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Yooo !

un peu moins emmitouflée que hier, je vous poste ce new chapitre. mi figue-mi raisin.

pardon ça m'a échappé !! ;/ mais c'est le sentiment que j'ai en me relisant.

voilou, bonne lecture !! :) TCHOU

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Un bruit de klaxon dans la rue met fin subitement à mon sommeil, entrecoupé de rêves plus ou moins inspirés. J'ouvre grand les yeux et trouve la place à mes côtés vide. La discussion rapide mais houleuse de hier soir me revient, et je ne peux m'empêcher de penser que c'est de ma faute s'il s'est barré sans prévenir.

Je me lève et trouve sur la petite table en bordel près de la cuisine un mot griffonné à la va-vite.

JE SUIS EN STUD AVEC LES GARS. ON S APPELLE PLUS TARD. PAPY KEN.

Le Papy Ken suffit à m'arracher un sourire. Qui s'élargit à la vue des trois croissants posés à côté, avec un gobelet de café. Il est encore chaud. Il n'a pas dû partir il y a bien longtemps. Par pure curiosité, je jette un œil sur l'horloge intégrée à mon téléphone. 9h58. Et merdre. Je dois être chez Bob dans moins de deux minutes. De nouveau dans la même tenue que hier. Je vais avoir droit à un interrogatoire en règle. Mais je refuserais de répondre tant qu'il n'aura pas répondu au mien.

Je me rhabille en vitesse, fourre mes affaires dans mon sac, prends soigneusement mon petit-déj' avec moi, mon café avec et je claque la porte derrière moi.

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- Désolée, Bob.

- Ça fait deux fois de suite que tu me fais le coup, P'tit Bout.

- Désolée, je répète honteusement. Mais mon réveil n'a pas fonctionné...

- Ça fait un an que tu travailles pour moi, pas une fois en retard. Ça fait deux fois en l'espace d'une semaine. Si c'est à cause du petit mec à la casquette de hier, j'irais lui causer.

- Non, Bob, pitié ne faites pas ça.

J'ai l'impression de retourner au collège. Et que Bob est le pion principal qui donne les petits billets de retard à coller dans le cahier de correspondance. Mes deux mâles me surveillent comme si j'étais une gamine.

Ambre, c'est un travail que tu as ici. C'est pas un centre de loisirs.

- Je peux faire quoi me faire pardonner, Bob ?

- Ne plus arriver en retard et m'aider à trier ce carton de cd et cassettes.

Dans un silence gênant, je m'exécute, tout en finissant mon café, qui me sera d'une grande aide pour affronter cette journée s'annonçant longue. J'ai cru voir en Bob un ami, un confident, un deuxième papa, alors qu'au fond, c'est mon boss. On n'a pas d'obligations de résultats, ni d'investissement à honorer, mais il veut tenir sa boutique convenablement. Et mes retards le freinent dans l'atteinte de ses objectifs.

Entre dix heures trente et onze heures, Bob s'est absenté dix fois dans l'arrière-boutique, prétextant comme toujours une envie de pisser. A chaque fois, il revient plus pâle que jamais. Mais vu mon arrivée remarquée de ce matin, je n'ose pas le questionner. Surtout que hier j'ai donné, dans la curiosité mal placée. Alors je me retiens, le regarde avec tout l'amour que j'ai pour lui et continue de m'occuper de mes tâches.

- Bonjour Mademoiselle. Un recommandé pour Monsieur Robert Barton.

- Il s'est absenté une minute. Si vous pouvez attendre...

- Pas le temps, j'ai trois mille autres adresses à livrer.

- Je peux signer à sa place ?

- Pour cette-fois, pas de souci.

De Rock et de FeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant