Chapitre 28

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Hassan fixait le coin de la table absent, alors qu'il entendait dans un écho les voix de ses conseillers, Eleni, il n'avait qu'elle en tête, Asad lui avait assuré qu'elle allait bien, mais pourtant il n'arrivait pas à la faire partir de son esprit.

Avait-il prit la bonne décision ?

Il ne voulait pas revivre une deuxième déception, cette douleur qui l'avait brisé quand il avait cru que sa fiancée était sûre de vouloir faire sa vie à ses côtés, avant de découvrir avec effroi qu'elle était partie sans explication.

Mais les sentiments qu'il avait pour Eleni était fort, pénétrant dans son cœur comme une coulé inarrêtable.

Il restait figé sur son visage, cette nuit il n'avait pas dormi quelques heures, seulement quelques heures sans elle et il ne le supportait pas, sa présence lui manquait, sa chaleur.

- votre altesse ?

Asad l'avait extirpé de ses pensées, un sourd silence assaillit la pièce alors qu'ils le regardaient tous l'air désolé.

- partez ! Dit-il d'une sombre voix.

Les chaises avaient griffés le marbre quand ils s'étaient tous levés.

Immobile, il avait suivi Asad des yeux et quand leurs regard c'étaient croisés Hassan leva la main pour l'arrêter.

La porte c'était refermé, ils étaient restés l'un l'autre silencieux. Hassan avait senti sa gorge se serrer.

- tu as menti Asad n'est-ce pas ?

Il y avait eu un silence, Asad baissa les yeux, puis la tête en prenant une profonde inspiration.

- j'ai menti, elle était bouleversée.

Hassan serra le poing.

Il erra ses yeux sur lui puis dans la salle, alors que des flashs de la jeune femme brutalisaient son esprit.

- elle n'est pas Leila votre majesté....

Ce prénom lui avait donné un goût amer dans la gorge, mais il était bon de l'entendre pour prendre conscience de ses erreurs, de ses peurs.

Il avait renversé sa chaise pour se planter devant la fenêtre.

- dit moi que j'ai fait une erreur, dit le. Ordonna-t-il en baissant la tête.

- j'ai besoin de l'entendre Assad j'ai besoin d'entendre que je suis un imbécile.

- elle m'a demandé s'il était possible de tomber amoureuse si vite l'autre fois. Dit Assad.

Hassan se retourna et planta son regard dans les yeux de son conseiller.

- je lui est dit que l'amour n'avait pas de limite.

Hassan serra la mâchoire.

- vous avez fait une erreur votre altesse.

- je perd du temps.... répondit Hassan.

- j'appel le jet immédiatement !

Hassan espérait qu'il ne soit pas trop tard.

Le voyage était interminable, il faisait nuit à son arrivé à Londres le ciel était gris, la soirée débutait par de la pluie, il faisait froid. Il avait peur pour la première fois de sa vie il avait peur de ne pas l'à retrouver, elle était peut-être terrifiée.

La voiture s'arrêta près de l'immeuble, aussitôt il avait sauté de la voiture en levant la tête vers les fenêtres de son appartement. Les volets étaient encore ouverts. Inquiet, il était parti en direction de l'ascenseur, la monté était interminable il serrait dans sa main la clef qui était le seul rempart entre elle et lui.

À peine les portes ouvertes, Hassan les poussa pour sortir, il fixait la porte en sachant que derrière il y avait la femme de sa vie.

Il glissa la clef dans la serrure en remarquant très vite qu'elle n'était pas verrouillée.

Sans délicatesse, il avait ouvert la porte plongé dans le noir, Hassan s'aida de la lumière du couloir pour appuyer sur l'interrupteur.

Il la chercha des yeux, il pénétra dans l'appartement il avait contourné le couloir, son sang se figea dans ses veines en la découvrant sur le carrelage.

- Eleni !

L'otage du palaisWhere stories live. Discover now