• Fourteen

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• AYHAN

Je raccroche puis pose le téléphone sur la table après avoir souffler une énième fois. Je le reprend puis appel un autre agent immobilier, comme le précédent : plus de maison. Aucun agent ne peut me trouver une maison ou autre même pas un appartement. J'ai parcouru tous mes contacts mais rien. Je ne peux ni être locataire ni acheter : il n'y a plus rien. Je me lève puis sort de mon bureau. Je prend ma voiture et me rends à l'appartement enfin ce qu'il en reste. J'entre à l'intérieur et découvre que tout à cramer. Je passe par toutes les pièces qui se trouve en bas pour examiner les dégâts, il ne reste rien, tout est devenu poussière. Je monte doucement les escaliers, ayant peur qu'il s'effondre puis vais dans notre chambre. Elle n'est plus du tout pareil. On ne reconnaît même pas les différents meubles qui s'y trouve, enfin certain. Tout n'est pas partie en fumer. Je regarde un peu partout puis entre dans la salle de bain, qui elle est restée intact. Et comme si une ampoule c'était allumer dans ma tête, je me dirige vers le dressing. Derrière mes chemises il y a un coffre que j'avais acheté il y a longtemps. Dedans j'avais pris soin de mettre tout ce qui a de la valeur. Je redescends, ouvre la voiture et en sors un sac. Je remonte et prends tout ce qui se trouve dans ce coffre , de l'argent, des bijoux , ma clé usb, et une photo de ma princesse. Après avoir tout pris je vais dans la chambre d'Ayana. Tout est noir, ici par contre tout à brûlé. Je ramasse une de ses peluches qu'elle aimait tant, celle-ci ne ressemble plus à rien. La chambre qui au paravant était jaune et blanche est devenu totalement noir. Je souffle puis sors. Je laisse la porte ouverte et regarde une dernière fois cette chambre. Je referme la porte lentement et laisse derrière moi les derniers souvenirs qu'il me reste d'elle. Mama a raison, il faut passer à autre chose. Mais ce n'est pas pour autant qu'il faut oublier. C'est peut-être douloureux mais c'est comme ça et on ne peut rien y faire. Je m'installe dans ma Range, ouvre le sac et en sors la photo. Je me mets à sourire en pensant à cette journée. C'était le jour de mon anniversaire. Elle m'avait mis du gâteau sur la joue et avaient ensuite enroulé ses bras autour de mon coup. Je rigolais et elle souriais quand Isma nous a pris en photo. Le soir avant de se coucher, elle m'avait tendu une enveloppe ainsi qu'une boîte. Dans l'enveloppe se trouvait un poème avec plein de petits coeur et dans la boîte il y avait un cadre avec cette photo. Elle me manque tellement. Je sens les larmes me monter aux yeux. Je lève la tête puis souffle plusieurs fois pour les faire redescendre. Je remets le cadre dans le sac puis prends la route pour aller à l'hôpital. J'entre dans la chambre d'Ismène et la trouve comme pétrifiée sur le lit. Je cours vers elle et la secoue tout en criant son prénom. Quand elle reprend ses esprits, je l'a lâche puis souffle de soulagement. Elle se redresse et m'adresse un léger sourire, que je ne lui rends pas. Je m'installe sur la chaise qui se trouve près de son lit puis la regarde. Elle a l'air d'aller mieux. Sa joue est couverte d'un gros pansement sa main est bandée.

Moi ( je lui prends la main ) : Comment tu te sens ?
Elle ( elle retire son masque ) : Ça peut aller.
Moi ( je lâche sa main ) : Hmmm
Elle : Ayhan..je..pour l'appartement....
Moi ( je la coupe ) : On en parlera une autre fois Ismène.
Elle : Mais...
Moi : Je t'ai dit qu'on en parlera après.
Elle : Non !
Moi : Arrêtes Ismène !!
Elle ( elle se met à pleurer ) : Je...je...je suis désolé Ayhan.
Moi : C'est bon.
Elle ( elle essuie ses larmes ) : Je..je te promet que c'est pas ma faute.
Moi ( je lève les yeux ) : Mais bien sûr.
Elle : C'est...c'est..
Moi ( je la coupe ) : C'est bon Ismène !
Elle ( elle suffoque ) : C'est...c'est pas ma faute Ayhan. Wly je...je...voulais pas que ça arrive...c'est...c'est...Ni..
Moi ( je la coupe encore ) : Tais toi Ismène !!
Elle ( elle suffoque ) : Écoutes moi...s'il te plaît.
Moi : TAIS TOI ISMÈNE C'EST BON !!

Elle continue de pleurer en silence. Aucun de nous parle. Je détourne le regard vers la télé puis me mets à suivre l'émission qui passe. J'entends Ismène suffoquer, je lui demande de remettre son masque avant qu'elle ne finisse par s'étouffer. Je la vois souffler puis remettre son masque à oxygène. Je suis resté au près d'elle au moins une heure puis j'ai quitter l'hôpital sans même lui dire au revoir. D'un côté je suis soulagé qu'elle soit encore en vie mais de l'autre je lui en veux tellement. Plus tôt dans la soirée, un pompier m'avait dit que l'incendie avait été causé par la bouteille de gaz, apparemment elle n'aurait pas été bien fermé. Comment peut-on ne pas fermer le gaz correctement ? En plus elle aurait dû sentir qu'il avait du gaz qui s'échappait. J'entre dans ma voiture, je m'apprête à démarrer quand j'entends la porte côté passager s'ouvrir. Je me tourne vers la personne, près à l'agresser quand je vois une femme. En plus sa tête m'a l'air familière. Je l'ai déjà vu, mais où ?  Elle se tourne vers moi et se mord la lèvre en me regardant de haut en bas. Elle a cru que j'étais du poulet ou c'est comment 😒. Elle se racle la gorge puis souris de toutes ses dents.

AYHAN Où les histoires vivent. Découvrez maintenant