Pourquoi Je T'aime ? (Dylan O'Brien)

Chapitre 14

Je sors des toilettes et je vais rejoindre Dylan et Sarah. Mais je ne peux pas rester là à le regarder comme si il ne s'était rien passé. Comme si il ne venait pas de m'embrasser sauvagement dans les toilettes.

Moi : - Je...je dois y aller.

Ils se tournent aussitôt vers moi.

Dylan : - Quoi ?
Sarah : - Non !

Elle court vers moi pour enrouler ses bras autour de mes jambes. Je me baisse devant elle.

Moi : - Je suis désolée ma puce. Je dois rentrer chez moi mais je te promets qu'on se reverra bientôt d'accord ?
Sarah : - D'accord.

Je la prends dans mes bras puis je me lève et je pars sans adresser un seul regard à Dylan. Mais alors que je me dirige vers la sortie, je sens une main m'aggriper le bras et me retourner. Je retire aussitôt mon bras.

Moi : - Non arrête ! A cause de toi je ne peux plus parler à ma meilleure amie sans culpabiliser ! En seulement une journée Dylan tu as réussi à me rendre complètement folle, tu es fière de toi c'est bon ?
Dylan : - Attends je-

Il allait encore me toucher mais je recule.

Moi : - Non Dylan tu ne me touche plus, tu ne m'approche plus...tu m'oublies ! Ok ? Fiche-moi la paix !

Je me retourne et pars.

Dylan : - Athéna !

Je m'arrête aussitôt. C'est la première fois qu'il m'appelle vraiment par mon prénom en me parlant au lieu de m'appeler Einstein. Mais je ne dois pas céder. Je souffle un bon coup et recommence à partir. Je sors et appelle un taxi pour pouvoir rentrer chez moi.

Le soir quand Laura arrive on s'installe dans le fauteuil et elle commence à me parler de sa sœur sans me dire ce qu'il se passe réellement.

Moi : - Laura vient en aux faits s'il-te-plaît.
Laura : - Monsieur Wilson l'a invitée à dîner.
Moi : - Monsieur Wilson...ton prof de math ?
Laura : - Oui !

Je me mets à rire mais quand je vois son air sérieux je me calme.

Moi : - Désolée. Mais ta soeur a 25 ans et il en a 27. Ils ont le droit de faire ce qu'ils veulent.
Laura : - On croirait entendre ma sœur.
Moi : - Laura. Tu te rends compte à quel point c'est ridicule ?

Elle soupire et sourit légèrement.

Laura : - Peut-être oui.

Je ris encore. Mon père arrive dans le salon et sourit en nous voyant.

Mon père : - Quand je vous vois j'ai l'impression de revoir les gamines de onze ans que vous étiez quand on est partis.

Je soupire.

Moi : - Papa.
Mon père : - Oui je sais désolé. Pas d'effusion de nostalgie.

Mais je remarque qu'il cache quelque chose derrière son dos. Je sais tout de suite ce que c'est.

Moi : - Papa ne me dit pas que tu as ressorti le vieil album photo.

Il soupire et sort l'album de derrière son dos.

Mon père : - Je plaide coupable.

Laura et moi on rit et on se décale pour le laisser venir s'asseoir entre nous. Il sourit aussitôt comme un gamin et vient nous rejoindre. Il ouvre l'album et on commence à regarder. Laura est sur la plus grande partie des photos ce qui me fait sourire.

Laura : - Tu te souviens de ça Aty ? La fois où on était allés faire un pique-nique au parc et que tu as mordu Morgane.
Moi : - Elle n'arrêtait pas de t'insulter cette peste.
Mon père : - Tu sais même si je t'ai crié dessus ce jour-là j'étais très fier de toi.
Moi : - Heureusement que tu ne me l'as pas dis à l'époque alors. Si tu m'avais encouragée je serais sûrement une vraie cannibale aujourd'hui.

Il rit légèrement et tourne la page. Tous les souvenirs resurgissent. Mais à un moment je vois un garçon sur plusieurs photos. Il me dit quelque chose. J'ai l'impression de le connaître. Mais oui bien sûr !

Moi : - Laura regarde c'est Thomas.

Elle regarde la photo que je lui montre.

Laura : - C'était qui déjà ?
Moi : - Tu ne te souviens pas ? Il est venu venu vivre chez moi pendant quelques semaines quand on avait sept ans.

Elle se met à réfléchir.

Laura : - Thomas....Thomas....mais oui ! Thomas ton amoureux quand on avait sept ans ! Vous étiez trop mignons tous les deux. Tellement que j'étais jalouse de lui.

D'ailleurs c'est le seul amoureux que j'ai eu de ma vie. Et je ne sais même pas si une petite amourette entre deux gamins de sept ans compte comme une relation.

Moi : - Pourquoi il était venu vivre chez nous déjà ?
Mon père : - Ses parents étaient des toxicomanes. Quand ils se sont fait arrêter c'est ta mère qui s'est portée volontaire pour s'occuper de lui le temps qu'on lui trouve une nouvelle famille.
Moi : - Et qu'est-ce qui lui est arrivé après ?
Mon père : - Une famille l'a adopté et on n'a plus eu de nouvelles de lui.
Laura : - Je me demande ce qu'il est devenu.
Moi : - Ouais moi aussi.
Laura : - Tu te souviens qu'il était fou amoureux de toi ?
Moi : - La ferme.
Mon père : - Non c'est vrai. Il me disait tout le temps que ma fille était la plus belle fille du monde et qu'un jour il allait se marier avec toi.

Je souris.

Moi : - On voulait s'enfuir tous les deux pour aller dans une fête foraine. On rêvait de monter dans la grande roue ensemble.
Laura : - On devrait le retrouver il serait le mec idéal pour toi aujourd'hui.

On se regarde en souriant et je regarde à nouveaux les photos. Mais Thomas me fait penser à quelqu'un. Quelqu'un que je connais. Je ne sais pas qui mais...bon ça ne doit pas être très important.

Le lendemain je me fait réveiller à coups d'oreillers dans la tête.

Moi : - Aïe !
Laura : - Debout ! Lève-toi !
Moi : - Dégage !
Laura : - Aty bouge tes fesses !
Moi : - Bouge les tiennes de mon lit !
Laura : - On va sortir aujourd'hui !
Moi : - Je ne sortirai pas d'ici ! Et arrête de crier !
Laura : - Toi aussi tu cries !
Moi : - Je crie parce que tu m'énerves !
Laura : - Si tu cries c'est que tu es réveillée !
Mon père : - Les filles arrêtez de crier j'aimerais bien dormir !
Moi : - Désolée papa !
Laura : - Désolée !

Je profite de ce moment de distraction pour saisir mon oreiller et frapper Laura avec. Elle se le reçoit en pleine figure et tombe de mon lit.

Moi : - Maintenant ferme la.

Je remets mon oreiller sous ma tête et j'allais fermer mes yeux mais soudain je vois une lumière aveuglante devant moi. J'enfonce ma tête dans mon oreiller en insultant Laura de tous les noms. Elle tire mon drap et mon oreiller et les jette plus loin.

Laura : - Debout. Magne-toi.

Je soupire et me redresse encore à moitié endormie.

Moi : - Je te déteste.
Laura : - Je sais. Mets ton maillot de bain on va à la plage.

Elle se dirige vers la porte.

Laura : - Je t'attends en bas.

Et elle sort. Je soupire encore et me laisse tomber sur mon lit.

Moi : - Pourquoi je suis amie avec elle ?

Bon de toute façon ça me fait du bien de passer du temps avec elle. Hier soir j'ai réussi à éviter le sujet Dylan O'Brien au moins vingt fois avant qu'elle abandonne. La connaissant elle doit penser que ça me gêne de parler de lui parce que moi je n'ai pas de copain. Et d'un côté ça m'arrangerait qu'elle croit ça. Je ne veux pas qu'elle apprenne ce qu'il s'est passé. Enfin bref, j'aimerais juste arrêter de penser à ça au moins aujourd'hui. Juste aujourd'hui.

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Voilà pour le chapitre 14. J'espère qu'il vous a plu, n'hésitez pas à commenter et à voter.