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"-On dit que l'homme possède milles et unes envies, qu'il ne pourra assouvir si-..."




J'étais repartis.
Où ça ?
Dans mon sommeil profond.

Je venais d'être de nouveau muté.
Depuis que j'ai finis mon master en psychologie, et que je suis entré dans la vie active, on peut dire que je vais plutôt bien ; j'ai l'esprit occupé, j'ai eu l'esprit occupé depuis que j'ai commencé sérieusement les études en faîte. Jamais je n'aurai cru obtenir de bon résultat à mon épreuve final, me laissant obtenir un panel assez large d'université qui a mon grand étonnement, m'ont laissés postuler chez eux. À croire que j'étais le candidat idéale pour étudier les psychopathes et prisonniers.
Oui, je me suis rabattu vers des études de profiler et d'aide a la réincarcération ; simplement parce que le cursus me semblait être adapté à mes attentes.

Actuellement, je suis au beau milieu d'une réunion, avec mes collègues et mon patron pour décider sur le petit dernier dont on s'occupe, un ancien tueur en série. On travaille avec la police, et comme à chaque fois, je suis le seul qui arrive à m'assoupir au beau milieu d'une assemblé de seulement 10 personnes, pas besoin de préciser que les respirations saccadées ne passaient pas inaperçu.
En moins de cinq minutes, mon boss m'avait frapper l'arrière du crâne, faisant hérisser mes cheveux rasés avant que je ne relève le bout de mon nez, les yeux aveuglés par la lumière blanche éclairant les recoins sinistres de cette salle immaculée. Quelques rires s'échappèrent, je me frottai juste la nuque en repliant mes lèvres sur elles mêmes, tandis que les feuilles devant voltigèrent en même temps que ma main libre essayait de me faire retrouver un semblant de crédibilité.


"-Park Jimin ? Une explication ? reprit le chef de la brigade en face de moi
-Laissez Agent Kim JongKang. Jimin, sortez donc avec moi un instant "




Un sourire ironique se plaça sur mes lèvres, me rappelant vaguement celui que mon ancien prof de sport du lycée faisait lorsqu'il se faisait choper en mangeant pendant les cours, par le principal de mon école à Séoul.
Je renoue ma cravate en avançant calmement vers la porte de la salle de réunion, attend qu'il me fasse sortir puis plante mon dos dans le mur du couloir grisonnant, une fois la porte fermée derrière nous.
Mon patron souffle, il garde ses mains sur ses hanches puis me regarde fixement ; je déteste cette attitude.


"-Jimin je vous pris. Je sais que c'est toujours difficile à cette période de l'année, mais faites un effort, ne dormez pas devant les agents.
-Pardon. je m'incline, détourne le regard puis remonte mon pantalon bleu navy.
-Vous me le dites si vous avez besoin d'un jour de-..
-Non. non, j'en veux pas. Je n'en ai pas besoin je vous assure monsieur.
-Est ce que vous dormez correctement la nuit park ?
-Monsieur, je vous assure que cela va très bien, rentrons à l'intérieur maintenant, pour finir ma sieste. dis je ironiquement."



J'avais fais le premier pas dans la pièce et m'étais assis à ma place, sur le fauteuil à roulette, laissant mes jambes rebondirent sur elles mêmes jusqu'à huit heure du soir ; heure à laquelle je sortais depuis maintenant 2 ans. J'attrapai ma sacoche puis retournai à mon véhicule garé au parking du bâtiment.
J'en profitai pour souffler, le mois d'août est toujours chaud et humide, puisqu'il arrive après les moissons de juillet. Oui, les moissons qui rendent ce mois atrocement étouffant et irrespirable.

J'inspirai, posai une main sur le volant, regardai droit devant, appuyai sur la bouton de démarrage automatique, embrayai sans même dévier la trajectoire que j'avais aléatoirement choisi, puis fus dérangé par un simplement et tout petit coup de fil qui faisait chanter ma sonnerie.
Mes yeux s'enfoncèrent au travers du cuir de ma sacoche en peaux de vachette noire, légèrement vieillit, et étonnamment je n'avais pas vraiment envie de lui répondre maintenant. Je détournai le regard une seconde fois, sachant de moi même que je risquais de rentrer tard chez moi. J'exercai une légère pression sur l'accélérateur avant de finalement me retrouver avec la lumière de la nuit à se refléter sur mon pare brise. Bucheon m'éclairait comme à chaque fois, cette ville m'éclaire de trop à vrai dire, je n'aime pas ça. Je préfère être tapis dans l'ombre maintenant plutôt que de briller, tout simplement parce que l'adolescence vous apprend qu'être tout le temps dans la lumière, vous joue des tours.
Ça m'a joué des tours de toujours vouloir être dans la lumière.

ᴋɪɴᴋ ᴍᴇ ᴅᴇᴜx, ygjmWhere stories live. Discover now