Épilogue

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J'adorais prendre le train de la maison à l'école. Cela me donnait un moment pour être seul où je pouvais être en paix et me perdre dans mes pensées sans que les gens me demandent toutes les cinq minutes si j'allais bien.

Mon temps en dehors de l'hôpital allait bien. Au début, c'était difficile de revenir dans le balancement des choses et de vivre ma vie normalement mais j'avais l'habitude. La pire partie était de ne pas être capable de voir Danny tous les jours. Il a, j'espère, passé son temps à être indépendant et à aller mieux. J'avais fait la même chose. J'apprenais à être heureux sans Danny, et aussi sans Matt.

Matt et moi avions tenté d'être amis pendant un petit moment mais à chaque fois que je le regardais, il me rappelait ce que j'avais fait et au final, être dans ses environs n'était pas sain. J'étais de retour au lycée et les gens autour de moi me soutenaient vraiment, ne comprenant pas du tout ou du moins, agissant comme s'ils ne s'en souciaient pas, donc ils n'avaient pas à gérer leur enfant bizarre qui avait essayer de se suicider. Mes parents me soutenaient complètement aussi, ils étaient peut-être même un peu dominants parfois, mais je ne pouvais pas me plaindre.

Tout allait bien... sauf pour une chose. Six mois et pas de Danny. J'avais de petites crises où je pensais qu'il n'irait jamais mieux. Mes pensées allaient dans des endroits vraiment sombres, remplis de la possibilité que Danny mette fin à son combat et qu'il abandonne. Au moins, je savais qu'il était toujours en vie. J'avais toujours des rendez-vous hebdomadaires avec le Docteur Reynolds qui ne disait rien à propos de Danny mais il m'assurait constamment qu'il était en vie et qu'il essayait le plus fort possible. C'était ce qui me faisait traverser les journées.

Le train s'arrêta et avant que je ne le sache, je marchais dans la rue en direction de ma maison. C'était une belle journée aujourd'hui. Je me trouvais à apprécier la vie et tous les jours encore plus maintenant que j'étais en dehors de l'hôpital.

J'arrivai à la porte d'entrée, fouillant dans mon sac en bandoulière pour trouver mes clés. Je soupirai d'ennui avant de finalement les serrer fermement et de les sortir. Je souris, vainqueur puis regardai la porte. Lorsque je le fis, je cessai de bouger.

Tout s'était arrêté; ma respiration, le monde qui tourne, mon cœur. Juste là, devant mes yeux, coincé sur la porte, il y avait un cœur de papier blanc, froissé mais aplati.

"Pas possible..." soufflai-je. Je l'avais vu avant. Ça semblait tellement familier. Mes espoirs m'imploraient de monter mais je les gardai éloignés au cas où ce ne serait pas réel. Je m'approchai et touchai le papier. C'était réel. Je n'imaginais rien. Il y avait seulement une personne qui savais pour ces cœurs en papier et c'était Danny.

Avec cette pensée, je me précipitai à l'intérieur. Je courus pratiquement à travers tout l'étage inférieur, cherchant un signe de sa présence. Après ne pas l'avoir trouvé, je montai les escaliers en courant. J'allai directement dans ma chambre et m'arrêtai. A travers ma forte respiration, je pouvais entendre des pas à l'intérieur. Il y avait quelqu'un ici. Mon cœur se serra mais il battait rapidement en même temps.

J'étais un peu effrayé et très anxieux mais j'étais surtout excité. Il était là. Il avait intérêt. Donc, j'ouvris la porte en grand bien sûr, il était là, debout au milieu de la pièce. C'était Danny, mais il n'était que la moitié de ce qui attira mon attention. Chaque centimètre des murs étaient couverts de cœurs en papier. Chaque morceau. Ma mâchoire tomba. C'était une vue tellement magnifique et superbe.

Mon attention se reporta sur Danny. Il se tenait là, souriant chaleureusement, semblant sincèrement heureux de me voir. Ses yeux ne semblaient plus fatigués et pleins de douleur. J'étais absolument choqué par sa présence.

1000 Paper Cuts (bxb) - TRADUCTIONWhere stories live. Discover now