Chapitre 4

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Je me réveillai le lendemain matin avec une envie intense de me blesser physiquement, de quelques façons que ce soit. J'avais tellement l'habitude de me réveiller, de prendre mon téléphone et de voir un message de mon petit ami me dire 'bonjour' ou 'je t'aime' mais maintenant, je ne me réveillais dans rien d'autre qu'une chambre silencieuse, froide, vide. Seulement, je fus rapide de découvrir que je n'étais pas si seul.

"Tu as dormi tout le long du petit-déjeuner." une voix venant de nulle part me surprit. Je m'assis sur le lit et ma première intention était de me précipiter le plus près du mur. Je pris une profonde inspiration et je me relaxai lorsque je vis Danny assis sur le sol, tournant les pages d'un magazine.

"Bonjour." dit-il avec un sourire radieux. De toute évidence, il était conscient de ma soudaine panique.

"Ne fais plus jamais ça." lui déclarai-je. Je ne m'étais pas mis en colère. Je pouvais à peine porter de l'émotion dans ma voix. Il fronça les sourcils et posa le magazine par terre avant de ramper vers mon lit et de s'asseoir dessus, sur les genoux.

"Oh, désolé, je n'avais pas l'intention de te faire peur. Je veux dire, je ne me suis pas assis là dans le but d'être effrayant. Je suis venu pour te faire déjeuner et j'ai essayer de te réveiller mais tu ne voulais pas bouger et tu semblais tellement paisible alors je t'ai juste gardé là. Et je ne pouvais pas sortir de ta chambre par moi-même parce que le Docteur Reynolds aurait été du genre 'Daniel, où es Caleb?' et j'aurais été du genre 'Je l'ai laissé dormir' et puis j'aurais eu des problèmes mais si je restais là, alors, je sais pas, personne n'aurait remarqué, et ce fut le cas. J'allais bientôt te réveiller de toute façon parce que tu as un rendez-vous avec le Docteur Reynolds." annonça-t-il et honnêtement, je n'ai saisis que la moitié de ce qu'il a dit. Il était trop intense, si tôt le matin. Je hochai simplement la tête, faisant semblant de savoir ce qui se passait.

Je m'allongeai de nouveau sur le lit pour me débarrasser de mon soudain mal de tête. Cet endroit commençait à me rendre malade, mais pas vraiment malade physiquement. C'était difficile d'identifier l'émotion exacte. Tout ce que je savais, c'était que j'avais l'impression que mon esprit se dégradait plus qu'il ne l'était déjà, ce qui était étrange parce que, jusque là, rien ne c'était passé.

"Désolé de t'avoir effrayé, je suis désolé." s'excusa-t-il de nouveau.

"C'est bon." dis-je avec indifférence alors que je regardais le plafond. Je pris quelques profondes inspirations. Cela faisait chier quand je voulais faire quelque chose et que cet endroit m'en empêchait. Je devais avoir le droit de mettre fin à ça.

"Ne fais pas ça." protesta Danny et il posa sa main sur la mienne. J'étais en train de me gratter le poignet à moité-absent, laissant des marques rouges. Je regardai sa main sur la mienne avant qu'il ne les lâche et qu'il ne parle. "Ils vont vérifié tes griffures et ils te déplaceront dans l'unité intensive s'ils en trouvent."

Je ne voulais certainement pas ça. Cela signifiait simplement que je serais là plus longtemps que je ne le voulais alors j'arrêtais mon comportement négligent. Pourquoi me préviendrait-il juste comme ça? Ce n'était pas son travail de me surveiller et de dire à quelqu'un si je faisait quelque chose de dangereux? C'était agréable d'avoir quelqu'un de mon côté, je suppose.

"Je ne voudrais pas que mon patient préféré soit déplacé, non?" demanda-t-il. Je sentis mes joues se réchauffer. J'étais son préféré? Je lui avait à peine parlé. Je ne pouvais pas imaginer que je serai un égal en étant là. Il était simplement trop gentil avec moi. C'était simplement dans sa nature.

"Quoi qu'il en soit, je dois te conduire au Docteur Reynolds maintenant. Il est presque dix heures, alors debout, change-toi avec les vêtements du jour et c'est parti. Je vais attendre dehors." annonça-t-il. Il ne me donna pas une chance de répondre ou de protester. Il sorti juste dehors et ferma la porte.

1000 Paper Cuts (bxb) - TRADUCTIONOnde histórias criam vida. Descubra agora