60.

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Yooo !

Pour ce 60e (et relativement long, c'est cadeau !!) chapitre et les plus de 20k vues de cet après-midi, je suis obligée de me fendre d'un petit discours par écrit. Bordel, je suis dans l'hallu' complète là ! Alors, rien de bien déglinguo à vous dire, juste MERCI ! D'être là, fidèles au rendez-vous. Des nouveaux passent leur ptites têtes tous les jours et je kiffe. Merci pour vos comm', j'm'éclate à vous lire, répondre quand mon sens profond de la nouvelle technologie me le permet. Je sais que j'en dois en zapper certains. sorry ;)

hop, je vous laisse tranquille et lire la suite des folles aventures de nos deux loustics préférés ! ;)

Bonne soirée. Bonne lecture. Tchou. Leilou

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J'ai froid. Je suis fatiguée. Je veux rentrer. Et en plus, Flav s'est endormi. Alors je me lève, doucement, et rentre au chaud. Le peu de gens restant pioncent comme des marmottes dans le canapé, enchevêtrés entre eux. Mais j'ai beau chercher, espérer qu'il ait réussi à se planquer sous le corps de Doum's sans étouffer, je ne vois pas Ken. Je tapote du doigt l'épaule de Deen, et lui demande s'il sait où s'est encore barré Ken. Il m'informe qu'il est parti avec 2Zer et Fram' à la recherche désespérée de « cons' » pour le reste de la soirée, étant tous à sec. Je récupère mon manteau sur le dossier d'une chaise dans la pièce, et quand je l'enfile, Deen me chuchote :

- Tu rentres ? Seule ? Je peux te raccompagner, si tu veux.

Non merci. Je suis grande.

- C'est gentil, j'aime bien marcher seule la nuit. J'ai besoin de ma névrose nocturne quotidienne.

- Putain, t'es comme notre Fennec. Vous vous êtes bien trouvés.

C'est cool que tu t'en rendes compte. J'ai parfois moi-même un peu de mal...

- Ça doit être pour ça, je soupire et salue de la main tous les gens qui dorment ou pas, de la pièce avant de sortir et descendre presque en courant les marches de l'escalier.

Dehors, j'active le pas, j'ai vraiment envie de rentrer chez moi. Par le plus grand hasard, je vérifie que Ken ne m'a pas envoyé de message pour me prévenir. Mais ça ne doit pas être trop dans ses habitudes. Et c'est le genre d'habitude que je n'ai pas envie de prendre, dès le début, à lui envoyer des messages pour tout et n'importe quoi.

Je trottine presque jusque dans mon quartier. Une centaine de mètres avant l'appartement, je sors une clope de mon paquet et la porte à mes lèvres. Je sens alors une ombre, pesante et flippante juste derrière moi. Mon côté naïf me laisse croire un instant qu'il peut s'agir de Ken venu me faire une surprise. Mais point de Ken. Point de surprise. Juste un mec que je ne connais pas, qui me réclame pas poliment du tout une clope. Je sens cet inconnu agité, nerveux et prêt à exploser si je lui ne trouve pas une clope dans la seconde.

Malheureusement, j'ai beau chercher, mon paquet est vide, c'est bien la dernière que j'ai prise. Je lui tends alors ma fin de clope. Qu'il aspire sans ménagement. Mais la dose de nicotine qu'il a ingérée ne doit pas être suffisante à ses yeux.

Un cran au-dessus de peur m'envahit quand je regarde autour de moi et vois que nous sommes que tous les deux, dans la rue sombre et pour le coup, extrêmement flippante. J'ai toujours adoré ma rue, je l'ai toujours trouvé attirante, mais ce soir, alors que je suis coincée avec un psychopathe réclamant sa clope, que je n'ai pas, je ne peux m'empêcher de reconsidérer la beauté et la chaleur de ma rue.

J'ai beau lui montrer mon paquet vide, me confondre en excuse, amorcer un semblant de fuite jusqu'à mon appart, je sens que la tension s'accentue pour ce mec à l'air paumé et complètement défoncé. Putain, pourquoi j'ai refusé que Deen me raccompagne ? Il lui aurait filé une clope, au pire son paquet, je lui en aurais racheté un demain et je serais chez moi, au chaud sous ma couette. Mais j'ai voulu jouer aux grandes, débrouillardes et solitaires.

De Rock et de FeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant