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Le psychologue commence à avoir des doutes à mon image... Il voit que je suis heureux, que le temps passe et que mon état s'améliore.

Me voilà maintenant, quatre mois après ma libération ; un mois après avoir recommencer à voir Jimin.
Le sensation de déjà vu m'obsède. Je ne passe plus que rarement pour baby-sitter la petite, je bosse la bas uniquement lorsqu'ils ont besoin de moi. Je ne leur sers plus vraiment j'ai l'impression, et Jimin se tais sur les raisons de cet arrêt si subit. 'D'ailleurs en pensant à lui, cela fait maintenant deux minuscules semaines que je ne l'ai pas revu, pendant ce temps là je divague encore sur les sites pour adultes. Je pense qu'en vieillissant, je ressemble de plus en plus à mon père. Je n'aurai pas pensé qu'il accepte que je sois de nouveau loin de chez eux, apres tout ce que j'ai pu remarquer, il semble bien s'amuser avec le fils des voisins quand maman s'absente pour aller à son cour de yoga.
Je m'interroge souvent sur la maladie qu'il a, si cela se transmet par un simple contact ou si il a tout simplement le don de donner la vie a des enfants défaillants... Mon frère lui pourtant, ne l'est pas, pas comme moi.

Mon existence se résume donc à ça, attendre que le soleil se couche pour profiter d'une nuit sauvage, qui me provoque inlassablement des crises de pensées extrême. Ou vais je alors ? Droit dans un mur, ou est ce que je m'écrase apres avoir sauté ?
Je regarde parfois par la fenêtre, je me demande ce que ça fais de tout arrêter, j'y pense parce que toutes ces épreuves m'ont rendu vide... Le revoir m'a rendu vide d'une certaine manière. Vide du passé, vide du présent et je n'ai aucun futur alors à quoi bon.
À quoi bon continuer de faire les mêmes erreurs si c'est pour ne pas changer le cycle a un moment donné. Je peux de nouveau vivre seul, j'ai qu'un deux pièce. Un matelas recroquevillé sur lui même, qui me sert de lit et de canapé en même temps... Le temps ou j'étais encore heureux dans mon environnement est passé il faut croire. Je n'ai plus de montage à gravir, tous les bons moments de ma vie sont passés.

À croire aussi que je n'en ai jamais réellement connu un seul.
Quand j'observe les flashbacks de ce qui constitué ma mémoire, tout est gris, maussade, monochrome et dégoûtant. Horripilant. Un silence mortuaire couvre le tout, comme si j'avais grandis de manière à ce que le temps me fasse mourir...
C'est un peu ce qui doit se produire. Je me retourne et fait face à un mur blanc quoi qu'il advienne, je n'ai jamais un échappatoire qui me permette de m'éloigner convenablement. Vendre des fleurs et apprendre d'elles ne suffit pas à me sortir de la tete que je ne mérite pas une fin heureuse, ou que la fin de ma fin à déjà été proclamée. Ou bien que je me proclame mort avant d'avoir vu la fin s'arrêter.
Il me manque, sa présence est déjà repartit ; il avait dit qu'il avait des choses plus importantes à faire pour le moment, qu'il me rappèlerait quand tout sera bon, quand tout sera en ordre, dès lors que tout sera près...Mais combien de temps vais je devoir attendre. Je dépend d'un jeune marié, qui a probablement une vie bien rempli. Je dépends du monde entier. La manque d'attention me brise plus qu'il arrive à faire passer les semaines.
Et il me croit heureux.
Je ne le suis pas, j'essaye seulement de croire que le lendemain le sera sans etre vraiment sûr de ce qu'il me fera faire. C'est triste de se voir dépérir ainsi, je préférais ne pas me regarder agir tandis qu'une voix caresse mon oreille. C'est logiquement interdit, mais vu ou j'en suis, l'échange de service n'est plus un problème. Elle avait dit qu'elle appréciait les bandit, j'ai donc sauté sur l'affaire pour la sauter dans ce qui s'apparentait être mon lit. Puis le jour est venu et elle est repartit.

J'avais à la suite un rendez vous chez mon psychologue, j'avais prit une douche pour ne pas qu'il sente l'odeur de sexe sur ma peau, puis m'étais dirigé d'une colère bien discrète au cabinet. j'y croise les mêmes personnes depuis le temps, cela en devient même agaçant et redondant. L'on m'a habitué à un nouveau quotidien qui me déplais, je veux juste qu'on me laisse récupérer une part du bonheur que j'avais avant, celui qui me frustrait.
Puis j'avais entendu mon nom, j'avais passé ma carte d'identité sur le registre pour ensuite poser la main sur la poignet de porte, mon muscle se contractant au froid, mes oreilles se raidirent alors au ton de cette balade chantonné dans le bureau dans lequel je m'apprêtais à entrer.
C'était nouveau, puisque je n'avais jamais entendu cette voix ici et pourtant, cela n'étais pas inconnu. Le pas de plus confirma mon étonnement quand je le vis assit à côté de mon psy, il lâcha deux billes rondes puis stoppa son rire exaltant. J'avais fais de même derrière mes lunettes : les temps etait soi disant rude Jimin, mais pas assez pour que tu ne ris plus visiblement. Durant l'heure donc, il avait assisté à notre entretient ou je déblatérai toujours les mêmes choses.
L'angoisse de la famille, l'étouffement de la perte de l'amour, la haine que la prison m'avait faite gagner puis avait rajouté à la liste un nouvel inconnu.

Il était chef d'entreprise, pour être exacte, le frère de ma patronne cachée et cela, Jimin n'en avait aucune idée. Évoquer un nouveau proche avait parut étrange pour mon psychologue qui avait encerclé mes dires de fluo jaune et orange. A force de le voir noter des conneries sur moi, je sais que j'en connaîtrais les répercussions plus tard mais à quoi bon, tant que Jimin me regarde avec un noeud autour de la gorge, tout me va.
J'ai l'impression d'avoir de nouveau 14 ans, comme lorsque je mentais d'une certaine façon pour avoir l'attention de mon père, au lieu qu'il ne s'intéresse aux garçons auxquels il donnait des cours du soirs. Qu'est ce que j'étais naïf à l'époque, qu'est je suis con maintenant. Me voilà avec un nouveau fardeau sur les épaules.
Bien sûr que cet homme existait, bien entendu que l'alchimie elle, s'emmenait de nos deux corps mais peut importe, ce n'était pas le bon pour moi.
Le bon lui, se trouvait de l'autre côté d'un bureau pour une raison qui m'échappais, et je voulais tout bêtement me lever de mon fauteuil et aller m'assoir sur ses genoux pour l'embrasser. Et le temps semble etre aux bonne nouvelles, puisqu'aux séances prochaines, je serais seul avec Park Jimin pour qu'il décele mon niveau de dangerosité dans cette belle société. Comme si mon amant allait dire que j'étais un dangereux pedophile. Il avait ete le premier à se jeter sur moi, sur mes lèvres ainsi qu'à se frotter à mon odeur. L'expression qu'il abordait seulement, n'allait pas avec ce que je pensais... Qu'est ce qui ne tournait pas rond dans la vie de Jimin pour qu'il est ce regard si profondément parsemé de regret. Ce n'est pas son genre, il n'est pas comme cela.
D'après ce que j'ai compris, il est dans une brigade qui fonctionne avec la police, cela voudrait dire qu'ils auraient envie de me remettre derrière les barreaux ?
À quoi bon si mes derniers moments sont avec lui... Et si dans ce cas la, il etait le seul moyen de me faire basculer entre ma vie d'avant et celle d'après ?

De longues minutes s'écoulèrent sans que je dise un mot, et devant s'étendit une flopée de souvenirs qui m'isolèrent du monde. Des souvenirs que je n'étais pas censé garder en mémoire, qui avaient prit le dessus sur l'époque que je semblais chérir lorsque je ne comprenais pas encore ce qui m'arrivais.




J'étais en réalité, ce que le monde avait eu honte d'avoir enfanté. Et pour cause, j'étais son propre vice.


















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ᴋɪɴᴋ ᴍᴇ ᴅᴇᴜx, ygjmOù les histoires vivent. Découvrez maintenant