L'otage du palais

Chapitre 15

Derrière les rideaux de sa fenêtre, Eleni sentait son cœur raisonner dans ses tempes, elle hésitait à s'enfuir, trop de monde était dans l'allée et le sultan y était, aussi ténébreux que dangereux sous un regard aussi coupant que l'autre jour à cette soirée.

Alors que les femmes se battaient pour obtenir une grâce de sa part, elle était sa prisonnière. Ses genoux tremblaient, elle n'était plus sûre de vouloir tenter une évasion, mais les deux choix qui s'imposaient à elle de manière grotesque n'était pas envisageable.

Elle laissa tomber ses yeux sur les parures du lit, puis reporta son attention dehors. Tout était somptueux, un monde auquel elle n'avait pas sa place. Le sultan avait disparu, elle pensa immédiatement qu'il était parti à l'intérieur où d'autres invités l'attendaient.

C'était peut-être le moment.

D'une profonde inspiration elle prit son sac puis s'engagea dans le couloir, de loin elle entendait les gens rires au éclat alors qu'un fond de musique délicat emportait la pièce.

Elle avait choisi le manteau le plus noir de sa garde robe, lentement elle était descendue en empruntant les escaliers de l'aile gauche.

Son cœur s'arrêta en découvrant Hassan en compagnie d'une femme, une femme qu'elle connaissait bien, c'était celle qui avec son air hautain l'avait remis à sa place.

De loin, il paraissait imposant qu'elle en eut le vertige, elle s'était agrippée à la rambarde en marbre pour descendre les dernières marches.

D'une manière détendue elle était sortie dehors alors que son corps c'était raidi au fur et à mesure qu'elle avançait.

L'entrée était ouverte en grand, rien ni personne pouvait l'empêchait de sortir et pourtant une force inexplicable la poussait à faire demi-tour.

Serrant son sac alors qu'elle se faufilait entre les jardins, elle pouvait entendre que les bruits s'éloignaient, signe qu'elle était proche de la liberté, les gardes trop occupaient à entouraient les invités n'avaient guère fait attention à elle, puis une fois les grandes grilles passées, elle se retourna en sachant le sultan à l'intérieur qui tôt ou tard saura qu'elle c'est enfuie.

Les menaces de Christian ne cessaient d'envahir son esprit, elle s'était mise à courir sous le soleil couchant à tout allure sans réfléchir au conséquence.

Hassan releva les yeux plusieurs fois vers les escaliers, une force le poussait à les monter, écourter cette soirée. Pourtant il se devait d'être exemplaire, après s'être débarrassé de Veronica avait reprit son rôle d'hôte le corps tendu. Autour de lui tous le monde s'inclinaient devant lui, il n'y faisait guère attention il se mit à descendre les marches tout en frottant sa barbe songeur. Sa prisonnière s'était montrée absente à son retour, voir bouleversée et il voulait découvrir pourquoi.

Relevant la tête vers le balcon de ses appartements aussitôt il fronça des sourcils.

- Asad !

Son bras droit se dirigea vers lui.

- avez-vous été vérifier dans sa chambre pourquoi les lumières sont éteintes ?

- oui il y une heure tout aller bien elle dort peut-être.

- à vingt heure ? Alors qu'elle n'a pas dîné ?

Sans attendre sa réponse, il fonça entre la foule pour grimper les marches, il espérait se tromper mais en ouvrant la porte, puis la lumière.

Personne.

Une sourde fureur l'avait envahi tandis qu'Asad était arrivé à sa hauteur.

- je met les gardes à ses trousses ? Demanda-t-il.

Il sera le poing.

- c'est inutile je vais y aller moi-même ! Renvoie les invités... immédiatement !