Chapitre n°14

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Brusquement, la porte s'ouvrit sur Edgar, la mine sombre.

- Mon Dieu, Mademoiselle Camila ! s'exclama-t-il, Nous étions si inquiets, et je...

- Je sais, je sais, commençai-je précipitamment, mais il faut que j'aille...

Ma phrase resta en suspens, alors que mon regard coulait vers la porte qui menait vers la pièce de vie. J'avais pensé pouvoir maîtriser ma peur, mais mes pieds refusaient de se lever du sol.

- Vos parents sont dans le salon, annonça Edgar en verrouillant la grande porte ébène

Je le remerciai en hochant la tête, et finis par faire irruption dans la salle. Trois paires d'yeux se posèrent alors sur moi, laissant mon rythme cardiaque s'accélérer dangereusement. Sofia n'hésita pas à s'élancer dans mes bras, mais le regard froid et méprisant de mes "géniteurs" restait accroché à moi, à chaque mouvement que j'effectuais. Je baissai alors les yeux et embrassai le front de ma petite sœur.

- Monte dans ta chambre petit cœur, je te rejoins après d'accord ?

Elle acquiesça après un semblant de protestations, et lorsque je fus sûre qu'elle avait bien rejoint l'étage supérieur, j'osai relever la tête pour faire face à ceux qui causaient mon anxiété depuis que j'avais franchi le pas de la porte.

- Camila, commença mon père, il faut qu'on parle.

Sans blague ? Merci de m'en informer papa, c'est pas comme si je le savais déjà.

- Hier soir je t'avais bien dit que nous devions discuter tous les trois, Karla. Et tu n'as même pas daigné rentrer à la maison, poursuivit ma mère sur un ton de reproche

A l'entente de ce prénom que je détestais depuis ma petite enfance, je frissonnai.

- Ces vêtements ne sont pas à toi.

- Je...

- Peut-on savoir où tu étais ?

Je déglutis, me rentrant un ongle dans la paume de la main pour ne pas trembler.

- Chez Dinah, mentis-je

Ils me regardèrent, suspicieux. J'avais peur qu'ils insistent. Je refusais qu'ils apprennent ce qu'il s'était réellement passé. Seule Lauren était au courant, et c'était bien mieux comme ça.

- Tu aurais pu nous prévenir. C'est irresponsable de ta part, gronda mon père

- J'ai oublié. C'est une chose qui peut arriver, non ?

Ils se consultèrent, haussant les sourcils, comme exaspérés par mon entêtement. Je sais que je devrais avoir peur, mais j'étais plus confiante maintenant, et je gardais la tête haute sans broncher.

- J'aurais bien continué ce débat avec toi, mais il y a plus important, soupira à nouveau mon père

Oh non. Pas ça.

- Ah oui ? tentai-je, feignant l'ignorance

- Le mariage, Karla, répliqua ma mère en levant les yeux au ciel

Rah, ce qu'elle pouvait m'énerver...

- Il faudra se presser un peu plus que prévu, pour finir, déclara simplement mon père

Je me mordis la lèvre, les yeux déjà arrondis par la surprise et l'inquiétude.

- C'est-à-dire...?

- C'est-à-dire que tout devra être planifié avant la fin de l'année.

- Avant la fin de l'année ? L'année scolaire ?

miss clarke ? (camren)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant