Chapitre 22. ✔️

Depuis le début
                                    

Quelques secondes passent, il m'en faut un millième pour réagir. J'enlève mon T-shirt et déboutonne mon pantalon. C'est humiliant de me déshabiller devant lui, mais si c'est pour sauver une vie, alors je le ferais autant de fois que possible.

— Voilà ! Content ?

— je ne te pensais pas aussi réactive, rigole-t-il, heureux du pouvoir qu'il détient sur moi.

Il raccroche sans rien ajouter de plus. L'autre homme qui l'accompagnait s'en va sans rien dire, me laissant seul avec le criminel. Je regarde ailleurs et croise les bras sur ma poitrine, un peu gênée d'être en sous-vêtements face à lui. Un flash m'interrompt dans mes pensées. Je le jauge et une mine choquée s'affiche sur mes traits alors que les siens sont plutôt tirés dans un rire strident.

— Efface-moi ça !

Je m'approche férocement vers lui et tends le bras pour attraper son téléphone. Il le lève et ricane :

— Petit cadeau de moi à moi, pour me souvenir que tu écoutes une fois dans ta vie.

J'ai envie de le frapper, mais me retiens. Mes poings se serrent, mais n'émettent aucun mouvement.

— T'es taré.

— Un peu, mais au moins je suis attrayant.

Je ne commente pas. Ce qui m'étonne en réfléchissant, c'est qu'il n'a jamais évoqué la police et... Depuis que je suis là, c'est comme si l'on vivait dans un monde où tout était permis. Je dois bien être recherchée par quelqu'un, au moins mon chat ? Mais qu'est-ce que je raconte.

— Je peux me permettre de noter quelque chose ?

Je ne lui laisse pas le temps de répondre.

— Tu prends en compte la justice ? Le fait que tu cumules des tas et des tas de crimes actuellement et que le jour où tu te feras prendre.... Bas tu seras dans la merde quoi.

Il rigole. Mais cette fois-ci, un vrai rire. Ma menace le fait marrer. Je ne comprends pas vraiment pourquoi, il n'a jamais peur d'eux. Ce mec est totalement incompréhensible.

— Bon, je crois que tu n'as toujours pas saisi et je pense que tu as le droit d'avoir une petite information sur tout ce que tu oublies, se moque-t-il encore. C'est vrai que les flics pourraient être en train de me pourchasser à l'heure qu'il est. Je pourrais même être en prison.

Il fait le tour de la pièce en continuant son baratin. Puis, il s'arrête et me fixe.

— Seulement, j'ai un peu d'aide là-bas.

Je n'arrive pas à le croire. Quelqu'un aide cette ... Immonde personne ? Quelqu'un dans les forces de l'ordre falsifie des recherches ?! Ma tête tourne tout à coup. On s'est fait berner comme des chiens. Le problème était juste devant nos yeux.

Soudain, je souris, ma tête baissée, mes lèvres s'étirent, puis un son sort d'entre mes lèvres. Je le regarde et plein de malices viennent tirer les traits de mon visage.

— Tu es aussi faible que moi.

Il hausse les sourcils.

— Tu m'as dit que tu n'avais pas besoin d'être entouré pour être protégé.

Il plisse les yeux et sa mâchoire se contracte. Il est prêt à parler, mais je le coupe net dans sa lancée.

— Or, s'il n'y avait pas un de tes potes à la police, tu serais déjà en train de pourrir à la prison.

J'inverse les rôles pour la première fois depuis une éternité. Ça fait bien fou quand on reprend le dessus sur la situation. Je me retiens de faire la fête. Il bondit sur moi.

PURSUED [terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant