~ Chapitre 3: Le colis ~

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Je me retourne dans la direction de la voix que j'ai très bien reconnu. Santos Sanchez était juste à côté de moi. Je me lève de la balançoire sans le quitter du regard avec mon couteau toujours dissimilé derrière moi.

- Qu'est-ce que tu me veux? je lui demande agressivement.

Il rigole puis continue à me regarder, je ne pense pas qu'il va répondre. Il me fixe sans siller, puis saisis rapidement mon bras armé et m'arrache mon couteau des mains en le jetant au sol. Cazzo*

- Tu le sauras bientôt, mi bella. répondit-il finalement.

Il se rapproche de moi jusqu'à arriver à quelques centimètres. Je ne peux pas saisir un autre de mes couteaux sans qu'il me voit. Je sens son souffle atterrir sur mes lèvres. Je recule, il avance. Mio dio*, je ne sais pas ce qu'il me veut, mais ça n'annonce rien de bon. Je panique énormément. Je continue de reculer et il continue d'avancer. Mon dos claque contre un mur, je suis coincée et il se rapproche un peu plus. Je suis prise au piège, je n'ai plus aucun échappatoire.

Son regard se baisse sur mes lèvres. J'essaye de lever mon genou pour le frapper mais il le bloque en anticipant mon mouvement avec un léger sourire mesquin aux lèvres. Il n'a pas le droit de me toucher, ni même de m'embrasser. Il ne peut pas... Mon cœur commence à s'emballer de plus en plus, je ne veux pas que ça recommence.

Il faut que j'arrive à détourner son attention. Il continue de s'approcher de mon visage, il allait sceller l'espace entre nos lèvres quand je crie " attention ". Il se recule à cause de la surprise, j'en profite pour frapper rapidement dans son point faible. Il se plie à cause de la douleur pendant que je pars en courant. Comme quoi même le plus grand méchant ne résiste pas à ce coup.

Heureusement, je me rappelle que ce parc ne se situe pas très loin de chez moi. Je ne peux pas aller chercher ma voiture, mais actuellement c'est le cadet de mes soucis. Je ne sais même pas l'heure qu'il est. J'espère qu'il n'est pas plus de dix-sept heures sinon mon père va me tuer.

J'arrive enfin devant chez moi, essoufflée par cette course. Je regarde en vitesse, mon téléphone et remarque qu'il est dix-sept heures passé. Je suis fichue, juste à cause de lui. Je suis dégoûtée, moi qui voulais profiter de cette journée pour me le sortir de la tête. Maintenant, je pense encore plus à lui. J'ouvre la porte et vois mon père la fixer. Quand il me voit, il souffle de soulagement.

- Où étais tu?! J'ai failli appeler les autres pour partir à ta recherche! me crie mon père.

Je m'excuse à mon père en lui expliquant que j'étais au parc de la balançoire, sans parler de Santos. Je ne veux pas inquiéter mon père encore plus qu'il ne l'est déjà. Mon père m'ouvre ses bras et je ne perds pas de temps pour m'y jeter dedans. Nous nous enlaçons quelques minutes puis nous mettons fin à cette étreinte et mon père me propose d'inviter Mia. Je réponds positivement en le remerciant.

Puis, je monte dans ma chambre. Je me laisse tomber sur mon lit en insultant le diable de tous les noms. Pourquoi il n'y a qu'à moi à qui ça arrive ce genre de chose ? Je comprends encore plus son surnom maintenant. Ce mec est le diable en personne. Je ne sais pas ce qu'il aurait pu me faire si je n'avais pas réussi à m'enfuir, je ne préfère pas l'imaginer.

Je vais devoir sortir accompagner tout le temps désormais. Surtout que depuis quelque temps, je crois qu'Alessandro me drague. Alors, je préfère ne pas trop rester avec lui, car ces sentiments ne sont pas vraiment réciproque. J'entends sonner, Mia doit sûrement être arrivée. Je descends vite les escaliers pour aller lui ouvrir, je pense que mon père n'a pas entendu la sonnerie, il doit être occupé dans son bureau.

J'ouvre la porte et tombe sur quelqu'un qui était de dos et qui tenait un colis. Il ne doit pas m'avoir entendu ouvrir la porte. Il était assez musclé et était très tatoué, il ne me faut pas beaucoup de temps pour me rendre compte de l'identité de la personne. Ce n'est pas possible, encore lui ! J'allais fermer la porte, mais il se retourne pile à ce moment et bloque la porte avec son pied. Je n'ai pas d'arme sur moi, je ne peux rien faire.

- Mon père est là et si je crie, il viendra immédiatement, dis-je.

- Sauf que tu n'en feras rien. De toute façon, je n'en ai pas pour longtemps, dit-il.

Je souffle d'exaspération, ce qui le fait sourire. Deux choix s'offrent à moi, soit je crie pour que mon père vient sauf que si je fais ça, il peut très bien sortir son flingue et me tuer. Ou j'attends qu'il fasse ce qu'il a à faire. Le deuxième choix l'emporte, car ma curiosité est trop forte et je n'ai pas spécialement envie de mourir aujourd'hui.

- Qu'est-ce que tu me veux? je demande le plus froidement possible.

- Je voulais juste te donner ça, dit-il en me tendant le colis.

Je le prends et baisse ma tête vers le colis. Pourquoi ma t-il offert ça ? Je lève ma tête pour lui demander sauf qu'il a déjà disparu. Il y a peut-être une bombe à l'intérieur, même si ça m'étonnerait. S'il me veut, il me veut vivante. J'allais rentrer chez moi, quand je repère Mia dans la rue, elle arrive vers moi en me souriant. Puis, elle baisse sa tête vers mon fameux colis et fronce les sourcils.

- C'est quoi ça?

Que suis-je censée répondre? Je ne peux pas lui dire " Le diable vient de sonner chez moi pour m'offrir ce colis et je l'ai laisser me le donner". Hormis qu'elle va me prendre pour une inconsciente, ce que je suis totalement, je ne sais pas trop ce que ca va m'apporter.

- Le facteur vient de me l'amener.

Je préfère lui mentir et elle a l'air de me croire, la vérité est trop étrange pour qu'elle s'en rende compte de toute manière. Je la fais entrer en prévenant mon père, qui ne doit sûrement pas m'entendre, qu'on va dans ma chambre. On entre dans cette dernière et je dépose le colis sur mon lit sans oser l'ouvrir.

- T'attends quoi! s'exclame ma meilleure amie.

Je la regarde et vois qu'elle est impatiente de voir ce qu'il se trouve à l'intérieur. J'avoue que moi aussi, j'ai envie de savoir ce qu'il y a dans cette mystérieuse boîte. Je prends une grande inspiration et l'ouvre. Je reste bouche bée en tombant sur une magnifique robe rouge accompagnée de talon noir ainsi qu'un magnifique masque, tout ça doit coûter une fortune. Je regarde Mia, elle est aussi surprise que moi.

- Qui a bien pu t'offrir cette magnifique robe, et ces sublimes talons, ainsi que ce masque qui est juste..... Wow, dit-elle.

Elle a raison, je n'ai pas non plus les mots pour décrire le cadeau qu'il ma fait. Je n'en comprends pas la raison, mais je n'aime pas ça. Il y a forcément quelque chose qui se cache derrière cela et c'est forcément mauvais venant de lui.

- Attend, une robe rouge avec des accessoires noirs. C'est les couleurs d... commence-t-elle.

Elle n'a pas le temps de finir ma phrase que ma porte s'ouvre sur mon père. Je sursaute d'un coup, il m'a fait super peur. Je dissimile comme je peux le colis que je viens de recevoir. Mon cœur s'est tellement accéléré, je prie pour qu'il ne le remarque pas. Il salue ma meilleure amie qui est dans la même panique que moi.

- J'ai une urgence au repère, je pense que je ne vais rentrer que demain. Je vous ai laissé de l'argent sur la table pour commander une pizza ou un autre truc. dit-il sans trop nous prêter d'attention.

Je hoche la tête, puis mon père sort de ma chambre. Je croise les doigts pour que Mia est oubliée la conversation. Je ne sais pas trop comment lui expliquer la situation. Je me retourne vers elle, et vu le regard qu'elle me lance, il est sûr qu'elle n'a rien oublié.

- Ce n'est pas le facteur qui ta donné le colis, c'est le diable avoue-le, dit-elle en souriant malicieusement.

Je lui réponds négativement et elle parut assez étonné.

- Non, je n'avouerais pas que c'est lui qui me la donné, dis-je en souriant fière de mon petit piège.

J'éclate de rire et Mia me saute dessus en colère de cette fait avoir. Nous nous charrions, puis après une bonne dose de rire. Mia se rassoit sur mon lit en reprenant son sérieux. J'aurais préféré continuer notre petite bagarre. Elle me fixe en souriant.

- Alors comme ça, c'est Santos Sanchez qui te la donnée... dit-elle.

J'appréhende sa réaction, je ne veux pas qu'elle s'imagine quoique ce soit. Elle s'approche doucement de moi et...

***

Cazzo: Merde

Moi dio: Mon Dieu

Tomber amoureuse du diableWhere stories live. Discover now