Chapitre 19

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Trois jours s'étaient écoulés depuis le souper au loft de Magnus. Alec sentait le plus grand vide le combler de jour en jour. Le soir de leur dispute, après son retour à l'Institut, il avait appelé Magnus et ce dernier n'avait pas répondu. Il avait besoin de temps.

Même quelques jours plus tard, il ne répondait toujours pas à ses appels. Alec se décida et se rendit au loft, histoire de s'expliquer. Il cogna et personne ne vint lui ouvrir.

- Magnus ? dit-il en cognant une seconde fois.

Magnus entendit cogner à sa porte, mais n'en porta pas attention. Mais dès qu'il entendit la voix d'Alec, il déposa son martini sur la table près de lui et se leva du sofa. Il observa la porte, le regard triste. « Je ne peux pas le voir, pas maintenant. Je ne suis pas prêt ... » se dit-il. Il ouvrit un portail et disparut, le laissant le guider là où il avait envie d'être.

- Magnus, s'il te plait, ouvre la p- ...

Il n'eut pas le temps de terminer sa phrase que la porte s'ouvrit devant lui. Par contre, personne ne l'avait ouverte.

- Magnus, t'es là ? demanda-t-il.

Encore une fois, aucune réponse ne lui revint. Magnus n'était donc pas dans son loft. Alec soupira et sortit une feuille de sa poche de pantalon. Il déplia la feuille et lut son texte une dernière fois. Il la replia et la déposa doucement sur la table, près du verre de martini. Il soupira et sortit du loft en direction de l'Institut.

***

Magnus avait passé la journée dans les rues de Tokyo, ses pensées le préoccupant toujours autant. Il passa devant l'hôtel où lui et Alec avaient eu leur première fois. Les souvenirs lui revinrent alors en tête. Il devait penser à autre chose qu'à lui. Après tout, il lui avait menti, tout comme ses précédentes relations.

Il retourna finalement à son loft à l'aide d'un portail. Le soleil se couchait dans la ville de Brooklyn. Le loft baignait dans une douce lumière orangée. Magnus se rendit sur le balcon, histoire de sentir cette chaleur sur son visage. Peut-être y trouvera-t-il un peu de réconfort.

Il resta sur son balcon jusqu'à la tombée de la nuit. Il entra finalement à l'intérieur et s'assit sur le sofa, ses pensées dirigées vers l'Épée mortelle, Alec, l'Institut ... Il vit son martini toujours sur la table avec une feuille de papier à ses côtés. Il s'approcha de la table, prit la feuille entre ses mains et la déplia.

Il reconnut instantanément l'écriture d'Alec. Son cœur se gonfla dans sa poitrine. Il commença à lire la lettre.

Je sais que ce n'est peut-être pas le bon moment pour t'écrire. Après tout, je ne sais plus ce que nous sommes. Mais j'ai senti que c'était la bonne chose à faire. Je comprends pourquoi ... Pourquoi tu as pris cette décision, mais nous devons mettre les efforts nécessaires dans une relation. J'espérais qu'ensemble, nous pourrions respecter ces mots. Tout ça est très nouveau pour moi, comme ça l'est pour toi. Mais je n'accepte pas ça. Ce n'est pas ce que je veux. Je te veux avec moi, je veux nous. Je t'aime et tu m'aimes, Magnus. Nous avons fait des erreurs, oui, mais les relations amoureuses ne sont pas des contes de fées. Les erreurs en font partie et ensemble, nous devons nous battre contre elles, en apprendre plus sur nous et ne pas les laisser nous éloigner l'un de l'autre. Je ne sais pas ce qui arrivera demain, le mois prochain ou l'année prochaine, mais je sais une chose. Je sais que je t'aimerai toujours et que tu feras toujours partie de moi. Sans toi, les étoiles ne brilleront pas de la même manière, je n'aurai plus les papillons dans le ventre ou avoir la constante peur de perdre quelqu'un que j'aime. Rien ne sera de la même manière.

Bien à toi,

Alexander.

Une larme roula sur sa joue quand il replia la lettre. Alec avait une très belle plume, remarqua-t-il. Il s'assit sur le sofa, les yeux humides, les mains moites et le cœur battant à la chamade. Avait-il fait une erreur ?

True Love Cannot Die Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant