Epilogue

2.2K 247 73
                                    


- Qu'est-ce-que tu fais ?

Lou s'approche, sa bière à la main et s'affale contre moi.

- Hé mais... C'est ma lettre !

Il tente de la reprendre, mais j'esquive en me levant.

- Tu sais que t'es vraiment adorable quand tu veux ?

- Ouais, ouais... Allez rend la moi maintenant, il demande en se levant.

- Pourquoi je devrais te la rendre ?

- Parce-que c'est ma lettre. Est-ce-que je suis mort ? Non, alors t'avais pas le droit de la lire. Rend la moi.

- Non. Je la garde. Elle...

Je n'ai pas le temps de finir ma phrase qu'un liquide frais arrive sur mon visage... Oh non il n'a pas osé ? Je suis trempé, et Louis sourit d'une manière agaçante.

- Tu me la rend maintenant ?

- J.a.m.a.i.s.

Je laisse la lettre sur la table basse et entoure la taille de Louis pour l'attirer contre moi. Il est tellement surprit qu'il lâche sa bière qui nous éclabousse tout les deux avant de tomber sur le sol. J'embrasse aussitôt ses lèvres aussi chaudes que le reste de son corps. Et ça me fait du bien de sentir sa chaleur sur ma peau. Il sourit contre mes lèvres et me répond en douceur.

- Je t'aime, je chuchote entre deux baisers.

Je nous fais basculer sur le canapé alors qu'il rit. Mes doigts glissent dans ses cheveux courts et nos regards se croisent. Ils se hurlent l'amour qui nous étouffe l'un pour l'autre. Les pupilles bleues de Louis sont pleines de vie et brillantes. Il se redresse sur ses coudes et embrasse ma mâchoire.

- Je t'aime.

Ses mots me font frissonner, et je ferme les yeux pour apprécier encore mieux sa chaleur contre mon corps. C'est une chose dont je ne me laisserais jamais, et qui gonfle à chaque fois mon cœur de bonheur.

Il a réussi. On a réussi.

Alors qu'il n'y avait plus aucun espoir, la chimio que Louis a voulu retenter à marchée. Les métastases ont disparues.

Je me souviens qu'une infirmière m'avait dit lors de la première séance de la dernière chimio, que notre amour était tellement évident qu'il éclairait la pièce. Mais que malheureusement, ce n'est pas parce-qu'on aime une personne à un point inimaginable qu'on peux la guérir.

Louis n'a pas guérit parce-que je l'aime, parce-qu'il a été plus entouré ou parce-qu'il s'est plus battu qu'un autre malade... Car on a rencontré beaucoup de monde qui avait tout pour se battre, avancer, et guérir, mais qui n'ont malheureusement pas réussi à vaincre cette maladie.

Louis a guérit parce-que ce n'était pas son moment. Il devait continuer à vivre, pour une raison ou une autre, et je ne vais pas m'en plaindre.

- À quoi tu penses ?

Son regard sonde le mien, et je souris.

- À la chance que j'ai de t'avoir encore avec moi.

Il sourit, glissant ses doigts dans mes cheveux que j'ai finalement coupé lorsqu'on nous a annoncé sa guérison, pour que nos tignasses repoussent ensembles.

- Tu pues la bière mon amour.

- À qui la faute ?

- Si tu n'avais pas lu ma lettre, je n'aurais pas été obligé de faire ça.

- Si je n'avais pas lu ta lettre, je t'aimerais moins que je t'aime maintenant.

- Une lettre et tu m'aimes davantage. Que tu es niais Harry.

Je lui tire la langue et colle mon nez contre le sien. Il se calme un peu et sourit en caressant ma joue.

- À quoi tu penses ? je chuchote.

- À la chance que j'ai d'être avec toi.


FIN

MOMENTS - L.SOù les histoires vivent. Découvrez maintenant