Jour Cinq

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Je rationne ma nourriture le plus possible mais mon ventre crie famine. Je préfère cependant garder mes réserves le plus possible. J'ai déjà commencé à mettre un petit pot devant mon banc, pour récolter de l'argent et par la même occasion, tester les gens face à un jeune sans-abris. Un jeune couple peu fréquentable est venu me demander quel genre d'artiste de rue j'étais. "Rester sur un banc c'est pas un talent, rentres chez toi"
J'ai finalement réussi à récolter un euro, j'imagine que c'est énorme pour quelqu'un comme moi.

Les sans-abris de la rue me fixent de plus en plus souvent. Oui, les gars, cela peut paraître dingue mais je suis des vôtres. D'ailleurs, j'ai pu apercevoir une femme, assise contre un mur avec jeune caniche. Peut-être qu'elle pourra répondre à la question que je me posais hier.

Je n'aurai jamais pensé que le temps passerait si lentement. J'en viens même à regretter d'être partit de chez moi. Mon bras me fait extrêmement mal, d'ailleurs, mais je ne m'en plaint pas.

Marban, jour cinq.

Journal d'un SDFWhere stories live. Discover now