Le fardeau_ Améthys II (TERMINE)

65 b

Flame raconte alors l'histoire de la guerre sur Omega 758, des Ghémas, de leurs gènes qui ont été modifiés pour combattre ses créatures. Acyl et Jaylen l'écoutent attentivement.

― Alors... tu veux dire que nos pères... ont été créés... ou plutôt qu'on a fait des expériences sur eux pour vaincre un alien? fait Acyl.

― Oui, répond Flame. Mais à force de recevoir de nouvelles cellules, ils ont perdu plusieurs de leurs capacités et sont devenus dangereux pour les autres mastermind. Nous avons hérité de leurs gènes modifiés et... nous sommes les seuls ici, à ne pas pouvoir être infectés, parce que les sentinelles ont été créées à partir des Ghémas.

― Tu veux dire que si une de ces sales bestioles nous lancent une de leur graine, nous ne nous transformons pas ? interroge Jaylen.

― Ouais.

― Ça, ça rassure, s'exclame Acyl.

― Mais pas pour les sangs purs, remarque Oilossë.

― Justement c'est quoi un sang pur, interroge Fara.

― Nous descendons des premiers cirthians, dis-je. Nous n'avons aucun ADN humain, aucun ancêtre terrien. C'est pour cela qu'ils disent que notre sang est pur.

― Et moi... j'en suis une ?

J'acquiesce.

― Comment ?

― À cause de la grande guerre, on a voulu exterminé nos parents, dit Oilossë. Apparemment, ce sont les boudjelaihs qui contrôlent tout et, ils ne veulent plus que les sangs purs existent.

― Mais ma mère, elle vit sur Cirth avec moi.

― Ce n'est pas ta vraie mère... Je ne sais pas ce qui s'est passé, il y a seize ans, mais nous avons été séparées de nos vraies familles... On nous a ensuite adoptées, je pense.

― Et, comment ça se fait qu'on puisse toucher les sangs purs ? interroge Acyl.

― Parce que nos parents étaient des sangs purs eux aussi, répond Flame. Mon père a perdu la tête, il veut les exterminer. Après tout, il suit certainement les ordres des boudjelaihs. C'est pour cela que les sentinelles existent.

― Alors si j'ai bien compris, dit Jaylen, je suis un Stygéros, il est possible que je touche des personnes s'ils sont des sangs purs, c'est-à-dire des cirthians de pur race.

― Oui, c'est ça.

― Et nos parents sont en vie ? demande Acyl.

― Ouais, apparemment.

― Ton père s'appelle Gale, dis-je, et il est retenu captif quelque part.

Acyl écarquille les yeux, étonné.

― Et pourquoi est-il captif ?

― Je ne sais pas, c'est tout ce qu'on m'a dit.

― Et ma mère ?

― Elle est là-haut, dans la salle de commande.

Acyl s'effondre dans le fauteuil.

― Acyl, dit Oilossë, je crois que c'est pénible, pour eux, Galicia a mis une semaine avant de me révéler la vérité.

― Et moi ? Est-ce que par miracle, mes vrais parents sont ici ? questionne Jaylen.

― Ta mère est retenue prisonnière quelque part, je ne sais où, et ton père est aussi là-haut.

― Oh, ok... dit-il... Laissez-moi deviner, c'est le type qui a la même couleur de cheveux que moi et qui m'a dévisagé à mon arrivée ? Je me disais qu'on avait un air de ressemblance et qu'il me regardait bizarrement.

Je suis étonnée de voir que Jaylen a l'air de bien prendre cette nouvelle. C'est à se demander s'il prend toute cette histoire au sérieux.

― Il vaudrait mieux que vous vous reposiez, dit Flame, nous devrons être en forme pour le combat, de tout à l'heure.

― Ouais, dit Acyl, mais je préfère rester ici.

― On peut dormir dans le canapé, ce n'est pas un souci, dit Jaylen en s'allongeant, croisant les bras en dessous de sa tête.

Flame pose son dos sur le dossier, croisant lui aussi ses bras sous sa tête (certainement pour que ses cheveux ne touchent pas le canapé) et je me blottis contre lui avant de m'endormir.

Une musique de fanfare, me réveille brusquement. J'essuie un peu de bave de ma bouche, je ne pensais pas que j'allais pouvoir dormir, en général, je ne fais pas de sieste, mais c'est certainement à cause du voyage.

― C'est quoi cette musique ? crie Pan les yeux encore fermés.

Flame se redresse et regarde son poignet.

― Nous n'avons plus de montre, dis-je, en riant.

― C'est vrai, j'ai toujours ce même réflexe. Pan, non Acyl, t'aurais l'heure s'il te plaît ?

Acyl se frotte les yeux puis regarde sa montre.

― 19 heures 36... Il reste 82 jours.

― Mes compagnons, dit Argawaen, dans le haut-parleur, nous sommes à quelques mètres de la base. Je m'excuse pour ce réveil brusque, mais c'est une musique qui donne de l'énergie ! Vous ne trouvez pas ?

― Elle est trop dynamique même, que ça saoule ! Vous ne pouvez pas l'arrêter ! s'écrie Alaska. Je ne comprends plus rien.

La musique s'arrête.

― Bien, réunissez-vous dans le hall, nous allons vous distribuer les armes, vous montrer une photo satellite de la base, et parler des derniers détails.

La porte s'ouvre, Charnellia et Emeraude entrent.

― Vous êtes prêts ? demande Emeraude.