Chapitre n°30

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PDV Ae-Cha :


Qu'est ce que je dois faire ?

... Je... J'ai toujours été la petite protégée, la petite fille mignonne à qui on ne laisse même pas beurrer sa tartine toute seule. En plus de ça, comme j'étais très souvent malade, on me choyait encore plus. Ce n'est pas que je m'en plains, des milliers de personnes rêveraient d'avoir une vie comme la mienne : c'est vrai, j'ai encore mes deux parents, mes deux frères, des amis en or, un petit-ami fantastique et un début de carrière florissant. Quand je pense à tous ces gens pauvres et seuls, je me dis que je suis vraiment égoïste de pleurer sur ma condition. Néanmoins, je pense que tomber enceinte maintenant est la pire chose qu'il pouvait m'arriver. Je sais que plus tard, je me maudirais d'avoir pu penser ainsi, mais pour l'instant, j'ai une furieuse envie de me jeter par la fenêtre. Tiens, après tout, comme ça le problème sera réglé, je crève avec l'enfant et tout ira bien pour Jungkook. C'est vrai quoi, je ne lui apporte que des ennuies : d'abord je squatte chez lui, ensuite il casse avec sa copine par ma faute, après il se démène pour me sauver des griffes d'un psychopathe et puis maintenant je menace sa carrière.... Je suis franchement qu'une ********...

« TA GUEULE !!! Je t'interdis d'insulter celle que j'aime ! Et tu sais quoi, celle que j'aime c'est toi ! C'est toi que j'aime, ça te rentre dans le crâne comme ça ?! Je t'aime, tu comprends ça, je t'aime ! Pas ma soi-disant petite amie qui ne l'est même plus, je t'aime ! Alors ne dis pas que personne ne tiens à toi parce que moi, sans toi, je ne pourrais pas vivre !! »

Pourquoi je repense à ses mots maintenant ? Et puis d'abord, est ce que c'est toujours vrai ? Moi, je l'aime toujours à en mourir ; j'aime toujours autant son sourire, ses cheveux noirs, ses petits yeux qui pétillent, sa voix, ses blagues qui n'en sont même pas et même lorsqu'il s'énerve après moi, je l'aime... je l'aime beaucoup trop... Mais lui... Lui ne m'aime plus. Sinon il ne m'aurait pas demandé d'avorter alors qu'il sait très bien que je peux y passer si je le fais. Sinon... sinon, il aurait voulu qu'on l'ait, cet enfant, qu'on l'élève ensemble... Je ne peux pas lui en vouloir, moi-même je me serais vite lassé d'une fille comme moi... même Oppa... même Oppa ne m'appelle plus comme avant, il ne vient plus me chercher. Lui aussi, je peux le comprendre, il a sa copine maintenant, il n'a plus besoin de moi... Il me manque tellement ! J'ai si besoin de lui en ce moment ! Je voudrais qu'il me sourit, qu'il fasse encore toutes ses singeries et qu'on mange des pains aux haricots ensemble...

Unnie : Ae' ? Tu pleures ?

Moi : Oppa !! Je veux mon Oppa !!

Unnie : Ae'... On dirait un bébé... arrête ça.

Moi : Je m'en fiche ! Je serais un bébé si je peux l'intéresser de nouveau comme ça ! Je veux mon Oppa ! Je veux qu'il m'aime encore, lui !!

Unnie : D'accord... Je l'appelle, mais calme toi.

Elle prend son téléphone, j'arrive à entendre la voix de mon Oppa à l'autre bout du combiné... elle est grave...

J'ai cessé de compter depuis combien de tant j'admire mon frère. Pour moi, il a toujours été la perfection incarné, d'aussi longtemps que je me souvienne. Il est beau, gentil, talentueux, il a tout pour lui en somme et puis en plus de ça, il ne jure que par moi enfin... il jurait. Et puis il y a eu Jungkook. A partir de là, toute ma définition de la perfection lui est revenue bien plus qu'à mon grand frère... En fait, pour moi, mon Oppa c'était et c'est toujours une part de moi, un bout de mon cœur sur lequel serait gravé « Taehyung » en lettres d'or.

Oppa : Ae' !

Il s'écroule sur moi, me serrant d'une force qui m'est inconnue dans ses bras.

[BTS] RainOù les histoires vivent. Découvrez maintenant