V. La fugue.

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Je m'enfonça dans le long couloir, monta les escaliers et me dirigea vers ma chambre. Je m'allongea sur mon lit. J'observais le plafond. Une idée me vint à l'esprit. Et pourquoi pas faire une fugue ? Ce fut la meilleure et seule idée qui me vint à l'esprit. Je pris mes affaires et un sac. J'emballa tout ce dont j'avais besoin dans celui-ci. J'ouvra la fenêtre et sorti. J'ai eu un instant d'hésitation. Qu'allait faire mon frère si je disparaissais ? Cela ne dura pas longtemps, je repris la route. Je sauta du mur pour atterrir sur le sol. Je me cacha derrière les buissons et me dirigea vers le trottoir. Je marcha longtemps dans le noir sans savoir où aller. Les rues étaient désertes et pour une fois la scène que je revivais ne me faisait plus peur. Je me sentais forte. Je décida donc de courir jusqu'à l'endroit où j'étais tombée. Je sentais encore une odeur de peur. La pleine lune brillait. Elle éclairait faiblement le sol boueux sur lequel je marchais. J'entendais les oiseaux qui faisait leur dernier vol avant d'aller dormir dans leur nid. Au moins eux avaient un toits, un endroit où dormir. Je ne sais pas pourquoi j'étais partie. J'avais peur d'affronter la vérité. D'affronter mon frère pour la première fois. De dire adieu à ceux qui m'avaient élevé, qui m'avaient fais naître. J'avais peur de tout ça. Je m'arrêta net. Un bruit me stoppa. Un grognement sourd résonna dans le bois. Les mêmes yeux se dirigeait vers moi mais, cette fois avec un sentiment de peur. Je ne fuyais pas. Je resta face à lui et le laissa arrivé. Plus il s'approchait, plus ses grognements ressemblais au bruit que nous faisons lorsque nous sommes essoufflé. Ce n'était qu'un simple homme qui se dirigeait vers moi. Cet homme qui était mon frère. Sur le moment, je ne fis pas attention à ses yeux.

   - Lola ! Mais qu'est-ce que tu fais là ? me demanda t-il essoufflé.
   - Je...je ne...je ne sais pas...

Je m'écroula dans ses bras. Les larmes sortirent d'un seul coup. Je n'eu pas le temps de les arrêter. Je n'avais pas à le faire mon frère éclata aussi en sanglots.

Nous avons beaucoup discuté sur le chemin du retour. Nous avons remémoré les meilleurs moments que nous avions en commun avec nos parents. Nous étions très proches tout les quatre avant que mon frère nous quitte pour l'université. Je ne lui en veux pas, j'aurais fais pareil. Il avait été adopté. C'est vrai que j'ai toujours senti qu'il avait un caractère qui ne venait pas de chez nous. Cela le rendait spécial.

Arrivé à la maison, nous avons regardé un film. Puis, j'ai été dormir. Couchée sur mon lit, je repensais au yeux qui se dirigeaient vers moi. Je n'avais pas rêvé mon frère avait les yeux rouges.

Je me réveilla le lendemain et surpris une conversation téléphonique de mon frère.

True Alpha.Where stories live. Discover now