One More Day. Terminé.

One More Day (Chapitre 11)

- Depuis le début.

Je lui souriais et croisais les bras sur mon torse.

- J'avais quinze ans quand j'ai découvert le groupe Ghost. Et comme toutes les adolescentes de cette génération, j'ai été folle amoureuse.

- De moi j'espère ?

Elle haussa les épaules, et fit non de la tête.

- Non ? Alors pourquoi est-ce que ma photo est dans ce cadre ? Et mes baguettes sous verre ?

Elle ne me répondit pas et semblait mal à l'aise. Je m'approchai de France et pris la photo posée sur le lit. Elle suivit du regard mes gestes.

- Tu as un stylo ?

Elle fouilla rapidement dans le tiroir de sa table de nuit et m’en tendis un. Je me retournai alors vers le cadre. Délicatement, j’en retirais la photo. Puis au stylo, je rajoutais un petit mot personnel.

Pour une fille super chouette

Bisous petit bouchon

20 Juillet 2015

Taylor Black.

Toujours aussi délicatement, je remis la photo dans le cadre et je le lui tendis. Elle le prit et le posa sur son cœur, un énorme sourire aux lèvres.

- Merci Taylor.

- De rien petit bouchon. Ah oui, au fait ! Demain tu dois être debout pour à dix heures. Bonne nuit.

- Pourquoi ?

- Tu as oublié ? Tu dois me faire visiter Montréal.

A la suite de ce dernier échange nocturne, je sortis de la chambre et partis me coucher dans le canapé convertible. J'envoyai un message à Dave pour lui demander d'être chez France pour onze heures. Ainsi qu'un autre au paparazzi afin de lui annoncer qu'on était de sortie. Un gros scoop était en perspective ! Lorsque je me levai pour éteindre la lampe, un filet de lumière passa sous la porte de sa chambre.

Ah ! Mon petit bouchon ne trouvait pas le sommeil... Une envie subite de faire irruption dans sa chambre me pris. Mais je me ravisai aussitôt...

Point de vue de France :

J'étais trop excitée pour m'endormir. Je repensais à toute cette journée, cette merveilleuse journée...

J’enfilai mon pyjama et me glissai dans mon lit. Je réglais mon réveil pour dix heures, comme le souhaitait Taylor et éteignis la lumière. Cependant je n’arrivais pas à trouver le sommeil. Je tournais et retournais dans mon lit. Un coup à droite, un coup à gauche mais rien n’y faisait. Je fini par rallumer la lumière et pris mon livre sur la table de nuit. 

Depuis que j'avais lu Cinquante nuances de Grey, je ne dévorais plus que des livres érotiques. Celui que j'avais entre les mains parlait d'un boxeur très sexy, rempli de testostérones. Après avoir dévoré une trentaine de pages, la fatigue commença à se manifester. Il était minuit lorsque je m'endormis le tête pleines de coquineries.... Taylor enduit de chocolat, que je prenais plaisir à lécher. Lui et moi testant plusieurs positions sympathiques du Kâma-Sûtra à en faire pâlir un saint…

A mon réveil, Il m’obsédait... Quelle nuit mouvementée ! Je repensais encore à cette nuit. Allongé au-dessus de moi, le regard sauvage et remplis de désir. Ses lèvres commençaient leur course à la naissance de ma clavicule. Puis déposant des baisers le long de mon cou, atteignirent mon oreille pour en mordiller le lobe. Taylor m’arrachait un gémissement. Puis délicatement, il glissait le long de ma mâchoire pour finir par dévorer ma bouche et mélanger sa langue à la mienne. Sa main se faisait baladeuse et s'aventurait à la découverte de mon corps. Ses caresses me faisaient frissonner. Et je découvris des sensations jusque-là inédites... Quel rêve ! Quand je regardai le réveil, il était neuf heures. J’éteignais mon réveil pour éviter qu’il ne sonne pour rien. Et je profitais pour flemmarder dans mon lit pendant dix bonnes minutes. Puis je décidai enfin à me lever.

Doucement, j'ouvris la porte de ma chambre. Taylor était couché dans le canapé. Je m'arrêtais pour le regarder dormir. L’un de ses bras était posé sur ses yeux et l'autre était replié sur son torse. Les draps étaient descendus au niveau de sa taille. Son tee-shirt légèrement remonté laissai apparaître le début de ses abdos. Et je pouvais aisément deviner son V sexy sous son short taille basse. Je passai ma langue sur mes lèvres et soupirai.

Trois ans d'abstinence...  Et le rêve que je venais de vivre n'arrangeait rien !

Sans faire de bruit, je me dirigeai vers la cuisine pour préparer le café. Pendant que la cafetière faisait son travail, je me dirigeai vers le frigo pour prendre du lait et des œufs. J’avais soudainement une folle envie de pancakes. Je pris un récipient, de la farine, du sucre vanillé, un peu de levure et mélangeais le tout. Une poêle et une petite louche, c'était parti pour la cuisson.

Absorbée dans ma préparation, je n'entendis pas Taylor. Ses bras m'enlacèrent et ses lèvres se posèrent sur mon cou. Je laissais mon cou se pencher pour lui laisser le plus de place et ainsi savourer ce baiser.

- Ça sent très bon, tu me gattes France.

 Cependant, je n'osai plus bouger. Je venais de réaliser, un brin trop tard qu'il ne fallait pas que je mélange rêve et réalité. Reprenant contenance, je restai très concentrée dans la confection de mes petits pancakes. Et espérant ne rien laisser paraître, je dis :

- Bonjour Taylor, tu as bien dormi ?

Approchant sa bouche de mon oreille, il me dit :

- J'ai très bien dormi merci.

Il me libéra doucement. En retirant ses mains, il effleura ma taille. Ce qui me fit ressentir un léger frisson.

Concentre-toi sur tes pancakes France.

Les frissons se propageaient bien malgré moi dans mon corps. Pour garder la face et calmer mes hormones, je changeais radicalement de sujet et lui dit :

- Le sucre et les bols sont dans ce placard. 

De ma main je lui indiquais l'endroit et j'éteignis ensuite la cafetière. 

- Tu peux les déposer sur la table de la salle à manger s'il te plaît ? J'arrive avec le reste.

Il faut dire que ma cuisine était tellement petite que même à deux, il était parfois difficile d'y tenir. Je pris le café et l'assiette de pancakes et me dirigeai vers la salle à manger. Taylor leva les yeux qui se posèrent sur mon tee-shirt. Je pu lire dans son regard une pointe de curiosité.

- Ah oui ?

Je regardai mon tee-shirt. Eh Merde ! Hier soir, j'étais tellement fatiguée que je n'avais pas fait attention à ce que je mettais. Il était indiqué en grosses lettres :

« JE SUIS VIERGE ! »

De mon doigt, je lui indiquais le sien.

- Tu peux rire ! T'as vu ton t-shirt !

Sur son t-shirt était inscrit : Je suis un dieu du sexe.

- Quoi ?

Il baissa la tête et de son doigt, il suit l'inscription indiquée en grosses lettres. Relevant la tête il me regarda avec un sourire triomphant et des yeux remplis de malice.

- Mais France...je suis un dieu du sexe.

Je secouai la tête, avec un petit sourire en coin. Quel frimeur ! Je déposai le plateau sur la table ou était disposé la confiture de framboises, le café, les pancakes et l'inconditionnel sirop d'érable. Je ressenti le besoin de musique et m'orientai vers ma petite chaîne hi-fi. Je lançais le cd du groupe Muse. Installé l'un en face de l'autre, nous prenions alors notre petit-déjeuner. Il avait un regard plus que ravi. Et j’avais un visage cramoisi.

Et si je le retournais ? La prochaine fois, je choisirai mieux mon teeshirt...

A suivre et à bientôt Lilou