De Rock et de Feu

48.

Yooo!

Bien en ce samedi radieux ? (en tout cas chez moi, le soleil est de sortie, le bâtard !!)

Pour les friandes de Point de vue Ken, deux parties se sont incrustées dans le chapitre. Sauriez-vous les retrouver ? (enfermez-moi avant qu'il ne soit trop tard)

Je fais la cake, mais j'en suis moyennement convaincue. J'espère qu'à vous, ils trouveront au moins grâce à vos yeux.

Bref, je vous laisse avant de vous soûler. Bonne aprèm'. Tchou. Leilou

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- Les gars, on peut faire le jeu de la dernière fois. Le « qui pourrait », propose enjoué Sneaz.

Vu l'état de chacun, je ne pense pas que la partie va durer longtemps. Mais je me trompe peut-être, quand je vois tout le monde se redresser, et accueillir l'idée de Sneaz dans un vacarme assourdissant de vieilles anecdotes et de menaces puériles.

- Ma meuf doit débarquer, annonce Alpha ultra gêné.

- Pas grave, elle n'aura qu'à jouer avec nous. On verra si elle prête à nous supporter, réplique Sneaz.

Après que Flav m'ait vite expliqué les règles, très simple, Sneaz se proposer pour commencer.

- Qui pourrait s'endormir en boite alors que y a de la michto bien fraîche tout autour ?

Je vois direct le niveau du jeu, mais je m'y plie, contente de pouvoir participer à ce jeu avec eux tous. Ken s'est assis en face de moi, a renfilé ses lunettes et un sourire crétin s'étire sur son doux visage. De rien, Ken !

Tout le monde désigne Areno, le roupillard de la bande. Il fait genre de s'offusquer, alors qu'avant même il s'est endormi et laissé peinturer le visage. D'ailleurs, je ne sais pas s'il sait. En mode vendeur de tacos, je dois bien avouer qu'il est à tomber. El Gringo s'enfile un shot de whisky.

- Bon, alors à moi. Qui pourrait baiser une meuf pendant qu'elle a ses trucs ?

Tout le monde crie « beurk », l'insulte presque mais c'est le jeu, chacun regarde l'assemblée en faisant mine de réfléchir. Autant dire que je n'ai foutrement aucune idée. Autant dire que je n'ai pas vraiment envie de méditer là-dessus, ni de connaître la réponse. Ken me fixe, immobile, il doit sûrement se demander qu'est-ce qu'il a fait au ciel pour mériter pareils potes.

Je ne sais pas qui a été désigné, mon esprit étant emprisonné par la présence de Ken juste en face de moi, qui ne me quitte pas de l'œil. Notre petite escapade dans la salle de bain nous a fait du bien. J'ai envie d'y croire en tout cas. Je sais enfin pourquoi il se pointe la gueule en vrac, mais pas pourquoi je le rends dingue. Je crève d'envie de lui demander là de suite, mais une dizaine de doigts me pointant me stoppe dans mon élan.

J'ignore l'intitulé exact de la question, mais je comprends très vite de quoi il en retourne quand Framal jacte comme une poule que c'est marqué sur ma tronche, que je peux pas nier, mais quand Nek se tire dans une salle de bains avec une meuf, c'est pas pour jouer aux cartes.

Cramoisie jusqu'à la moelle, je me renfonce un peu plus dans le canapé, en croisant fermement les bras sur ma poitrine et fixant le sol. J'essaie de parader sur ma gêne atroce qui me bouffe :

- Bande de loux-ja, va !! – merci Flav pour ta contribution essentielle à l'ajout de ce mot.

- Le prend pas mal, frangine, mais ken' Nek n'est pas trop notre tasse de thé...

- Dommage, vous devriez essayer !!

Ma remarque fait réagir vivement Ken qui m'envoie valser le contenu alcoolisé de son verre sur moi. Plus particulièrement sur mon visage. Pleine de whisky, j'éclate de rire, parce qu'il y a rien d'autre à faire, je l'ai mérité. Mais le fou rire de l'assemblée renforce l'idée que je n'ai pas choqué ces petits.