Pourquoi Je T'aime ? (Dylan O'Brien)

Chapitre 39

Je monte dans la voiture de Dylan encore troublée par ce que je viens d'apprendre.

Dylan : - Ça va ?

Je hoche la tête.

Dylan : - Tu lui as parlé ?

Je hoche encore la tête.

Dylan : - Et elle t'a dit pourquoi elle avait fait ça ?

Un nouveau hochement de tête.

Dylan : - Bordel Athéna mais parle moi !

Je me tourne vers lui.

Moi : - On doit tout dire à Laura.
Dylan : - Pourquoi ?

Je ne vais pas lui dire que Laura a des sentiments pour lui, ce n'est de moi que ça doit venir.

Moi : - Parce qu'on a merdé Dylan. On a fait ce qu'on n'aurait jamais dû faire.
Dylan : - Tomber amoureux ?
Moi : - Arrête de le dire s'il-te-plaît.
Dylan : - Pourquoi ?
Moi : - Parce que ça me rappelle à chaque fois que j'ai trahi Laura et je n'arrive pas à le supporter.
Dylan : - Athéna je ne vais pas cacher mes sentiments pour toi.
Moi : - Il le faut pourtant. Au moins jusqu'à ce qu'on ait tout dit à Laura.
Dylan : - Et quand est-ce qu'on le fera ?
Moi : - Je n'en sais rien. Je...je pense que pour l'instant j'en ai juste assez de réfléchir. Je veux juste rentrer chez moi.
Dylan : - Ok.

Il démarre et on commence à rouler vers chez Simon. Pendant le trajet silencieux je me rends compte que j'ai été assez dure avec lui depuis hier soir. Je devrais peut-être dire quelque chose. Peut-être que je devrais m'excuser. Mais je ne sais pas comment. A la place je décide alors de simplement prendre sa main. Il garde les yeux rivés sur la route mais il serre quand même ma main dans la sienne et je sens toutes mes craintes s'en aller grâce à ce contact qui me rassure. Je me sens tellement bien. Pourquoi je ne peux pas avoir une relation normale avec lui ? Quand on arrive enfin devant chez Simon on reste tous les deux dans la voiture main dans la main. Aucun de nous ne veut lâcher l'autre. Je me tourne vers lui et j'allais dire quelque chose mais avant que je puisse le faire il pose sa main sur ma joue pour m'attirer vers lui et il m'embrasse. Je réponds aussitôt à son baiser et on s'embrasse pendant plusieurs secondes avant de nous séparer et je le regarde en souriant.

Moi : - Je te regardais.
Dylan : - Quoi ?
Moi : - Tu m'as demandé pourquoi je n'avais pas réussi à répondre à la question du prof vendredi. C'est parce que je te regardais.

Il sourit à son tour et je me rends vraiment compte à cet instant que j'avais tout le temps pensé à cette fossette durant les trois jours où je ne parlais plus à Dylan.

Dylan : - Je suis désolé.
Moi : - De quoi ?
Dylan : - De t'avoir attiré autant d'ennuis depuis ton arrivée. Au début je ne pensais pas à ça, je ne savais pas que ça allait aussi mal se finir. Si j'avais su...
Moi : - Tu aurais fais quoi ?
Dylan : - Je ne serais jamais sorti avec Laura.

Je m'attendais à ce qu'il me dise qu'il ne m'aurait jamais draguée ou que...qu'il aurait laissé tomber plus tôt. Mais non. On se sourit et je l'embrasse une dernière fois avant de sortir de la voiture. Quand j'ai lâché sa main j'ai eu l'impression qu'on m'arrachait quelque chose de force. Mais je dois faire avec. Je n'ai pas le choix. Je vais vers la maison mais quand j'arrive juste devant la porte mon téléphone sonne, c'est mon père. Oh non je l'avais complètement oublié il va me tuer. Bon ok Athéna. Trouve un mensonge n'importe lequel....tu peux dire qu'une de tes amies a eu un problème et que tu as préféré rentrer avec elle pour veiller sur elle et t'assurer qu'elle allait bien. Tu es restée là-bas après parce que tu étais trop fatiguée et que la route était trop longue et tu as préféré ne pas prendre de risque sur la route. Ok. Ça devrait pouvoir marcher. Je souffle un bon coup et réponds.

Moi : - Allo papa ?
Mon père : - Athéna je suis désolé de ne pas être rentré hier soir. J'espère que tu ne t'es pas trop inquiétée.

Quoi ?!

Moi : - Euh...si assez.
Mon père : - J'ai eu un empêchement et mon téléphone était à mon bureau alors je n'ai pas pu te prévenir.
Moi : - Je vois.
Mon père : - Mais je suis en chemin vers la maison là.
Moi : - Euh...moi je n'y suis pas. Je me suis levée tôt pour aller aider mon ami à ranger sa maison.
Mon père : - Ok dans ce cas on se retrouve quand tu rentres.
Moi : - Ça marche. A tout à l'heure.
Mon père : - Salut.

Il raccroche et je n'en reviens toujours pas. Je viens d'échapper à un interrogatoire interminable. Mais...où est-ce qu'il était si il n'était pas à la maison ? J'aimerais bien le savoir. Enfin bref je ne vais pas rester ici comme une idiote toute la journée, je sonne à la porte et elle s'ouvre après quelques secondes. C'est un Ray encore à moitié endormi qui m'ouvre. Je lui souris.

Moi : - Salut.
Ray : - Hey salut.

Il me sourit.

Ray : - Entre ne reste pas dehors.
Moi : - Merci.

J'entre et il referme la porte.

Moi : - Je vous ai réveillés ?
Ray : - Non non. On rangeait un peu.
Moi : - Ah. Vous voulez de l'aide ?
Ray : - Si tu veux bien oui.

Simon sort de la cuisine et sourit quand il me voit.

Simon : - Salut Athéna. Est-ce que ça va ? Je t'ai vu partir avec Dylan hier soir et...tu n'avais pas l'air d'aller très bien.
Moi : - C'est assez compliqué de dire si je vais bien ou pas. Mais en tout cas je n'ai pas une gueule de bois phénomènale.
Simon : - Je vois ça.
Ray : - Athéna me proposait justement de nous aider.
Simon : - Ça serait génial. Je déteste les lendemains de soirées et en plus comme ça tu pourras tout nous raconter dans les moindres détails pour nous distraire un peu.

Je souris.

Moi : - D'accord.

On se met au travail et je me rends compte que je suis toujours dans la même tenue qu'hier soir. Je n'ai pas eu l'occasion de me changer. Je le ferai avant de partir, mais mon père...il ne m'a pas vu depuis hier. Oh mon dieu qu'est-ce qu'il va dire ? Mes cheveux, mes vêtements, mes ongles...je ne sais pas du tout comment il va réagir.

On a à peu près terminé de ranger la maison et je me suis changée, j'ai mis une combinaison en jean que j'avais adoré quand je l'avais essayée au magasin. Il est bientôt midi et je meurs de faim.

Simon : - Tu veux venir manger avec nous ?
Moi : - Non ça ira allez-y en amoureux. Moi je vais plutôt rentrer chez moi.
Simon : - Tu es sûre ?
Moi : - Oui. J'ai encore une personne à impressionner.

Il sourit.

Simon : - Ok. Tiens moi au courant pour Dylan et Laura.
Moi : - Je le ferai.

On se prend dans les bras l'un de l'autre.

Moi : - Merci encore.
Simon : - Ça m'a fait plaisir.

On se sépare et on se sourit. Puis je me tourne vers Ray.

Moi : - Et toi tu es vraiment le meilleur coiffeur qui existe sur Terre.

Il rit.

Ray : - Je devrais mettre ça comme slogan.

Je souris.

Moi : - Merci.
Ray : - Je t'en prie.

Il me rit mon sourire.

Moi : - Bon je vous laisse alors. A demain Simon.
Simon : - A demain.

Je sors de la maison et je vais dans ma voiture. Je me demande comment je vais tout dire à Laura. Je ne sais pas comment je vais le faire, déjà que j'ai été une meilleure amie pitoyable ces trois dernières semaines mais en plus je vais devoir lui dire que...j'ai tellement peur qu'elle me déteste. Ça risque d'arriver. Non, ça va arriver. Elle va me détester et je dois me préparer à ça, je n'ai pas le choix.

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Voilà pour le chapitre 39. J'espère qu'il vous a plu, n'hésitez pas à commenter et à voter.