PURSUED [terminée]

Chapitre 3. ✔️

Je me tortille mes mains entre-elles tout en jetant des regards à celui qui m'a soigné. Je le détaille de près.

Cet homme, d'assez grande taille, revête un ensemble propre et bien agencé à son teint bronzé. Ses épaules carrées et musclées soutiennent sa lourde tête parfaitement taillée. Ses cheveux mi-longs sont de couleur brun foncé (noirs?), remontés avec du gel, et quelques mèches longues tombent sur son visage. Au bout de ses longs bras pendent de grandes mains puissantes où une rose est tatouée sur une main et un lion sur l'autre. Sous son nez fin se trouve une immense bouche recouverte d'une barbe de 3 jours. Ses sourcils épais et fournis surmontent ses deux yeux bruns tout à fait normaux.

Je peux aussi remarquer quelques tatouages visibles avec le T-shirt noir qu'il porte. Trois flèches qui vont dans le même sens se trouvent derrière le bras droit de celui-ci et une phrase – que je ne peux pas lire de là où je suis – se situe sur son bras gauche. Encore plein d'autres doivent recouvrir son corps, mais je suis interrompue par un toussotement.

Je secoue ma tête et baisse les yeux vers mes mains avant de sentir un vent froid parcourir ma colonne vertébrale. Une personne s'assied à côté de moi.

— Qui te poursuivait ?

Je fronce les sourcils face à sa question et lève les yeux vers lui. Il apporte une tasse chaude à ses lèvres, avant de boire un peu du contenu qu'elle comporte.

— J – Je ne sais pas, avoué-je.

— Tu sais pourquoi il te suivait ? Demande-t-il au tac au tac.

Que puis-je répondre ? La vérité ? C'est un inconnu, je ne vais quand même pas lui dévoiler ma vie alors que je le connais à peine. Il serait capable de me faire du chantage par la suite. Je suis trop parano ; il y a que dans les films qu'il y a ce genre de scènes.

Je secoue la tête de droite à gauche lentement tout en essayant de paraître crédible. Bon, en vrai, moi-même ne sais pas pourquoi mon agresseur m'a suivie hier, mais ce qui est sûr, c'est qu'il ne voulait pas prendre une photo pour l'accrocher chez lui.

Il ne m'estime pas et continue de boire la substance qu'il y a dans sa tasse. Puis finalement, il se lève pour retourner à la cuisine.

— Hey, l'interpellé-je avant qu'il passe un mur qui nous séparera.

Il s'arrête et se retourne, se grattant sa barbe de trois jours, avant que je ne le remercie :

— Merci pour m'avoir soigné.

Il hoche la tête avant de me laisser seule dans la petite salle à manger. Je souffle et passe ma main dans mes cheveux. Bon. Ça s'est plutôt bien passé.

****

Après avoir enfilé un pantalon, j'ai fait un tour dans la maison de l'autre. Elle est plus grande que je ne l'imaginais ; lorsque je suis arrivée devant celle-ci, elle était... Minuscule comparée à celle-ci. J'ai peut-être mal vu, pensé-je.

Il faudrait que je retourne chez moi et par ailleurs, que j'aille à la police pour porter plainte. Cependant, je ne le fais pas. Au fond de moi, j'ai comme l'impression que revenir chez moi, ne va faire qu'empirer les choses ; peut-être que mon mystérieux visiteur de l'autre soir m'attend. Si j'y retourne, qui me dit que j'arrive à m'enfuir cette fois-ci ?

Deux jours que je suis ici selon monsieur-je-joue-l'énigmatique et je me questionne sur le fait que personne n'ait encore remarqué que je ne suis pas allée au travail. Du moins, je ne peux pas le savoir si je reste ici.

Alors que je marchais en boitant le long des couloirs, une pièce a une porte entrouverte. Intriguée, je m'avance vers celle-ci, puis ouvre finalement la pièce.