêter dans son élan, je plonge ma main dans le tiroir et en retire quatre ou cinq préservatifs. Bonne pioche ! J'en ai un à la fraise. Dakota est sur le point d'embrasser Popol mais je l'arrête aussitôt :

— Attends !

Elle lève ses yeux surpris vers moi pendant que je lui montre l'emballage rose que je tiens dans mes doigts. Je sais que même pour une pipe, on peut choper une MST, alors je ne prendrai aucun risque !

— Je m'en occupe, déclare Dakota en saisissant le carré de plastique.

À nouveau, je déglutis... Je dois vraiment me détendre pour ne pas gâcher ce moment et tout lâcher maintenant bêtement...

SPEED (Terminé) Tome 1Where stories live. Discover now