Chapitre dix-huit

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" Samuel "

Arrivée devant la demeure de Sammy, Keira fut surprise de voir qu'il habitait dans une aussi grosse maison que celle-ci.

À quoi cela lui servait-il d'habiter là, lorsqu'il vivait seul ?

Elle rentra, bien que questionnée et inspecta silencieusement les lieux. Le salon était gigantesque et bien rangé. Il y avait une télévision plasma d'environ 70 pouces, si ce n'était pas plus.

— Impressionée, fit Samuel en arrivant derrière elle.
— Je suis surtout impressionnée que tout soit propre, dit la blonde en ricanant.

Le faux-blond fit un sourire ironique avant de se rapprocher d'elle.

— J'te sers quelque chose ?
— Pour que tu me drogues et ensuite que tu me mets dans ton lit ? rigola la blonde.

Il roula des yeux.

— Très bien, j'te montre la chambre, fit-il en lui faisant signe de venir.

Keira suivit le jeune homme, qui montait maintenant vers l'étage. Arrivée là haut, elle remarqua qu'il n'y avait que deux portes. Elle en ouvrit une et vit qu'il n'y avait en réalité qu'une seule chambre à coucher. La jeune femme se retourna vers le blond et lui lança un regard désespéré.

— Tu m'as cru assez stupide pour essayer de me faire dormir dans le même que toi? Tu rêves ! J'dors sur le sofa, dit la blonde en retournant sur ses pas.

Elle l'entendit soufflé, puis se rapprocher.

— Non, tu dormiras ici, j'dors en bas.
— Quel gentlemen que tu es.
— Arrête de te foutre de ma gueule, blondinette. On m'a bien élevé.
— D'ailleurs, tu connais ma tante depuis quand ?

Il resta silencieux un moment.

— Depuis mes huit ans.

Huit ans ?
Pourquoi n'avait-elle jamais entendu parlé de lui, dans ce cas?

— Je t'ai jamais vu avant pourtant.
— Normal, vous ne veniez quasiment jamais chez Clarisse. Tes parents, ta mère, la reniait. Elle ne l'a jamais aimé.

Le cœur de la blonde se fendit. Comment étais-ce possible ? Keira avait toujours adoré les moments passés avec sa tante... Pourquoi tout d'un coup, tout lui semblait faux ?

Elle avait l'impression que ces moments n'étaient plus qu'un mensonge.

— J'adorais et j'adore Clarisse... Mes parents ont toujours été superficiels. C'est pour ça qu'ils n'aimaient presque personne.
— Ce sont des crétins.
— Hey ! Je t'interdis de dire ça ! Ce sont de mes parents que tu parles, imbécile !

Le jeune homme se fâcha.

— Peut-être, mais au moins s'ils avaient prit un peu de leur temps pour prendre des nouvelles de Clarisse, peut-être que je ne le penserais pas.
— Ok, tu sais quoi ? Je m'en vais. Clarisse c'est pas ta mère et t'as pas à être comme ça avec moi ! s'exclama la blonde, énervée.

Elle tourna le dos et se dirigea vers la porte d'entrée. Samuel murmura quelques mots.

— Ouais et bien au moins quelqu'un s'est occupé de moi...

En entend ces mots, le cœur de Keira se fendit. Savoir que Clarisse s'était occupé de Sammy et que ses parents ne s'occupaient pas de lui lui brisait le cœur. Un enfant ne mérite pas ça.

Elle se retourna vers lui et elle vit dans son regard, une once de tristesse. Elle n'avait jamais vu ça avant, chez lui.

La blonde se frotta le bras droit et releva le regard vers lui et hésita à un moment à ce qu'elle pensait.

Changed | Sammy WilkinsonWhere stories live. Discover now