Chapitre 6

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La dame se dirigea vers l'ordinateur puis tatonna sur la table à la recherche de son téléphone. Quelques secondes plus tard, elle le trouva et poussa un cri de satisfaction. Elle détourna son regard sur moi, il s'assombri à la vue du mien. Elle s'empressa de taper un numéro de téléphone et commença à expliquer mon état et ordonna à la personne au bout du fil de venir me chercher. Je rassemblais toutes les forces qu'il me restait et m'approchais d'elle afin de la dissuader de faire venir quelqu'un.

_ Je vous assure que je vais bien. Il n'est pas nécessaire qu'une personne me ramène dans ma chambre.
_ Je ne suis pas du même avis que vous, vous devriez voir dans quel état vous êtes !  Vous pouvez à peine tenir debout!

C'est vrai que j'ai du me tenir à l'aide du rebord du lit pour essayer de ne plus trop vaciller.

_ Madame je vous en supplie ! Ne me forcer pas à me faire raccompagner. Je n'ai pas envie. Regardez je vais mieux! -Je me forçais à lui sourire-

Je n'avais pas envie qu'on me voit dans cet état, encore moins passer pour une personne émotionnellement fragile. Je n'avais pas besoin d'aide. Je dois montrer que je suis forte, que rien ne peut m'affecter. Je dois être ainsi, afin de devenir une excellente gardienne. C'est le nom qu'on donne aux vampires qui protègent les humains. J'aimerais être redoutable mais cette fragilité qu'il ya en moi m'en empêche.

L'examinatrice me fixa puis jugea que j'étais assez grande pour prendre des décisions moi - même. Je la remerciai en lui décochant un sourire. Je ravalai mes larmes puis quittais le gymnase.  Je sentis le vent s'abattre sur mon visage humide aussi glacial soit-il, il effleura toute les courbes de mon visage qui se mit à frissonner.

Je rentrais dans ma chambre. Malheureusement elle n'était pas déserte. Quatre individus y squattaient. L'un d'eux s'était permis de s'allonger sur mon lit avec un joint coincé entre son majeur et son index. Il portait aussi des rangers couverte de boue. Pour couronner le tout, ce dernier s'était positionné à l'envers du sens normal du lit par conséquent la boue de ses chaussures dégoulinaient sur mon oreiller. Un autre, était assis en tailleur sur la petite table qui me sert de bureau. Il portait un casque sur la tête. Mais quelque chose sur son visage attira mon attention. Il avait des pupilles dilatées, ses mouvements étaient complétement amorphe. J'en déduisis qu'il était ailleurs, il avait trop abusé sur les taffes. A ma droite, j'aperçu bonnie en pleine étreinte avec un garçon, ils étaient à moitié dénudés et semblaient vouloir s'adonner a l'acte charnel. C'était répugnant à assister. Son ami lui donna une petite tape sur son épaule pour l'avertir de ma présence. Elle mis un terme à son occupation et détourna son regard sur moi un sourire aux lèvres.

_ Tu as vu un mort ou quoi? Tu es livide. ricane-t-elle

_ Qu'est-ce que cela peut te faire ? lui crachai-je à la figure puis je lui fis un regard noir afin de l'empêcher de rétorquer. Je ne voulais pas pleurer devant elle.

Je revois encore le pieu qui transperçais la peau de ma petite sœur.. je revois ses yeux horrifiés devant l'acte que je venais de commettre. Sa douce voix résonna encore en moi. Je chassais cette mauvaise vision puis repris la parole.

_Maintenant pouvez-vous gentiment dégager de ma chambre, j'aimerais avoir un peu de tranquillité. Au passage (je m'adressais à la fameuse personne qui squattais mon lit), toi, défais mon lit et va laver mes draps, merci! Cela t'apprendra à dégueulasser mes affaires.

Le garçon me regarda de haut en bas, en analysant si j'étais vraiment sérieuse ou pas.

_ Tu te prends pour qui à me donner des ordres ? Tu vas le faire toi même ton lit !

Je sentis le rouge me monter aux joues. Mon teint était devenu cramoisie. Je n'avais qu'une envie c'était de lui donner une bonne leçon. je voulais lui calmer ses ardeurs à celui-là ! L'attrapant par le col de son t-shirt ,je le plaquai contre le mur, l'obligeai à me regarder droit dans les yeux, je lui fis le regard le plus effrayant que je savais faire. J'étais hors de moi. L'accumulation de tout ses émotions me rendait à cran.

[ACCRO]CHE TOI ! (EN PAUSE)Where stories live. Discover now