1000 Paper Cuts (bxb) - TRADUCTION

Chapitre 2

Deux coups forts sur la porte me firent sursauter car j'étais dans mes pensées. Les portes fermées sans serrure pour nos chambres semblaient être la seule forme d'intimité dans cet endroit. Je suppose que je pouvais être une personne très privée quand je voulais l'être mais surtout, j'aimais être avec des gens, ou du moins je le faisais dans le monde réel. Je ne savais pas comment je me sentirais ici. Ce bâtiment était rempli de gens mais dans mon esprit, j'étais encore seul parce que je savais que lorsque je sortirai, je serai de nouveau seul. Peut-être que c'était juste censé être comme ça avec moi.

Le Docteur Reynolds entra dans la pièce, suivi de quelqu'un qui était un plus petit que lui mais il avait la même couleur de cheveux et il était mince. Il avait une barbe négligée de trois jours et ne portait pas les vêtements du personnel.

"Bonjour, Caleb. Comment se passe votre séjour jusqu'ici?" demanda le Docteur Reynolds.

Sans incident. Après ma rencontre avec cette étrange personne, Danny, à la cafétéria, je voulais juste être seul alors je suis retourné dans ma chambre et c'est là que j'étais quand ces deux-là m'ont interrompu; assis sur mon lit, regardant le mur avec des yeux vides.

"Comment allez-vous?" tenta le Docteur Reynolds après ne pas avoir eut de réponse.

Comment j'allais? J'étais rempli de crainte sachant que je devrais probablement attendre de sortir d'ici avant de mettre un terme à ma vie. J'étais rempli de désir d'être dans un autre monde parce que je savais que celui-ci n'était pas fait pour moi. J'avais le cœur brisé. J'avais l'impression que ce sentiment ne me quitterait jamais. Je détournai le regard d'eux et je fixai le mur.

"C'est Jeremiah, il est thérapeute, comme moi, mais il dirige les séances de groupe. Je pensais que vous aimeriez vous rencontrer avant la première séance de demain." déclara-t-il. L'autre, Jeremiah, s'approcha du lit et s'agenouilla devant moi en souriant.

"Salut, Caleb. Ravie de vous rencontrer." dit-il. Je clignai des yeux, incontestablement, et restai silencieux.

"Quel âge avez-vous?" questionna-t-il.

Il aurait pu lire mon dossier médical. Il aurait pu demander au Docteur Reynolds, en fait, j'étais sûr que le Docteur Reynolds lui avait probablement dit quel âge j'avais auparavant. Il essayait d'engager la conversation. Il essayait de me faire parler. Si je commençais à parler, cela me mènerait à m'ouvrir à eux et pourquoi je les laisserai savoir?

Le manque de sourire uniforme et chaleureux ne me trompa pas. Il était juste une autre personne qui faisait ça afin d'obtenir un salaire à la fin de la journée. Ils s'en fichaient. Ils devaient me parler. Ils devaient essayer de "m'améliorer". Ce n'était pas de la gentillesse volontaire. Je ne me ferai pas avoir. Peut-être que j'étais têtu mais je n'avais pas l'impression que deux étrangers pourraient faire que je m'en sorte. En fait, je pensais que c'était carrément impoli que les gens qui ne me connaissaient pas pensaient qu'ils savaient ce qui était mieux pour moi. La seule personne qui savait ce qui était mieux pour moi, c'était moi et ce dernier veut que je parte.

"D'accord, eh bien, je suis sûr que nous seront amis." abandonna-t-il. Il se leva et retourna vers le Docteur Reynolds.

"Passe une bonne nuit, Caleb." dit le Docteur Reynolds qui renonça aussi. Bien, c'était plus facile de cette façon. Je suppose que je ne voulais pas leur donner la satisfaction de me faire parler. Je ne veux pas ou je n'ai pas besoin de leur aide et je voudrais prendre une position; une position silencieuse. J'étais encore glacial parce que j'étais tenu là contre ma volonté.

Je soupirai et reposai ma tête contre le mur. Cet endroit était censé "m'améliorer" mais honnêtement, je pense que je deviens fou à cause de l'ennui. Là maintenant, c'était mieux d'être éloigné de la vie et loin de la réalité où mon monde s'est récemment écroulé autour de moi. C'était quelque chose dont je n'avais jamais voulu faire face.