- Sois gentil avec Harry, souffle Jay en pressant l'épaule de son fils.
Je souffle et coince la cigarette entre mes lèvres. Chose complètement insensée, j'ai commencer a fumer lorsque Louis a arrêté après avoir commencé les premières séances de chimio. Je ne devrais pas. Mais j'en ai besoin. Pas autant que de Louis, mais au moins je pourrais toujours avoir des cigarettes... Putain qu'est-ce-que c'est con.
Jay a remarquée que Louis était distant malgré ce que je lui ai dis. Il a été très malade cette nuit et on est pas beaucoup dormis tout les deux.
- Je suis gentil. C'est lui qui veut me laisser mourir.
Je ferme les yeux et encaisse difficilement. Ils ne savent pas que j'entends leur conversation par la fenêtre entre-ouverte de la cuisine. Je ne devrais pas non plus écouter.
- Louis arrête avec ça. Harry veut juste que tu sois bien.
- En me laissant crever c'est cool. Il veut juste se débarrasser de moi.
- Arrête Louis ! Harry t'aime vraiment. Je n'ose pas imaginer dans quel état il sera lorsque tu... Il ne laisse pas tomber. Mais il préfère savoir que tu ne souffres plus, plutôt que de penser a son propre bonheur. Il a tout mit entre parenthèse pour toi. Harry t'aime et il ne vas pas te lâcher. Quand est-ce-que tu vas te le rentrer dans le crâne ?
- J'aurais du partir, vraiment loin. Lorsque je l'ai su.
- Combien de fois Harry a appelé les secours au milieu de la nuit pour toi ? Il t'a sauvé la vie a plusieurs reprises et je ne le remercierai jamais assez pour ça. Arrête de faire ta tête de cochon et profitez tout les deux.
Faut que je m'éloigne. Je prends mes clefs dans ma poche et me dirige vers ma voiture.
- Tu t'en vas Harry ?
Je ne réponds pas a Doris et m'installe derrière le volant avant de démarrer.
***
Je roule pendant plusieurs heures. Lorsque je me gare devant la maison, il fait nuit, et les lumières sont allumées. J'entre à l'intérieur et tire mes boots et mon manteau.
Les filles sont entrain de ranger leurs jouets dans le salon. Louis est dans le canapé, ses jambes remontées contre son torse et enveloppé dans un plaid. Il porte un de mes sweats et a relevé la capuche. Il a l'air épuisé. En même temps il est 22 heure, et il n'a pas dormi sur la route. Le trajet l'a épuisé.
Johannah me sourit depuis la cuisine et je m'approche pur lui parler avant de retrouver Louis.
- Désolé. J'avais besoin de m'éloigner un peu.
- C'est rien, je comprends. Louis insistait pour t'attendre, il s'inquiétait. Tu veux manger quelque chose ? Je t'ai gardé une assiette.
- Peut-être tout a l'heure, merci.
- Maman on a fini !
- Allez vous brosser les dents j'arrive.
- Il a bien mangé ? je demande en regardant Louis.
- Non pas tellement. On a essayé de le forcer un peu mais il n'a vraiment pas faim.
J'hoche la tête. Ça ne m'étonne pas. Je me dirige vers le salon et m'installe a côté de Louis. Il somnole et ne me voit pas tout de suite. Je passe mon bras sur son dos et le frotte doucement.
