Lily Evans et les maraudeurs

Chapitre 14 : Gryffondor contre Serdaigle

Ce matin de novembre, le brouillard avait pris place aux alentours du château. Il y avait tellement de brume que les deux équipes de Quidditch qui devaient s'affronter ce jour-là en étaient à se demander comment ils allaient pouvoir voir le Souafle avec autant de brume.

- Et encore, vous n'êtes pas Attrapeur, vous ! se plaignait James à l'adresse du reste de l'équipe. Comment je vais l'apercevoir, moi, le Vif d'or ?

Sirius essayait de le rassurer du mieux qu'il pouvait, mais rien n'y faisait.

Lorsque Lily prit place au milieu des gradins, imitée par des centaines d'élèves venus voir le match, elle avait quitté un James tendu et inquiet. Ce n'était pas le James qu'elle avait l'habitude de voir.

Dans le stade, on apercevait à peine les trois cercles qui formaient les buts, à cause de la brume envahissante. Frank et un autre garçon de Gryffondor avaient décroché la banderole rouge et or que Lily avait vue le soir de la rentrée dans la salle commune, et ils la levaient bien haut en acclamant le nom des joueurs de l'équipe. Elena et Lucie prenaient chacune place aux côtés de Lily lorsque les deux équipes, respectivement rouge et bleue, s'avancèrent sur le terrain.

Une voix dans un haut-parleur, que Lily reconnut comme étant la voix d'un élève de Poufsouffle, annonça haut et fort :

- Et voici madame Bibine, qui va siffler le début du match. Ça y'est, elle a sifflé ! Et les joueurs s'élèvent, le Vif d'Or, les deux Cognards et enfin le Souafle sont libérés, c'est Pinzley qui l'a récupéré, il zigzague entre les défenses des Serdaigles...

Lily écoutait le commentaire du match d'une oreille sourde. Elle était plutôt occupée à regarder James, très à l'aise sa Comète 360, décrire des cercles sur le terrain, passant parfois très prêt des tribunes, cherchant du regard le Vif d'or qui paraissait introuvable.

- Et Rallan marque, 10 à 0 pour Gryffondor !

Il y eut une foule d'applaudissements à laquelle Lily se joignit avec enthousiasme.

Le commentateur cria pour se faire entendre :

- Zarakuias reprend le Souafle ! Aïe...très beau tir de Cognard de la part de l'un des Batteurs de Serdaigle...Yvana qui a la balle, elle se dirige droit vers le cercle du milieu, va-t-elle feinter à gauche. Ou à droite ?

Lily décrocha son regard de James pour regarder la jeune Poursuiveuse de Serdaigle tirer.

- Et elle marque ! Égalité 10 à 10 ! Le gardien de Gryffondor n'a rien vu venir ! C'est Gastein qui repart...

Le match fut très serré. Après un quart d'heure de jeu, Gryffondor se situait à 110 points, avec seulement 20 points de retard sur les Serdaigles.

Alors que personne ne s'y attendait, on vit James piquer soudain vers le sol.

- Il l'a vu ! Il l'a vu, j'en suis sûre ! s'écria Elena, pointant du doigt la silhouette de James qui filait en direction du Vif d'or à peine visible.
Frank et l'autre garçon se mirent debout et s'egosillèrent pour encourager leur Attrapeur.

Et la main de James se referma sur la petite balle dorée.

- YES ! s'exclama Lily, le poing levé en signe de victoire.

Toute la tribune des Gryffondors se leva et hurla de joie, tapant des pieds et des mains pour faire le plus de bruit possible dans les tribunes.

Ce soir-là, il y eut une grande fête dans la salle commune. Des biéraubeurres à moitié vides que Sirius avait achetées secrètement à un élève de septième année à Poufsouffle traînaient sur les fauteuils et partout on l'on regardait, on ne voyait que des sourires.

- Je crois bien qu'on peut gagner la Coupe de Quidditch de Poudlard, cette année, disait le capitaine de l'équipe à quiconque voulait bien l'écouter.

Peter et Frank exécutaient une espèce de danse de la joie, et Remus les regardait, plié en deux, une chope de jus de citrouilles à la main.
Au grand malheur de Lily, James était redevenu l'être orgueilleux qu'il était avant le match. Celui-ci était en train de raconter à Elena et à Alisson comment il avait si bien plongé en direction du sol. Lily remarqua qu'il passait sa main dans ses cheveux d'un air satisfait de lui-même. Il le faisait si souvent que cela devenait presque un tic.

Elle eut une grimace incontrôlée.

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