Chapitre 12

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Eleni trembla sous cette révélation. Elle, seule, dans un donjon ? Elle se raidi aussitôt.

- vous n'auriez pas plus tôt un harem avec plein de femme avec qui parler ? Demanda-t-elle avec humour.

Mais très vite, elle regretta quand une lueur dangereuse c'était lentement promenée dans ses yeux.

- laissez moi finir ça et je vous y emmènerais. Déclara-t-il sérieusement..

Un silence de plomb régna dans la pièce, il était si sérieux, qu'elle avait senti toutes les fibres de ses veines se figer.

Puis un large sourire ténébreux s'afficha sur ses lèvres, jusqu'à montrer toutes ses dents blanches.

- je plaisante détendez-vous...

Eleni n'avait pas caché son soulagement, elle s'était littéralement affaissée en soufflant.

- cette plaisanterie et de mauvais goût. Souffla-t-elle après avoir récupéré son poignet.

- c'est vous qui l'avait provoqué. Souligna-t-il en se levant.

Eleni trouvait en l'homme des points positifs, notamment la douceur incroyable dont il pouvait faire preuve.

- merci pour la pommade. Murmura-t-elle alors qu'il essuyait ses mains agiles.

- c'était un plaisir.

Le timbre de sa voix et l'ombre qui était passé dans ses yeux l'avait déstabilisé.

Elle se sentait comme une petite fille.

Elle se rappelait le peu de relation qu'elle avait eu. Avec un étudiant, à l'époque, Eleni ne savait pas mettre un mot devant l'autre, elle avait appris à dépasser sa timidité, une timidité qu'elle aurait préféré garder jusqu'aux profondeurs de son âme car c'est grâce à ça qu'elle avait réussi à éviter les peines de cœur.

Mais celui qui se tenait devant elle n'était pas un étudiant, mais bel et bien un homme à la virilité incontestée, elle se rendait compte qu'elle ne savait même pas son âge c'est grâce à la carrure de son visage et de ses traits, qu'elle tentait d'y poser un âge.

Et toute ses réflexions l'amenaient à se dire qu'elle n'était rien pour lui, et qu'il la voyait sûrement comme une jeune femme inintéressante et qui était entre ses mains seulement par vengeance.

Eleni se leva perturbée par ses propres pensées, elle se dirigea vers la porte sans un regard en arrière, pressée de quitter la pièce.

- je souhaiterai vous avoir à dîner ce soir, quelqu'un viendra vous chercher à vingt heure tapant soyez prête.

La main crispée sur la poignée, elle s'était retournée pour n'y voir personne, il avait disparu en un clin d'œil.

Eleni sortit de la pièce le ventre serré d'appréhension de se retrouver en tête à tête avec lui, autour d'un dîner.

Était-ce un moyen de l'attendrir ?

De la faire parler ?

Elle ne préférait pas y penser, elle avait regardé le bleu de son poignet en se demandant lequel des deux étaient le plus cruelle.

Car jusque-là le sultan s'était montré d'une infinie douceur, alors qu'elle se voyait déjà fustigée pour obtenir des réponses.

Eleni se mit à marcher dans le couloir sans savoir où elle allait... mais des femmes surgissant de nulle part lui avait indiqué le chemin. Une fois à l'intérieur, elle avait été littéralement prise d'assaut, elles avaient tirées sur ses cheveux en l'aidant à basculer la tête en avant dans la baignoire après une longue traversée pour y parvenir.

Résister ne servirait à rien, mal à l'aise, elle les avait laisser faire sans broncher, elles faisaient couler de l'eau sur ses cheveux en parlant entre elles, hélas elle n'y comprenait rien.

- elles disent que vos cheveux sont soyeux et doux. Lança une voix.

Le cœur battant, elle avait tenté de se redresser.

- c'est vous qui avez organisé tout ce cirque ?

Elle put apercevoir ses chaussures noirs s'approchaient.

- elles m'ont suppliés, elles attendent ça depuis votre arrivé, pour elles vous êtes intriguant vos cheveux sont rare pour elles.

Eleni sentait les femmes frottaient ses cheveux comme si elles goutaient à un plaisir défendues.

Puis elles s'étaient arrêtées sous la sombre voix du sultan, Eleni se releva les cheveux trempés sous l'expression amusé de l'homme.

- ce n'est pas drôle !

Elle prit une serviette posé sur le meuble pour essorer ses cheveux.

Elle venait à peine de le quitter sous un ordre bien clair, elle pensait avoir des heures devant elle avant de le revoir, mais il était là les bras croisés en la considérant avec une lueur indéchiffrable.

Elle se retourna pour essuyer son visage humide.

- l'idée de suscité l'intérêt d'autres femmes vous déplaît ?

- non, mais je suis mal à l'aise n'importe qui devrait l'être.

Un silence marqua sa réponse, ses pas c'étaient rapprochés.

- à l'époque mes ancêtres ne se lavaient pas les cheveux seules.

Elle se retourna pour se retrouver face à lui.

- vraiment ?

- vraiment. Affirma ce dernier en inclinant la tête. Et elles aimaient ça.

- et bien pas moi, c'est très gênant.

- mais si c'est moi qui en décide ainsi vous n'aurez aucun mot à dire. Dit-il en plissant les yeux.

Eleni s'empourpra violemment sous le regard sérieux du sultan. Elle se sentait étouffer sous sa grande lueur d'animosité.

Stupéfaite de le voir partir vers la porte coulissante, Eleni sentait ses jambes se dérobaient.

Se jouait-il d'elle ?

Eleni l'ignorait, mais était sûr d'une chose, il savait y faire pour la rendre folle. 

L'otage du palaisWhere stories live. Discover now